Bron: FelixArchief nr. 1968#659
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Lecteurs, nous dérogerons ce jour et la vieille habitude de décrire la carrière de « notre vedette » en pp. 3 et 4 de la revue. Aussi bien, Marcel Vibert, le sympathique et populaire acteur français dont la Hère silhouette ajoute son relief à de nombreux beaux films — Visages voilés. Les Opprimés, Terreur, et vingt autres — a déjà fait l'objet d'une causerie assez documentée; et ie bei artiste ne nous en voudra pas si nous consacrons aujourd'hui ces pages, plutôt à la description d'un film intéressant, qu'à Ja carrière d'une étoile.
Saura-t-on jamais toute la force d’àme, l’héroïsme, le dévouement stoïque au devoir social qu'il faut à. ces hommes admirables qui fouillent chaque jour les entrailles de la terre au risque incessant de leur existence?
Déjà, à elle seule, la vie de la mine est un drame de tous les instants. Mais quand une main criminelle aide à l'incommensurable puissance de destruction des éléments déchaînés. c’est la catastrophe, l'anéantissement de l’œuvre formidable de plusieurs générations, la perte de centaines de vies humaines.
La dégradation morale est la porte ouverte à tous les vices, parfois même au crime individuel ou collectif.
Mais au-dessus de celle des hommes, veille
la justice immanente qui, malgré les éléments déchaînés, consacre cependant tôt ou tard le triomphe des consciences nobles et pures.
Le Directeur général de la Mine de Ijanker-foLl, Reginald Ramsay, travailleur • acharné, surveillait avec attention les travaux gigantesques, mais dangereux, qu'il avait entrepris pour exploiter, sous le lac d’Erfuhl. de nouveaux et riches gisements. Sa femme. Florence, ne songeait qu’aux plaisirs. Désertant de plus en plus son foyer, avide de sensations, elle .avait glissé sur la pente dangereuse du vice, et, un infâme tripot « Les Masques Noirs », réunion de débauches et de jeux, n'avait pas de plus fidèle habituée qu’elle. Ramsay souffrait de l’abandon de sa femme, mais ne se doutait guère à quel échelon elle était tombée.
Au cours d’une de ses tournées journalières.
ses craintes se réalisèrent. Un ébouiement se produisit faisant de nombreuses victimes. Ramsay fut retiré très grièvement atteint. Parmi les infirmières de l’hôpital, une jeune fille, Dinah Glynes, se faisait depuis longtemps remarquer pour son dévouement pour les humbles. C'était à la suite d’un amour déçu qu’elle avait pris le voile de la garde-malade. Sans le lui avoir fait comprendre, en effet, puisqu’il était marié, elle aimait Ramsay. Aussi quand on le rapporta presque mourant, son cœur ne put se taire et elle réclama le droit de le veiller, de le soigner... cependant que Florence, indifférente à cette catastrophe, continuait sans scrupule sa vie de débauche.
Les soins assidus de Dinah arrachèrent Ramsay à la mort. Et ce dernier, profondément reconnaissant, voulût qu’elle vint au château qu’il possédait aux environs, pendant tout le temps de sa convalescence. La fille de Ramsay, Edith, ne tarda pas à éprouver une grande affection pour Dinah qui s’était, elle-même, attachée ft l’enfant et qui lui donnait des marques de tendresse auxquelles sa mère ne l’avait guère habituée. Florence ne voyait pas, sans un sentiment de profonde jalousie, la sympathie de plus en plus grande que le charme de la jeune fille inspirait à tous... Elle chercha à l’humilier en différentes occasions. Elle fit des scènes constantes à son mari. Dinah, sentant combien la vie qui lui était faite devenait, pour elle, de plus en plus difficile, retourna à son hôpital, ft ses .malades, à la grande satisfaction de Florence, mais au grand regret de Ramsay attaché plus que jamais ft la jeune fille.
De retour à la ville, Florence s’abandonna de plus en plus à ses vices. Elle était devenue la reine du tripot clandestin... Un jour; une descente de police eut lieu. Le flagrant délit était incontestable.. Pour sauvegarder l’honneur de Ramsay, Florence fut relâchée, mais le. mari fut informé. Indigné, il chassa sa femme. Elle supplia, promit d’expier, mais la coupe était trop pleine. Il la renvoya ft sa boue...
Furieuse d’avoir perdu une situation indispensable à ses goûts de luxe, eile jura de se( venger. Et elle le fit d’une façon odieuse... Ramsay, un jour, était descendu dans la mine avec Dinah qui avait manifesté le désir de connaître, dans tous ses détails, les ténébreuses galeries où tant de pauvres êtres passaient leur vie. Florence n’ignorait pas que la mine était protégée de l’inondation par une digue immense que son mari avait fait construire.
Elle se procura de la dynamite et fit sauter l’ouvrage sans se soucier de sacrifier des centaines de vies humaines pour satisfaire sa rancune. Le résultat fut atroce... La mine fut inondée... le torrent impétueux renversa, balaya tout sur son plissage. Des grappes humaines, en une horrible agonie, s’accrochaient aux moindres aspérités... Ramsay et Dinah étaient sur le point de périr, quand la jeune fille, dans un sursaut d’énergie, nageant, rampant tour ft tour, parvint à retrouver l’issue pour conduire près de Ramsay évanoui une troupe de sauveteurs...
Ils étaient sauvés! Le soir même, alors que. Ramsay exprimait sa reconnaissance à Dinah,/ on ramenait le corps de Florence qui s’était noyée près de cette digue même qu’elle avait fait sauter... Cette femme avait payé son crime et libéré en même temps un être qui. depuis longtemps, ne pensait plus qu’à celle qui, par deux fois, lui avait sauvé la vie... Et c’est ce qu’ils comprirent tous les deux en se regardant et en se serrant longuement les mains...
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Up nuage multicolore
Deux mille ballons pour enfants furent employés pendant la filmation d’une scène de carnaval pour le film « Hommes », dont la vedette est Pola 'Negri.
Quand à la fin de la scène leè deux mille ballons furent lâchés et s’envolèrent au-dessus des cinq cents figurants habillés*en costumes carnavalesques, ils formèrent presque un nuage multicolore qui reflétait admirablement les intenses rayons des réflecteurs qui les pointaient.
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C'est donc pendant que Chérémétief faisait le siège de Mariembourg que Catherine débuta sur la terre russe, en amusant les soldats et les bas-officiers de l’armée.
A la vérité, elle ne s'appelait pas encore Catherine en ce moment. On ne sait quel nom
des tartines trop petites, car elle a le goût de l'économie,
Mais ce n’est pas d’elle-même qu’elle est économe. Elle accorde en fille prodigue, ses multiples faveurs à de multiples favorisés, si bien que pour mettre fin à ces irrégularités, le pasteur la marie.
Le siège en l’amenant au camp des Russes, change sa destinée.
elle portait. On ne sait pas plus quelle était sa famille.
Elle est née, disent les uns, dans la Livonie polonaise; dans la Livonie suédoise, disent les autres, aux environs de Riga.
Abandonnée par ses parents, elle a été recueillie encore enfant par le pasteur Glück qui ne lui a appris que le cathéchisme. Plus tard elle saura seulement signer son nom.
Elle a grandi dans le ménage de ce pasteur participant aux soins domestiques, gardant les enfants, servant les élèves étrangers de Glück, leur faisant
Maîtresse d’un officier inférieur, qui la bat, elle s’élève jusqu’au lit de camp du général en chef lui-même, qui la garde peu de temps.
Comment arrive-t-elle dans la maison du favori de l’empereur Menchikof, voilà un point obscur que l'histoire n’a encore pu déterminer avec certitude.
Ce qui est certain c’est qu’elle a occupé auprès de son nouveau protecteur une situation assez inférieure.
Pourtaht Pierre l’a rencontrée chez son favori. Il l'a vue. Il n’a pas été insensible à ses charmes.
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Comme l’empereur s'étonnait de la propreté qui régnait chez Menchikof, après la prise de Narva, celui-ci interrogé avait ouvert une porte et montré à l’empereur dans la pièce voisine une belle fille, en tablier, une éponge à la main, qui nettoyait les vitres.
Si non e vero...
Toujours est-il que pendant plusieurs années, la belle Livonienne reste chez Menchikof, dans une situation assez équivoque, au milieu des femmes dont Pierre et son favori font, tour à tour ou ensemble, leur amusement.
Elle est tantôt avec l’un, tantôt avec l’autre.
Toujours gaie, d’humeur et de propos faciles, elle plait a” souverain, flatte ses manies, entre dans ses habitudes,’ devient indispensable. Il arrive que d’obscures inquiétudes de jalousie s'éveillent au cœur de Pierre. Il veut pour lui seul sa Katérinou-chka. A partir de 1709, elle ne le quitta plus.
Elle accompagne le tsar dans ses guerres et dans ses voyages. On la traite en souveraine. Elle est
était grande et puissante, extrêmement brune, et l’aurait paru davantage si le rouge et le blanc, dont elle se masquait, n’eussent éclairci l'ombre de son teint. Les manières n’avait rien de déplaisant et Ton était tenté de les trouver bonnes lorsqu’on pensait
à l’origine de cette princesse. Si elle n'avait pas
tous les charmes du sexe, elle en avait la douceur.
D’autres contemporains lui accordent de la pénétration et de l’esprit politique.
Elle donna au tsar onze enfants, morts pour la plupart en bas âge.
Malgré ces grossesses multiples, elle suivait le souverain partout, capable de faire campagne, de coucher sur la dure, d’habiter une tente, d’accomplir à cheval double et-triple étape.
Pourtant elle était coquette.
Elle teignait en noir ses cheveux qu’elle avait naturellement blonds. Elle interdisait aux dames de la cour d'imiter ses toilettes. Elle dansait à merveille. Elle exécutait les pirouettes les plus compliquées. Elle savait être aimabje et très femme.
Pierre le Grand et son État-major.
d’ailleurs d’un dévouement absolu à son amant et supporte pour lui toutes les fatigues des camps et des routes.
Quand le tsar en fit-il son épouse?
On possède une dépêche d’un diplomate anglais, datée du 20 février 1712 et qui dit: « Hier le Tsar a publiquement célébré son mariage avec sa femme Catherine Alexcievna. L'hiver dernier, il a fait venir l’impératrice douairière, sa sœur, la tsarevna Nathalie, et deux autres demi-sœurs, auxquelles il a déclaré que cette dame était son épouse et qu’elles devaient la respecter en cette qualité... Les préparatifs ont duré quatre jours, après quoi, le 18 courant, M. Kibine, un des chefs de l’amirauté et le lieutenant général Tagonjinski, ont été envoyé pour inviter la compagnie à l’ancien mariage de Sa Majesté... Le mariage a été célébré en particulier, à sept heures du matin, dans une petite chapelle appartenant au prince Menchikof. »
En vérité le tsar avait plusieurs enfants de .Catherine. 11 a voulu assurer l’avenir de sa compagne et de ses enfants.
En 1717, le baron de Follnitz fait comme suit le portrait de Catherine:
« La tsarine était à la fleur de son âge et n’avait rien qui témoignât qu’elle pût avoir été belle. Elle
Elle avait sur son mari un tel pouvoir qu’elle le calmait dans ses accès de folles" rages, l’appelant par des petits noms d’amitié au milieu des gros mots du possédé, le calmant, lui prenant la tête dans ses mains, le berçant comme un enfant malade.
Quand ils sont séparés, ce qui arrive rarement, ils-s’écrivent.
Ces lettres sont parfois délicieuses de gaîté et de tendresse, avec des mots simples venant du cœur, et des cadeaux qui accompagnent les lettres, comme cadeaux d’amoureux. A côté de cela on y trouve des passages exotiques d’une telle verdeur que la publication n’en serait pas possible.
Après la paix de Nystadt, Pierre plaisante sa femme sur son origine livonienne. « Aux termes du traité, je dois rendre au roi de Suède tous les prisonniers; je ne sais ce qui adviendra de toi. » Elle lui baise la main et répond: c je suis votre servante, faites ce que vous voudrez; je.ne crois pourtant pas que vous soyez disposé à me rendre ». — « Je vais tâcher, répond-il, de m’entendre avec le roi. »
Rustique et savoureuse bonhommie.
Non certes, Pierre ne songeait pas à rendre sa conquête de Marienbourg. Elle lui était devenue trop indispensable.
(A suivre). Jean BLAISE.
Ce qtw nous verrons sur 1 ecrti/i DIVORCE ROYAL
Les films d'origine anglaise passent rarement en Belgique et c’est regrettable, car il en est d'excellents.
Nous n’en voulons pour preuve que «Divorce Buy al ». grande adaptation historique puissamment réalisée par le metteur en scène G. r/'. Samuelspn. L'œuvre puisée dans la tragi-vl ue épopée napoléonienne bénéficie d’une rnialors de répudier son épouse en vue d'un mariage avec Marie-Louise, l'altière fille des Habsbourg.
Napoléon, qui connaît la grande affection qu’il inspire à l’Impératrice, hésite, mais, soucieux avant tout des destinées de la France, il finit par se rendre aux représentations du perfide conseiller.
Talleyrand va lui-même annoncer la. fatale nouvelle à Hin fortunée Joséphine qui, dominant l'effroyable souffrance de cet abandon, tente une dernière fois, en souriant à travers ses larmes, de faire revenir son époux sur sa décision.
Entre ces deux êtres animés, Tun d’un sublime amour. Tnuitre d’unie dévorante ombiuutieuse documentation et d’une interprétation de choix.
Chose assez inattendue, étant donné l’origine de cette production, Napoléon y est représente sous un jour favorable et si sa légendaire autorité s'affirme de maîtresse façon dans plusieurs scènes, il se montre, dans bien d’autres, compatissant aux malheurs causés par sa formidable ambition.
Nous sommes en 1805; l’Empereur, comblé de gloire et de puissance a presque réalisé son rêve gigantesque: la domination du monde.
La tendre Impératrice Joséphine attend au château de Saint-Cloud celui à qui elle s’est à jamais consacrée.
Mais le Conquérant est sombre, car son union avec Joséphine ne lui a pas donné d’héritier.
Il songe à la dynastie qu’il aurait tant désiré fonder. Le rusé Talleyraud lui conseille
tion, a lieu une admirable scène,, où l’épouse vaincue finit par s’incliner devarrt la volonté du Maître.
Et devant la Cour assemblée, se déroule la poignante cérémonie du divorce, tandis que Marie-Louise s’apprête orgueilleusement à devenir Impératrice de France.
Elle donne à Napoléon l’héritier tant souhaité, dont la naissance fêtée "dans le plus grand enthousiasme, semble devoir combler les vœux les plus chers.
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Cependant l’Empereur regrette bientôt le départ de celle qu’il appelait sa « Bonne Etoile » et ne pouvant étouffer son remords, il envoie Marie-Louise visiter la délaissée qui n\ène une vie de désespoir en sa retraite.
L’entrevue des deux femmes est très émouvante. L’une, déférente mais hautaine, l’autre brisée par la douleur, elles forment un saisissant contraste.
Mais avec l’Impératrice répudiée, s’en est ailé le temps glorieux des victoires.
Et bientôt les plus terribles revers vont assaillir le Conquérant.
C’est d'abord la désastreuse campagne de Russie, l’incendie de Moscou, les plaines de neige jonchées des cadavres de la grande armée et le lamentable retour en France où gronde l’émeute.
Le peuple en furie se précipite vers le Palais et veut le mettre au pillage.
Tandis que Marie-Louise tremble d’effroi, l'héroïque Joséphine fait tète à la multitude déchaînée et, lui présentant le petit roi de Rome. l’exhorte à se souvenir des bienfaits de l’Empereur.
Mais la France, lasse des guerres incessantes, oublie celui*qu’elle adorait et bientôt c’est l’abdication, dans la cour d’honneur de Fontainebleau, devant les vieux grognards qu‘i pleurent d’émotion.
Le grand Vaincu s’eu va vers l'ile d’Elbe...
La tendre Joséphine, fidèle à son amour, se désole du départ de son impitoyable époux.
Mais dans son exil, il apprend que ses partisans attendent impatiemment son retour et, croyant qu’une campagne victorieuse raffermira à jamais son prestige, i'I rentre en France et parvient à reconquérir le pouvoir.
Miarie-Louiise s’ést enfuiie en Autriche avec le petit Roi de Rome et, à cette nouvelle, Napoléon, douloureusement frappé, comprend enfin la faute énorme qu’il a comise en répudiant la tendre et fidèle Joséphine.
En une scène admirable, il répare ses torts envers .l’épouse magnanime.
Réconforté par cet amour si sincère, il décide alors de jouer sa dernière rarte à Waterloo.
Nous assistons à l'effroyable bataille, recôn-stituée avec un réalisme poignant... la charge héroïque, l’anéantissement de la garde dans le ravin d’Ohain...
Sous le terrible climat des Tropiques, sur les récifs de Sainte-Hélène, celui qui avait dominé le monde, achève sa destinée... le front loürd de désespoir...
Cette œuvre magnifique abonde en scènes pathétiques. Nous avons spécialement noté: la retraite de Russie; l’émeute devant le palais impérial; la harangue de Joséphine au peuple et la superbe évocation de Waterloo.
Jean-Jacques FORTIS.
Le Mot contre l’Image
Ecrivant récemment sur le titrage des films, M. Denys Amiel, l’un des auteurs de la Souriante Madame Beudet, s’exprimait en ces termes:
. On reproche souvent au titrage d’être écrit en un français bâclé ou incorrect. On commence à peine à comprendre qu’un titreur doit être doublé d’un écrivain. En effet, le public — si ordinaire soit-il — aime le beau langage et s’en nourrit d’autant plus volontiers que dans le commun de sa vie il en est d’ordinaire privé. »
Et M. Henry Lafragette, un des meilleurs titreurs de France, en un article de Cinéopse, où il reproduit l’opinion de M. Denys Amiel, surenchérit comme il suit:
« Le jour où les bagnards de la littérature écra-nesque seront autorisés à signer leurs adaptations, le jour où la critique cinématographique daignera leur consacrer quelques mots d’éloge ou de blâme comme elle le fait pour les metteurs en scène et les opérateurs de prises de vues, ce jour-là un grand progrès sera fait dans le titrage des films, car les incapables, enfin démasqués, iront se faire embaucher chez Potin... ou ailleurs. »
Et plus loin:
« Le titrage c’est la vie d’un film... Pour que ce film vive, ne coupez donc pas l’inspiration du titreur en mettant un éteignoir sur son nom! »
Je respecte le scrupule de M. Denys Amiel, qui juge les choses, non en metteur en scène, poùr qui l’image doit tout exprimer, mais en aùteur dramatique pour qui la parole a le devoir d’être élégante Je comprends les revendications de M. Lafragette qui défend sa corporation comme un bon ouvrier doit le faire. Et je les approuve tous deux lorsqu’ils réclament un titrage clair, écrit en français et dans la meilleure forme qui soit. Mais je crains bien qu’entraînés paî l’ardeur de leurs désirs et de leurs convictions, ils ne dénaturent, le caractère du cinéma en donnant aux titres et sous-titres une importance qu’ils ne peuvent avoir.
« Le titrage est la vie d’un film... » Après plusieurs années de luttes contre l’abus du titrage, voilà l’affirmation que l’on trouve encore aujourd’hui, sous une plume autorisée, dans une revue qui se doit d’assigner au septième art son sens véritable.
Non, le titrage n’est pas la vie d’un film. La vie d’un film, c’est l’image, l’image mouvante. Le metteur en scène placé devant le scénario à réaliser doit tout d’abord se pénétrer de l’intrigue, la dérouler en lui-même, non au moyen de mots, mais au moyen de visions. Et comme M. Robert Boudrioz le proclame dans ce même numéro de Cinéopse auquel j’emprunte les opinions de M. Amiel et Lafragette.
« L'écrivain s'exprime avec des mots, le ciné~ graphiste avec des images.
« De ce théorème — on pourrait dire; de cet axiome — découle un corollaire, qui commande au
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découpeur de cultiver en soi, à l'état permanent, la phobie des mots. De sa part, tout emploi de sous-titre est un aveu d’impuissance — impuissance de traduire sa pensée avec ses moyens propres, c'est-à-dire àj’aide d'images seulement. »
Rien de plus juste. La grande révolution introduite par le cinéma dans la communication de la pensée humaine, c'est d'avoir substitué aux mots, qui ne disent jamais tout ce qu’on vut dire, dont le commun des hommes ne saisit jamais le sens plénier et qu'il faut traduire, au reste, pour la majorité de nos semblables, c'est d'y avoir, dis-je,* substitué l’image directe, universelle. Et le film idéal, c’est le film sans titrage.
Sans doute, dans l'état actuel de l’art cinématographique, cet idéal semble bien ne pas devoir être atteint bientôt. Nous nous trouvons, en somme, devant un art en enfance, pas plus avancé, sous le rapport de la perfection, que l’art du dessin ne l’était lorsque nos lointains ancêtres gravaient des silhouettes de rennes sur les parois de leurs abris. Mais tous nos efforts doivent tendre vers la réalisation de cet idéal: le film parfait, si nous voulons faire du ciné l'art grandiose que nous pressentons.
Déjà des essais de films sans sous-titres ont été montrés. Le plus connu est le Rail, dpnt la presse tout entière s’est déclarée satisfaite. C'est un film d’importance modeste, de longueur réduite, d’une trame nécessairement simple. C’est une tentative.
et rien de plus, mais une tentative heureuse que l’on aurait tort de ne pas reproduire.
Au reste, dans ce domaine comme dans les autres, nous sommes victimes de la loi du moindre effort. C’est pourquoi nous voyons tant d’adaptations de pièces ou de romans célèbres, que l’on choisit précisément parce qu'il y a là des intrigues toutes prêtes, assurées du succès auprès du public. On oublie trop volontiers que ces pièces, ces romans ont été imaginés par des littérateurs, des gens qui s'expriment à l’aide de mots et subordonnent tout à celà. Le sujet d’un film devrait être toujours imaginé par un metteur en. scène, un homme qui s’exprime à l’aide d'images. Et le sous-titre ne doit s’imposer que là où l’image est — provisoirement — incapable de tout dire.
De ce qui précède, il résulte que le sous-titre doit être réduit à sa plus simple expression, ne jamais donner l'impression d'esquiver une difficulté, ne jamais conduire un dialogue que les personnages doivent pouvoir tendre par leurs gestes, leurs attitudes, les jeux infinis du visage humain. Et ayant obéi à ces conditions, il va de soi qu’il doit remplir également celles que réclament MM. Amiel et La -fragette.
Mais, de grâce, qu’on ne nous dise plus que....
« le titrage est la vie d’un film ».
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AU FAYS DU FILM jj
Souvenirs d.e Dos Angeles —
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Dans les colonnes qui vont suivre, nous reproduisons un extrait de /'intéressant “ Au Pays du Film „, écrit par M. Ferri Pisani, et édité par la librairie Plos. Nous recommandons chaudement cette intéressante étude à nos lecteurs.
LOS ANGELES OU LA FIEVRE DU FILM
On m’avait dit: « Vous avez Interviewé Wilson, dîné avec le roi du cuivre, contemplé le pont de Brooklyn et visité la statue de la Liberté; vous avez éprouvé tout ce que l’Est réserve d’« excitant ». Mais New-York, Washington, Philadelphie ne sont qu’une réédition de l’Europe. Seule la Californie garde-encore intacte l'âme yankee. Par delà les déserts de l’Ut ah et les solitudes des Rocheuses, les derniers Peaux-Rouges et les derniers cow-, boys se sont réfugiés à Los Angeles, dans les studios du cinéma! »
Comment résister à cet appel du Grand-Ouest. romanesque, national? Le soir même, la « grande malle » m’emportait vers les rives du Pacifique. En trombe, le train traverse Saint-Louis, jadis ville française. Puis c’est Kansas-City, capitale des terres à maïs et rivale déjà de Chicago. Plus loin dans les sables, l’oasis de Salt-Lake-City, encore frémissante
(rêve d'une théocratie mormone, marque ape d’une migration mystique. Encore quelques heures d’express et voilà Denver, gardant les passes des Rocheuses. Nous les passons. Maintenant c'est la plaine: Sacramento sourit dans les rizières; San-Francisco ouvre ses portes d’or aux navires de l’Asie. Los Angeles:
Gloria Swanson devant son "ironie „... des viilas riantes...
tout le monde descend. D'un océan à l’autre, •le voyage a demandé six jours.
A l’arrêt d’une station perdue dans la Prairie. la malle du Pacifique avait pris une voyageuse solitaire. Elle était à peine installée'près de moi que déjà elle parlait avec cette abondance qui caractérise les personnes subjectives à l’excès.
— Monsieur, disait-elle, vous allez sans doute à Los Angeles? Moi aussi. Naturellement, vous voulez faire du cinéma, comme moi-même. Ah! les « peintures mouvantes »! Etes-vous photogénique? On m’assure que j'ai tout pour réussir. .Je veux faire ma carrière dans le film. J’ai quitté hier soir la petite ville de l'Illinois où j’étais couturière. Mais ce métier’est obscur. Bientôt je serai sur l’écran: alors ce sera la gloire, la fortune. Qu’était Mary Pickford, jadis? Pas plus que moi. F.lle
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toufné plusieurs mois comme simple figurante. Je ne resterai pas longtemps « extra », je vous l'affirme. Je nage, je monte à cheval, je fais de la boxe, je danse. Ma famille est contre mes projets, naturellement. Vous savez, il ne faut jamais regarder dans l’objectif: c’est une faute de débutant. J’ai toutes les adresses des studios. Je vous guiderai, si. vous le désirez. Quel « type » pensez-vous être? Moi. je jouerai les Nazimova, mais en plus jeune et avec beaucoup de sentiment.
Cette assurance impressionnait mon fonds de naïveté. Comment douter de quelqu’un qui s'affirmait avec autant de précision. Hile connaissait les noms de tous les directeurs, les bilans de toutes les compagnies.'Pendant des années, sans doute, elle avait suivi l'évolution du film, dans les vingt magazines spéciaux que l'Amérique consacre à l’art muet. Depuis l’enfance, elle s’asseyait chaque soir devant l'écran de sa petite ville. Comme un astronome vit avec les étoiles, elle vivait avec. Betty Compson, Pauline Frederick, Theda Bara. Et avec tant de foi elle se croyait leur émule que je « la croyais » à mon tour. Et par la même occasion, je commençais à « me croire » moi-même. Puisque j'allais à Eos Angelas, pourquoi, moi aussi, niaurais-je pas fait du ciné-
ma? Le destin me mettait peut-être sur les traces d’une future vedette? Je fus aimable. J’imaginais qu’elle m’obtenait un rôle.
Ôuand après six jours d’expréss j'arrivai au pays du film, j’étais dans l’état d’âme d'un chercheur d’or débarquant en Alaska. Ma compagne de voyage s’était inscrite à l’hôtel Alexandria, le seul digne d’abriter une future étoile. Quant à moi, à peine avais-je eu le temps de prendre un bain dans la modeste pension où je logeais, que déjà, pompeusement parée, ma voisine du train venait m'inviter à la suivre. Elle était armée d'un plan détaillé de Los Angeles, où de grandes croix bleues marquaient l'emplacement des studios, les uns dans les faubourgs, les autres, plus lointains, au pied des montagnes, d’autres encore, sur la route de la mer. Tous étaient bâtis dans des sites difficiles à, atteindre, loin des voies de communication. Il semblait que tous cei temples cinégraphiques eussent voulu défendre leur accès contre un peuple de néophytes amateurs et redoutables.
Le véhicule électrique glissait dans la banlieue sacrée. Vous connaissez tous Hollywood pour l’avoir vu dans ces fonds de décor du film améHcain: des villas riantes où grimpent des glycines, des jardins égayés par les
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taches rouges des orangers, des avenues spacieuses bordées de poivriers géants ou d’eucalyptus, des angles de rues où veille un painter mégalomane et partout des ’ fleurs, de la verdure, des oiseaux sous le ciel bleu. Mais déjà, derrière une haie de rosiers, l’américanisme reparaît: une gigantesque serre en verre reflète, en feux de diamant, le soleil.
— Le « Brunton »! me dit -l’étoile. Le siège des compagnies indépendantes: Mary Pick-ford, Hayakawa, Frank Keenan, Douglas Fairbanks tournent ici... Ai-je la figure luisante?
Elle se poudra, rougit ses lèvres, releva ses cils du bout de son index. A l’entrée du studio, on pouvait lire ces mots: « Casting director. Please, kept away... » Ce qui peut se tra-
— Mais tu es Français, toi aussi!
Je crus devoir imiter ce tutoiement immédiat. de rigueur dans les hôpitaux, les asiles de nuit et les prisons.
— Eh bien! mon vieux, je te prenais pour un cow-boy.
— Je joue les cow-boys, quand il n’y a pas besoin de monter à cheval.
— I.e cavalier à pied, alors?
—• Tu l'as dit, poteau!
L’homme .portait une barbiche inculte, n’avait pas d’âge et sentait le whisky:
— Il y a dix ans que je suis par ici. C’était meilleur autrefois, mais aujourd’hui il y a trop dè concurrence. Ils veulent tous faire du
Une vue des îles Hawaï.
duire par: « Directeur des engagements. On n’entre-pas. » Dans la porte, une ouverture permettait de passer la tête. Des gens défilaient, de tous les âges, de toutes les esthétiques, des jeunes filles, des vieillards, des éphèbes, des femmes mûres, avec des enfants qu’elles soulevaient à la hauteur du guichet. A l'intérieur, une voix saluait chaque nouvelle apparition d’un monotone « Nothing doing! » (Rien à faire!). Ma compagne reçut la réponse en tremblant d’indignation.
— Venez! Cet homme est fou! me dit-elle.
J'allais m’éloigner, quand je fus interpellé par un individu à qui j’avais cédé mon tour respectueusement, par égard pour ses bottes armées d’éperons et son chapeau à larges bords.
ciné. Je suis du Beaujolais. Il y a quarante ans que je n’ai pas goûté le vin du pays. J’ai fait tous les métiers. J’étais valet de chambre chez un roi! Chez Kalikao, celui qu on appelait le Napoléon du Pacifique, le dernier souverain des îles Hawaï. Ah! le heap temps, les danses des femmes canaques au clair de lune! Mais les Américains sont venus. Ils ont obligé les natives à porter des chemises, et maintenant Honolulu est empoisonné par la fumée des usines.
Mais déjà ma compagne intervenait avec une lueur dangereuse dans le regard:
— N’avez-vous point honte de vous lier avec ce vagabond? Suivez-moi, nous allons à la « Metro »!
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Les anciennes théories d'après lesquelles on traitait toutes les maladies du cuir chevelu avec une seule lotion quelconque, sans connaître la nature des cheveux de chaque*personne, se trouvent désormais renversées. Nos lecteurs ont déjà trouvé ici le récit de la sensationnelle découverte par un savant médecin français, de Sérums Capillaires chimiques pour l’arrêt certain de la chute des cheveux, leur repousse, leur retour à la teinte primitive, la suppression des pellicules et la guérison des maladies du cuir chevelu.
Ces nouveaux Sérums Capillaires, qui agissent par endosmose, c'est-à-dire par absorption épidermique et non pas par injection, ont été expérimentés sur des personnes défi deux sexes, même d'un âge très avancé, et ont donné des résultats tellement surprenants qu'ils ont provoqué l’admiration unanime tant parmi les médecins que parmi le public.
Bien que cette découverte soit encore récente, le nombre de personnes qui, grâce à elle, ont retrouvé une
belle chevelure, se chiffre PAR MILLIERS.
De très nombreux cas:
FEMMES atteintes de chute de cheveux, pellicules (pityriasis), blanchissement des cheveux, psoriasis, eczéma du cuir chevelu, ou ayant des cheveux casses ou abîmés par les teintures et le fer chaud; HOMMES atteints de chute de cheveux, pellicules, séborrhée, calvitie, psoriasis, pelade, blanchissement;
ont déjà été traités avec PLEIN SUCCES par ces nouveaux Sérums Capillaires, et plusieurs
membres éminents du Corps médical les ont expérimentés sur leurs clients.
Toute personne, quels que soient son âge et sa situation, qui serait désireuse d’être débarrassée d'une des affec tions indiquées ci-dessus et qui, d’autre part, s’engagerait à suivre très scrupuleusement le traitement tout à fait simple et qui ne nécessite ni dérangement, ni perte de temps et ne présente d'inconvénients d’aucune sorte, doit envoyer aujourd'hui même:
1° Une petite mèche de ses cheveux; 2° Sexe et âge; 3° Nom et adresse; 4« Détails sur son cas, au:
LABORATOIRE DES SÉRUMS CAPILLAIRES. Dépôt B 13a 15, rue de Téhéran, PARIS (VIII«)
et par retour du courrier, elle rec evra absolument gratuitement et dise rètement, sans engagement aucun de sa part, l’indication du traitement approprié à son cas.
SNF" Prière de ne pas envoyer d'argent, car les cas soumis par chaque lecteur ou lectrice de CINÉ-REVUE seront examinés gratuitement au Laboratoire des Sérums Capillaires.
OBSERVATIONS
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Dr Michel BARBIER, rue de Ffandre, Paris, signale la . guérison par les Sérums sur un client atteint d’alopécie.
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Le Chie Cheik
Un Arabe, à cheval devant un cinéma où l'on donne « Le Cheik », tient en mains une grande bannière où Le Cheik s’étend en énormes lettres pour attirer la foule. Ben Turpin distribue des programmes. Les passants, attirés par le bel Arabe, restent en admiration devant lui et oublient le chemin du guichet de location. Le Directeur du Cinéma s'en aperçoit, met l'Arabe à la porte et plante Ben Turpin sur le cheval a sa place. Ben Turpin éprouve pour l’infortuné Arabe une grande sympathie et lui donne tout l’argent qu’il possède.
Dans la scène suivante, Ben Turpin est en mer, sur le pont d'un navire qu'il nettoie. Il aperçoit «la jeune fille» prenant le croquis d’un Arabe. Ben tombe amoureux fou de « la jeune fille ». I ne dispute s'ensuit. Ben a le dessus. On le voit revêtu du costume et du turban de l’Arabe, faisant tous ses efforts pour impressionner favorablement « la jeune fille ». L’Arable s’échappe, revient à l’assaut; nouvelle jutte, Ben est jeté par-dessus bord. Un canot de sauvetage lui est lancé.
Un mois plus tard, le pauvre Ben, battu par tous les temps, vogue toujours sur mer, il est rejeté sur une côte. Mort de fatigue, il s elend pour trouver un repos bien gagné, mais cela est impossible. Après une course endiablée sur le dos d’une autruche, il est capturé, condamné à mort pour avoir osé tourmenter l’oiseau sacré. Son juge est justement l’Arabe avec lequel il s’est battu sur le bateau.
Au moment où Ben va être décapité, le Cheik arrive. C’est l’Arabe envers qui Ben S'est montré si généreux au Cinéma. L’Arabe libère Ben, le nomme Cheik en son absence et repart à cheval tandis que Ben prend le commandement.
Nous voyons ensuite Ben et le Magicien. Kegar-dant au travers d’une boule de cristal, ils aperçoivent «la jeune tille » dessinant dans le désert. Tous deux galopent vers cet endroit. Ben l'enlève et emporte sa proie sous sa tente.
Le traître saisit ce moment pour se mesurer avec Ben. Il dit à « la jeune fille » qu'il la sauvera de Ben. Elle accepte, mais sc rend très vile compte qu’elle a été trompée.
Ben et le traître se battent. Ben est victorieux. Puisque «la jeune fille » a méprisé son amour, il lui rend sa liberté. « La jeune fille» préfère rester.
PROGRAMME du 18 au 22 MAI
Marche Nuptiale....Mendelssohn
Magazine (
Scientifiqne
Ce Ballot de Charley
Comique
PROGRAMMA van 18 toi 22 MEI
1. Bruilofsmarche....Mendelssohn
Il 3.
Magazine
Wetenschappelijk
La Fille du Tambour-Major
(Ouverture)
Offenbach | 4.
Une journée terrible
Comédie comique
Le Voyage de Suzette .... L. Vaneur: 6. De Reis van Suzette....Vaneur
Dien Lummel van Charley?
Klucht 0
De Dochter van den Tambour-Major . Offenbach 0 (Openingstuk) q
Een verschrikkelijke dag f
Kluchtig tooneelspel
Ben et « la jeune fille » passent leur lune de miel dans le désert, mais le traître va trouver un bandit dans son palais et lqi décrit la beauté de « la jeune fille ». En l’absence de Ben, parti à la pèche, le bandit enlève «la jeune fille».
Une lutte désespérée s’ensuit dans le palais du bandit où, à la fin, Ben est victorieux. Il part » cheval, «la jeune fille» à ses côtés. Il se baisse pour donner un baiser à sa fiancée du désert...
Ben est secoué sur sa monture par un policeman qui le réveille. Il est à cheval, bannière au vent, toujours devant le Cinéma, mais s’apprêtant baiser la main du policeman.
Il n’avait fait qu’un rêve!
De Chic Cheik
Le Ct)ic Cheik |? De Chic Cheik
Mack-Sennett comédie
interprétée par
BEN - TURPIN
Parodie sur le film „LE CHEIK”
Mabel Normand
dans
REVE DE 16 ANS
comédie dramatique
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** barem waar Ben Turpin « heer en meester » is. V 0 . v
Door een «onvoorzien voorval» zal bet ((jonge 0A
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A woestijn, in gezelschap van een Toovenaar wiens ,
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Tot, na een reeks onnaverheelbare gebeurte- »J»
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Imprimerie dn Centre. 2Æ. Rempart Kipdorp. Anyere,
Mack-Senett tooneelspel
vertolkt door
BEN - TURPIN
Parodie op de film „DE CHE1K”
Semaine prochaine
Shirley Mason
Le Roman de Jeannette ï
Een sandwich man met een reuzenreklaam van van den film « De Cheick » slaapt in op zijn paard. En hij ziet zich zelf te midden van brandende zandvlakten, ontvangen door een berucht geworden caïd, die hem zijn rang en heerschappij toevertrouwd terwijl hij op reis gaat
Dat lokt natuurlijk veel ijverzucht op. De alge-meene toezioliter van den harem kan deze ((gunst» niet verkropen en draagt den « hlanke-mom-die-scheel ziet » een onuitschbaren haat toe.
Caïd’s toovenaar echter, filozoof en Mensch-der-Wetenschap, stelt zich ter beschikking van dien cheik-plaatsvervanger.
Hij laat voor dezes onthutste oogen hel beeld oprijzen van « de vrouw-die-hij-bemint » en die zich vermaakt met het schilderen in de woestijn van een hieratische Araab.
Beide trekken er op af, voeren ze mee naar den harem waar Ben Turpin « heer en meester » is.
Door een « onvoorzien voorval » zal het « jonge meisje » zich laten verleiden: zij bemint hem.
Maar een naburige caïd vernemend dat Ben Turpin een blonde Europeaansche bezit, wapent, eenige zijner handlangers en schaakt het mooie meisje terwijl Ben Turpin gaan visschen is in de woestijn, in gezelschap van een Toovenaar wiens tooverroede hem de grootste diensten bewijst.
Tot, na een reeks onnaverheelbare gebeurtenissen die zich afspnlen in het gemachineerde paleis van zijn tegenstrever, Ben Turpin eindelijk de groote vreugde gaat smaken der overwinning en der liefde...
Maar daar ontwaakt hij plots op zijn paard houdend een reklaambord in de hand, terwijl rond hem Broadway de woestijn is komen vervangen.
Het was slechts een droom...