Programme from 16 to 22 Jan. 1925



Booklet

Bron: FelixArchief nr. 1968#844

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Les Deux Gosses

A la foire de Neuiily, i’entresorl de la «voyante extra lucide » la «princesse Zéphirnama» retient le plus l’attention. Celle-ci n’est pourtant qu’une aventurière de bas étage qui, avec l’aide de son amant «La Limace», est toujours à l’affût d’un mauvais coup à faire. Le couple a recueilli un orphelin, le petit poitrinaire «Clâudinet», qui doit aider ses «parents» dans l’exécution de leurs plans.

Un autre complice se trouve en «Ernestine», femme de chambre de Mme Carmen de St. Hydriex, la femme du réputé diplomate, qui vient de se voir confier une mission de longue durée en Amérique. Tout est préparé pour le voyage qui sera cependant précédé d’une «garden party», pour faire leurs adieux à leurs amis.

Dans ce même hôtel habite M. de (verlor, frère de Carmen, avec sa femme Hélène et son fils Fan-fan. M. de Kerlor parti en Afrique pour surveiller ses intérêts, vient précisément, d’annoncer son retour.

Carmen de St. Hydrick a un amant, Robert cjCVl-boise, son premier flirt. Comme ils s’écrivaient beaucoup, Ernestine a réussi à dérober un paquet de lettres compromettantes et un médaillon, renfermant le portrait d’Alboise et s’empresse de les remettre à Mulot, le complice de «La Limace» et «Zéphyrine».

Robert d’Alboise veut enlever Carmen pour l’empêcher de le quitter, mais cette dernière hésite, venant de recevoir une lettre l’informant que sa mère est gravement malade et ajoutant que la moindre émotion la tuerait.

Pour sauver sa belle-sœur Hélène se décide d’aller trouver d’Alboise et d’obtenir de lui, en même temps que la restitution des lettres de Carmen, qu’il renoncera à un amour qui ferait leur malheur à tous.

Hélène parvient à faire consentir d’Alboise. Mais quand celui-ci veut remettre les lettres, il constate que le coffrefort a été cambriolé: les lettres ont disparu.

Entretémps Carmen allait retirer une lettre à la poste restante. Son mari, mis en éveil par une lettre anonyme la suivait et se fit remettre la lettre portant l’adresse de Mme de Kerlor. (C’était le stratagème qu ’employait Carmen pour écarter les soupçons). St. Hyriex s’excusa mais voulut remettre lui-même la lettre à Hélène.

Il était trop tard pour Hélène pour songer à rentrer à Paris, elle passerait la nuit à l’auberge et d’Alboise la ramènerait le lendemain en auto.

Hélène et d’Alboise regagnent en effet Paris en auto. En cours de route ils sont arrêtés par un passage à niveau. Un rapide passe emmenant M. de Kerlor qui croit cependant reconnaître sa femme dans 1 auto.

Cependant, Mulot arriva à l’entresort avec en mains les lettres dérobées Au moment où il presse la mégère dans ses bras. «La Limace» entre et ou-

PROGRAMME du 16 au 22 JANVIER

1 Czar et Charpentier Lortzing

(Ouverture)

2 PATHE - REVUE

Les Deux Gosses

d’après le Roman de P. DECOURCELLE

avec

Yvette GILBERT et G. SIGNORET

Pendant la Pause

Récital pour Orgue

PROGRAMMA van 16 tot 22 JANUARI

1 • Czar en Timmermaryi

(Openingstuk)

2 PATHÉ - REVUE

Lortzing

De Twee

Verstootelingen

naar den Roman van P. DECOURCELLE met

Yvette GILBERT en G. SIGNORET

Tijdens de Poos

Récitaal voor Orgel

trage de l’infidélité de sa maîtresse, il dénonce Mir lot, qui est arrêté, de même qu’Ernestine.

Rentré chez de Kerîor il est surpris de ne pas trouver Hélène, mais quand, peu île temps après elle se jette dans lés bras de son mari leur bonheur est parfoit.

Tandis que St. Hyriex et Carmen partent pour leur long voyage. Une dépêche de la comtesse de Kerlor, disant son étonnement de n’avoir pas vu arriver sa fille à l’annonce de sa maladie, jette la consternation et se remémorant la vision de sa femme en auto, de Kerlor une jalousie féroce le tenaille. El quand il trouve la lettre que de St. Hyriex avait remis à Hélène avant son départ, le doute h’est plus possible: Hélène le trompait et Fanfan était le fils de son amant.

de Kerlor, ivre de rage et voulant à tout prix se \ enger, surprenant chez lui un cambrioleur (lequel n’est autre que «La Limace») lui donne Fan-tan, avec mission d’en faire un voleur comme lui. Puis il quitte sa femme et gagne le Sud de I Vfrlque.

Le temps passe, de St. Hyriex meurt à l’étranger et Carmen revient en France. Là, elle apprend I épouvantable méprise dont elle est cause.

Twee Verstootelingen

Op de foor van Neuilly lokt het waarzegsters-kraam van de «Prinses Zephirnarna» de meeste belangstelling uit. Toch is die prinses slechts een avonturierster van laag gehalte die met haar minnaar «de Slak» steeds gereed is om een slag te wagen. Het koppel heeft echter een wees, een tering-lijdende jongen: Claudinet aangenomen, en deze zal zijn «ouders» moeten helpen in hun misselijke plannen.

Een andere medeplichtige vindt het koppel in een zekere Ernestine, in dienst bij een voorname familie, als kamermeisje van Mevr. Carmen de St. Hyriex, de vrouw van een zeer vooraanstaand diplomaat, die zelfs een heel belangwekkende missie in Amerika in opdracht kreeg. Ook wordt alles voor het vertrek gereed gemaakt, dat door een groot afscheidsfeest zal voorafgegaan worden.

In hetzelfde hotel woont Mijnheer de Kerlor, broeder van Carmen, met zijn vrouw Helena en hun kindje Fanfan. Heer de Kerlor, die naar Afrika was vertrokken om zijn ondernemingen aldaar te

gaan nazien, bericht juist zijn vrouw dat hij op de terugreis is.

Carmen de St. Hyriex heeft echter een minnaar: Robert d’Alboise, haar eerste flirt.Dikwijls schreven zij elkaar en nu gelukte het Ernestine een pak com-promitteerende brieven en een portret-medaljon van d’Alboise in haar bezit te krijgen om het Mulot, een «medewerker» van «de Slak» en Zephirine over Ie geven.

d’Alboise, vernemend dat Carmen naar het buitenland vertrekken gaat, wil haar overreden met hem heen te gaan, wanneer zij juist een brief ontvangt, meldend dat haar moeder zwaar ziek is en fle minste ontroering haar dooden kan.

Om haar schoonzuster te redden, gaat Helena aan d’Alboise Carmen’s brieven terugvragen, hem bezwerend aan zijn liefde voor Carmen te verzaken die, zooniet, het ongeluk voor allen moet worden.

Helena gelukt erin d’Alboise over te halen, doch wanneer hij de bewuste brieven wil teruggeven, stelt hij vast dat er bij hem werd binnengebroken en dat de brieven verdwenen waren.

Intusschen was Carmen een postliggend schrijven gaan afhalen. Haar man, verwittigd door een naamlooze brief, eischte van zijn vrouw dat zij hem dien koerier geve. Doch deze dragend het adres van Mevr. de Kerlor — een taktiek van Carmen — zoo wil de St. Hyriex hem persoonlijk aan Helena geven. Te laat om nog dienzelfden avond naar Parijs weer te keeren, blijft Helena in een herberg overnachten: d’Alboise zal ze morgen met zijn auto terugvoeren.

Inmiddels komt Mulot bij Zephyrine met de bij d’Alboise gestolen brieven en sluit de feeks in zijn armen. «De Slak», overtuigd van de ontroiw zijner minnares, zal dan ook, om zich te wreken, Mulot verslikken.

Te huis gekomen is de Kerlor verast zijn vrouw niet te zien. Maar wanneer zij eenigen tijd nadien weerkeert en zich in zijn armen werpt, is hun geluk volkomen.

Terwijl de St. Hyriex en Carmen heenstoomen naar den vreemde.

Een telegram van de Kerlor’s moeder, waarin deze haar verbazing uitdrukt haar dochter niet gezien te hebben, trots deze wist dat zij ziek was, wekt een hevige jaloerschheid bij de Kerlor op. Wanneer deze dan de brief vindt dien de St. Hyriex aan Helena had gegeven, voor zijn vertrek (doch die voor Carmen was bestemd) is er bij hem geen twijfel mogelijk: Helena bedroog hem en Fanfan was het kind van haar minnaar.

Kerlor, razend van jaloerschheid, wil zich ten allen prijze wreken en bij hem een inbreker verrassend die niemand anders is dan «de Slak») geeft hij hem Fanfan, om ervan een dief te maken, evenals hij.

De tijd gaat voorbij, de St. Hyriex sterft in het buitenland en Carmen komt naar Frankrijk terug.

Zij verneemt alsdan de vreeselijkc vergissing, waarvan zij de schuld is.

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RESPONSABILITÉ o_

L'Opérateur.

(D’après le dessin d * Théo Maty ko)

‘Dans un grand quotidien français,

M. Pierre Qilles évoque avec clarté combien est malaisée la tâche du cameraman, aide précieux du metteur en scène. Emaillant son texte d'anecdotes, notre confrère dit eomme suit les tribulations du malheureux réalisateur dont l’œuvre dépend souvent du plus au moins d’aptitude de son ou de ses opérateurs.

La responsabilité de l'opéra-teür est, au point de vue cinématographique, des plus importantes. Ces délicats artisans

Adroite: L'antichambre da da-dio. A 1' avant-plan, l'opérateur belge De Boeck; à gauche, Freddy Smeeken, autre cameraman bruxellois. Franc is Martin, le jeune met eur en scène dont les efforts promettent; à droite, A. Botendaele, chef technicien.

sont, au jour où nous vivons, presque tous des as, et ils perfectionnent de plus en plus leur minutieux travail: à l'heure actuelle, ils forment une élite que les étrangers nous envient. Au temps jadis, il était scabreux pour un metteur en scène de confier le sort de sa prise de vues à des apprentis souvent inaptes qui réalisaient des négatifs d’une navrante médiocrité. Je me souviens d’aventures impayables qui firent sombrer dans le désespoir des réalisateurs malchanceux. A la fin de la guerre! un producteur qui tournait un film à épisode avait à un certain moment besoin d’un navire de guerre, en l’occurrence un contre-torpilleur. Il fallait à cette époque faire des démarches innombrables pour obtenir l'autorisation de filmer un bateau de notre marine nationale. Ballotté de service en service, notre homme finit par arracher un petit bout de papier blanc qui lui permettait de cinématographier pour les besoins de sa cause un torpilleur de haute mer, sortant de la rade de Villefranche. Le réalisateur bondit dans le rapide de la Côte-d’Azur, emmenant avec lui son opérateur et une quantité considérable de pellicule vierge. 11 fréta un canot automobile, s'entendit avec le lieutenant de vaisseau commandant le destroyer et donna à son opérateur les recommandations d’usage et sa bénédiction cinégraphique, apostolique et romaine, puis il s’en- remit à la destinée. La destinée ne voulut pas, ce jour-là, que le tourneur de manivelle ouvrit son objectif et l’appareil n'enregistra, au lieu de la magnifique envolée vers l’océan du long fuseau d’acier, que le néant le plus absolu.


Le Camera aux lies Hawaï

Aux fins de filmer White Flow r, “ directors ”, opérateurs et artistes, se transportèrent sur les plateaux rocailleux des îles Hawaï. La vue, sans doute, est pittoresque, dans sa sauvage grandeur; mais le pays manque quelque peu de confort.

impressionnées par aucune image... Combien de sommes importantes ont été ainsi gaspillées!! La mode n’était pas à ce moment de placer aux quatre coins du champ plusieurs opérateurs, on avait un seul tourneur et c'était, aux dires des ancêtres du cinématographe, tout à fait suffisant!...

Aujourd'hui, la perfection règne dans le métier, aucune mise en scène importante n'est réalisée sans le concours de quatre ou cinq techniciens; si, par hasard, un accident arrive, car une catastrophe photographique est toujours possible, il n'arrive qu'à un appareil, trois sur quatre négatifs de rechange sont là pour sauver la situation. Nous obtenons d'ailleurs dés résultats impressionnants et impressionnés...

Les films français nous montrent constamment des clichés d'une beauté impeccable et d’une perfection absolue.

Pierre GILLES.

Mr. Lasky la direction de cette intéressante production.

Willis Goldbeck, qui a travaillé déjà pour nombre de films, fut chargé d’écrire le scénario de 7e/er ‘Pan

La distribution de Peter Pan est de tout premier ordre. C’est Barrie lui-même qui choisit Betty Bronson comme interprète de son principal rôle. On a placé à ses côtés des artistes de valeur, dont les rôles très intéressants leur fournissent l’occasion de montrer tout leur talent. Cette pièce d’ailleurs fort belle peut vraiment inspirer les acteurs dans la composition de leurs personnages.

Esther Ralston dans le rôle de Mrs Darling, Mary Brian, dans celui de Wendi, Ernest Torrence qui incarnera un féroce Captain Hook, Cyril Chadwick, Virginie Brown Faire et Anna May Wong, en seront les protagonistes.

Roy Pomeroy à qui l’on doit les merveilleuses photos de la séparation des eaux de la Mer Rouge, prépare aux côtés de Brenon sept nouveaux effets de photographie pour Peter Pan.

Peter Pan

Vingt et un ans de popularité donnent à l’œuvre du maître Sir James M. Barrie une splendeur que connaissent seules les grandes pièces de théâtre.

La responsabilité formidable de cette adaptation à l’écran ne pouvait être mieux confiée qu’au talent d’Herbert Brenon. Depuis des années, Brenon avait songé à Peter Pan comme possibilité pour l’art muet. Quand il apprit que la pièce était la propriété de Paramount,/*' s’empressa de réclame»

Je connais moults accidents de ce genre. Des opérateurs négligents voilaient leurs bobines en les plaçant dans leur boîte magique. D'autres surexposaient leurs clichés, certains tournaient trop vite ou trop lentement. J'ai ouï parler d'un producer malchanceux et assez inexpérimenté qui, après des scènes de figuration, eut la ctouleur de voir que ses bandes n’avaient été

A 2,200 mètres d'altitude

Le metteur en scène français Challiot prend un repos bien gagné; à ses côtés, un de ses artistes et son opérateur. La jolie vue ci-dessus est prise au petit St-Bernard; le filet d’eau vu dans la profondeur est l'Isère.

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Ombres chinoises, tracées d'après un film de Buster Keaton. On y voit les antiques locomotives et wagons qui rernpiMrCmnt les diligences aux Etats-Unis, quelques années encore avant l’introduction de ce système de locomotion chez nous.

* * * Emile Jannings est certainement le plus puissant pionnier du film allemand à l'étranger. Il imprime aux œuvres qu’il interprète une note très personnelle et son nom rayonne à la manière des vedettes américaines.

— Dans son dernier film Le Dernier Homme, mis en scène par Mar-nau, il ajoute un nouveau succès aux précédents, ce qui est remarquable d’autant plus que ce film obtint la consécration américaine avant celle de son propre pays. Grâce, en effet, aux efforts de 1’ « U. F. A. », Le Dernier Homme fut

A gauche: Emile Jannings dans "Le Dernier Homme „.

Voici un très artistique croquis du dessinateur polonais Theo Matejko, représentait le grand tragédien dans sa dernière et magistrale création.

A droite: Asta Nielsen. — Pour les amateurs de caricatures, voici un croquis de la célèbre artiste, d’après son interprétation de " La Femme de Feu", un film bavarois sorti depuis peu.

accepté par la direction du « Criterion > de New-York et présenté dans d'excellentes conditions.

Cela prouve encore une fois que les grands Konzern ont une force de pénétration en Amérique, dont sont privés les indépendants et les isolés. I

— La nouvelle version de Quo Vadist avec Emile Jannings dans le, rôle de Néron et qui

A gauche: Fatty î?

Mais oui c'est lui, " tant de chair sur... peu d'os„, à l'encontre du nez de Cyrano. On sait qu'après la campagne tacitement menée contre lui dans la grande Amérique, il avait cherché refuge dans les studios d'outre-Rhin. Voici un dessin le représentant dans une de ses dernières créations germaniques, " Fatty, roi da Pétrole „.


Un groupe sympathique. — Il est formé par Lya de Putti, Marguerite Kupfer, A -E. Liebo, Fritz Kampen et d'autres interprètes du nouveau film " Komedianten „ réalisé par Karl Guine.

* * » Barbara La Marr, la jolie artiste amé-

Lya de Putti et (à ses pieds) Eug. Klopfer. Ce joli groupe, peut-être trop touffu et diffus, est extrait de " Les Comédiens un stern-film, réalisé par Karl Guine.

ricaine qui interprète, au côté de Ramon Novar-ro, le film de la Metro-Gold wyn Th.y. Name is 'Woman, qui passe sur nos écrans sous le titre de Gverrita, avant de devenir étoile de cinéma, grâce au metteur en scène Rex Ingram qui la lança dans son film Le Prisonnier de Zenda, a été successivement danseuse et écrivain.

Elle est l’auteur de six romans qui ont tous eu du

paraît actuellement à Berlin, est une des plus merveilleuses reconstitutions de la Rome païenne que le Cinéma ait jamais vue. Et pourtant, combien de compagnies italiennes ont rivalisé de zèle poux donner à ce sujet toute l’am- iA pleur qu’il com- W portait. v

Jannings y a campé un Néron des plus caractéristiques.

succès en Amérique, et l’un d'eux The Mother oi His Children fut mis à l’écran par la Fox-film.

Barbara La Marr a conquis le rang de vedette en moins de deux ans.

Après avoir débuté aux côtés de Douglas Fairbanks dans Les Trois Mousquetaires, elle interpréta Le Prisonnier de Zenda avr Ramon Nv varro. Ce fut le commencement de son succès; puis elle joua successivement dans Trifling-Woman, The Eternel Struggle et dans Strangers of the Night (Les Etrangers de la Nuit) qui passe également en Fran-

Mlle Jane Marnac — Nous sommes heureux de pouvoir mettre sous les yeux du lecteur, un des récents portraits de Mlle Jane Marnac, la célèbre artiste française, dans une de ses dernières créations "Manon, fille galante,,.

Son jeu très sobre et sa grâce de jolie brune ont déjà su lui attirer en France les éloges de la critique.

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BLANC PAPILLON j

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nous transporte tour à tour à Paris et à New-York, dénote un souci constant d’exactitude. Il était bon qu une telle action fut dirigée par un Parisien, capable d’éviter ces mille fautes de goût et d’à propos souvent commises par les Améri-

Fruit de la collaboration franco-américaine, ce film semble vouloir une fois de plus réaliser la production internationnale, accessible au goût dès cinéphiles de toutes latitudes. M. Maurice Tourneur, français lui-même, quoique établi en Amérique depuis des aimées, a fait appel, pour son interprétation, à deux grands artistes américains, Barbara La Marr et Conway Tearl, et au Français Charles De Roche. Il est inutile d’insister sur les qualités de mimique et de compréhension de ces « premiers plans » qui tous trois, dans vingt 1 autres films, ont fait 1 leurs preuves. Disons seulement que le Blanc Papillon permet à nouveau de les voir en talent et beauté. A leurs côtés, évoluent Ben Lym,

Edna Murphy, Jone Sedgwick, Katleen Kirklam et William Orlawend, qui sont aussi parmi les très bons interprètes californiens, et le font bien

voir:

La mise en scène, qui

Blanc Papillon et son sauveur.

cains qui retirent leurs films dans . la capitale française. Le « gay Paris » est fort bien évoqué, avec ses fêtes, son luxe, sa beauté, sa poésie aussi. Et les scènes qui ont pour théâtre Broadway ne le cèdent en rien à celles qui représentent des coins de la vieille Europe.

Par exemple, le scénario semblera, à la lecture, un peu diffus; mais on lui pardonnera ce défaut, en voyant le film, dont l’action vraiment est conduite avec une sûreté é-r> main magistrale, et dont l’excellente photo fait la joie des yeux.

Voici d’ailleurs, forcément écourté, le thème sur lequel est bâti le film: .

Mary Reid, une délicieuse Mimi-Pinson de Batavia dans le Kansas, avait été envoyée' à Paris pour y parfaire ses études vocales. Mais comment subvenir plus longtemps à ses besoins, quand on a le grand appétit de la jeunesse.


sauvé la vie à Mary, il lui assura par le travail, une existence possible dans ce grand Paris tumultueux et désœuvré. v

Deux années ne s’étaient pas écoulées, que déjà la petite Reid, lancée par son sauveur, devenait le « Blanc Papillon » en même temps que le clou des Folies Royales, et la partenaire applaudie de Montrez. Et parmi les habitués du spectacle, elle remarqua bientôt Douglas Vantine, un jeune millionnaire américain, qui, en compagnie de son frère aîné, de sa fiancée et de sa mère, passuit ses vacances à Paris.

Bientôt, le frère marqua quelque ombrage des assiduités de Doug auprès de la délicieuse « girl »; c'est que le grand frère voulait éviter une mésalliance, et sa crainte de voir le jeune homme épouser « Blapc Papillon » n’était pas sans fondement...

< El Volcano », de son côté, avait prié sa protégée de l'accompagner à un bal d’artistes, au quartier latin; prétextant une indisposition. Mary refusa, mais s’apprêta à accompagner Doug dans quelque lieu de plaisir.

Mary et El Volcano.

la police, l’engage à l’accompagner à New-York, où il se fait fort de lui procurer un engagement princier sur une scène de Broadway. La pauvre enfant s’embarque donc pour fuir les persécutions de celui qui fut son sauveur.

— Nul doute que Doug, quand il ne trouvera plus la pie au nid, ne retourne à sa fiancée et

I-’Amour transi

qu’on veut rester honnête, et que la maison paternelle cesse de pourvoir à vos besoins; Mary prit un parti tragique, courageux quoiqu’on dise, sinon le meilleur: elle pensa au suicide! Du haut d’un pont, la voilà qui se jette dans la

Seine...Bien vite repêchée d'ailleurs

par le beau Gonzalo Montrez qui, d’aventure, passait en suivant les quais déserts.

Gonzalo Montrez, le célèbre dan-seur des Folies Royales, plus connu

sous le nom de « El Volcano », était .

arrivé, lui, dans la carrière: quoi,'l d'étonnant à ce que, après avoir \ '

El Volcano et Blanc Papillon devant les feux de la rampe

Fureur de « El Vulcano » qui découvre la supercherie, e décide de remplacer sa partenaire par la pi tite Ninon, une autre danseuse débutante: u le explication orageuse a lieu entre les deuc prêtresses de Terpsychore I

Au bal. Van masqué s’attache aux pas de « Blanc Papillon », l'intrigue, la poursuit de ses assiduités, sans cependant dévoiler son identité. Le lendemain, il lui téléphone de la chambre de Doug, voulant persuader celui-ci qu’elle n’ést qu'une coquette qui s’en laisse conter par le premier venu.

Doug noie sur l’heure son chagrin: sans quitter ses appartements, il s'énivre comme seul on peut le faire dans la sacro-sêche Amérique.

Van, de son côté, va assister â la représentation des Folies. Il y voit « Le Blanc Papillon » en proie aux reproches de * El Volcano », qui dans un moment de rage, des coulisses, tire sur la jeune artiste. Pendant toute la représentation Van est très agité; il parvient à rejoindre Mary, avant l’arrivée de

Doug et sa cour.

Le Bal costumé,


to

Où allez-vous après le spectacle???

EVO

12, Rue de la Bourse

53, Boulevard Anspach

déguster ses vins fins

n'épouse l’objet de ses premières amours, pense judcieusement notre séducteur.

Pendant tout le voyage. Van fait à « Papillon » une cour assidue; et lorsque Doug annonce son arrivée par le prochain bateau, Van lui télégraphie que sa présence est inutile, puisque à leur arrivée les deux voyageurs deviendront légalement mari et femme.

Mary, cette fois, est touchée par la flèche d’Eros: et c’est avec la plus grande impatience qu'elle attend son cavalier servant, au soir de leur union. Mais voici Van arrivant avec des documents en bonne et due forme, sauvegardant ses économies futures, et avec la nouvelle qu’il ne l’a épousée que pour sauver son frère.

Et Van s'en va au loin, se plonger jusqu'au cou dans les affaires, comme il sied que le fasse tout Américain besogneux. Doug. de son côté, arrive à New-York avec sa jeune femme. A un dîner d’amis, il rencontre Mary, devenue à présent Mrs Vantine, et Doug se prépare à reprendre sa cour auprès de sa belle-sœur. Mais Mary de lui dire:

— Jamais, mon cher, un véritable amour ne nous a uni, et n'avez-vous pas aujourd’hui pour épouse la plus délicieuse femme qu’on puisse imaginer?

Apprenant par ce collooue les relations précédentes de son mari et de la danseuse, la pauvre Gwen verse des pleurs amers, pour ces infidélités avant la lettre; mais Doug a tôt fait de sécher ses beaux yeux, et de l’assurer qu’il n’a jamais véritablement aimé qu’elle.

Et Mary, à quelque temps de là, rencontre « El Volcano > et Ninon. La jalousie de cette dernière se réveille. Montrez, repoussé par Mary, force sa maison, et pénètre malgré elle dans sa chambre. Mary, en négligé, lui donne ordre de quitter les lieux; il réplique que, puisque son bonheur est assuré par le mariage, elle se doit à présent plus que jamais à la scène.

Van, cependant, ne peut chasser de son esprit l'image de sa femme; il décidé donc de revenir au

foyer conjugal, dans la ferme intention cette fois de

consommer le mariage....On l’annonce précisément

au moment où Montrez quitte la maison. Mary se jette dans ses bras et le comble de caresses, en récompense de son aveu d'amour, prononcé pour la toute première fois depuis leur union légale.

Montrez, de son côté, met tout en œuvre pour séparer les époux, et ramener Mary à la scène.

C’est ainsi que, prétextant l'oubli de ses gants, il . retourne auprès de la jeune femme. 11 va sans dire ( )

que ceci éveille les soupçons de Van: Mary n’aura de repos que quand elle aura obligé son ancien sauveur à expliquer clairement le pourquoi de sa visite.

A cet effet, elle se rend au bureau de Montrez; l’explication est orageuse entre les anciens collaborateurs, et Mary se voit obligée de menacer le téméraire de son pistolet: une lutte s'engage! Van arrivé inopinément, voit Montrez tomber frappé d’une bulle. Le blessé accuse Mary, mais bientôt on découvre que la meurtrière n’est autre que Ninon, qu'une jalousie sans cesse en éveil avait placée en sentinelle au balcon, d'où elle avait tiré.

Montrez cependant se rétablit lentement, pardonne à sa Ninon son geste, comprend enfin que « Le Blanc Papillon » ne volera plus sous sa direction, et qu’il faut lui laisser accomplir sa destinée.

Celle-ci c’est d’être l’épouse aimantq de Van, dont le cœur cette fois a parlé pour lui-même, et qui comprend qu’un indéfectible amour l’unit à sa femme.

* * * D’aucuns se demandent avec inquiétude si le fait, chaque jour plus fréquent, de présenter les nouvelles œuvres cinégraphiques, en même temps que leur protagoniste en chair et en os, ne constitue pas une source de désillusions pour le public. Pourquoi, cependant? .Si la vedette est moins intéressan’e au naturel qu’à l’écran, son talent et partant sa popularité comme artiste en sont-ils diminués?

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Dès que Richard Glyn eut embrassé ses vieux, il ne fit qu'un bond jusqu’à la maison de Suzanne Car-ley, la douce fiancée dont l'image chérie et les lettres tendres l’avaient si souvent réconforté dans la boue des tranchées et l’ennui des longues attentes sous les obus.

Ils tombèrent dans les bras l'un de l’autre.

— Mon grand Rie!

— Ma petite Suzon!

Le jeune homme la

serrait dans ses bras musclés, comme une petite chose chère qui s'abandonnait toute et se donnait pour la vie.

Elle était mignonne, r bavarde, très enfant avec quelque chose d’un peu garçonnier qui étonnait et détonnait.

— I! me semble que tu es toute changée, ma mignonne.

— Toule changée! Voyez-vous cela? On revient d'un pays infernal, des régions bouleversées par les obus, des villages en ruines, des bois déchiquetés où l’on vivait dans des tannières comme

des fauves, seuls, loin de tout...

— Si près de toi pourtant.

— Et l’on rentre maintenant dans le monde civilisé, où il y a des femmes, de jolies femmes tout heureuses de vous revoir et qui se font une joie de vous faire une fête... et vous trouvez que nous sommes changées.

— C'est vrai, mignonne. Tu as raison. Nous autres nous ne sommes plus les mêmes, certes. Nous avons eu le temps de réfléchir. Pendant que nous nous endurcissions aux intempéries des saisons, à la pluie, au froid, au soleil, dans la lutte quotidienne pleine d’embûches et de périls, notre âme aussi changeait, retrouvait au fond de nos sensibilités, dans le souvenir des sentiments traditionnels des ancêtres, l’âme de la race, la vieille âme sentimentale, moins compliquée que celle que nous avions en partant, plus proche de la nature et de la simplicité.

La jeune fiUe buvait ces paroles. Elle sentait bien qu’au fond de tout cela il y avait elle.

Importante — Vous

U la serrait das ses bras musclés.

Richard Glyn.

la chère fiancée, l’amour profond et clair. Mais inhabile à démêler le vrai dans les détours de son âme inquiète, incapable surtout de fixer longtemps son attention sur des choses trop graves, elle se mit à rire, de tout le rire éclatant de ses belles dents.

— Ttj ris? reprit le jeune homme étonné. Nous ne rions guère là - bas, crois - moi, Nous songions à l’avenir. Nous le voyions sérieux, difficile, aussi plein d’embù -ches que la guerre. La vie nous apparaissait comme une chose et l’amour... étiez graves, en effet, interrompit Suzon, très graves, trop graves. Et tu ne vas pas, mon cher Rie, rentrer dans notre vie comme un moraliste sévère, dis? Tu ne vas pas nous faire la leçon ni par tes paroles ni par tes actes.

— Vous auriez donc besoin de leçons?

— Mais non, mais non.

— Oh! mon grand Rie, écoute. La guerre nous a appris à nous à profiter de la vie. On parlait trop de mort. 11 y avait comme un grand oiseau noir aux ailes éployées qui planait au-dessus de nous. Il y avait les toubes et leurs obus, il y avait les bombardements des Berthas, il y avait les pauvres blessés qui venaient mourir lentement dans les hôpitaux, il y avait les morts. L’idée de la mort rôdait partout. Alors pour s’étourdir...

— C’était le bruit du canon qui nous étourdissait nous autres.

— Ici ce .fut le bruit de la vie. On voulut vivre plus fort, plus vite, avec plus de bruit, pour échapper à l’obsessio.n Maintenant surtout que la guerre est finie et gagnée, dis, mon grand Rie, tu ne vas pas nous en vouloir de nous amuser, de rire, de danser, d’organiser des parties fines. Au contraire tu participeras à nos fêtes. Maintenant que te voilà...

— Nous ferons la fête?

— Oui, nous ferons la fête. Oh! que cela va être amusant!


Oh mon grand Rie, écoute I

Richard ne s’attendait pas à de telles propositions. Il eut d’abord un premier mouvement de recul. Puis il song-ea qu’il ne voulait pas être le moraliste sévère, qu’il fallait accorder quelque chose à la jeunesse. Et il entra dans la danse.

C'était le cas de le dire. Ce fut en effet une véritable danse, un tourbillon effréné. Même dans les familles jadis les plus réservées souffluit en tempête un vent de « fox trott » et de « one step ». On entrait dans le tourbillon, le soir venu, il fallait tenir jusqu’au lever du jour. Les jeunes filles étaient les plus acharnées. Elles faisaient à leur manière la guerre au grand ennemi: l'ennui. Aux premières lueurs du jour, quand certains danseurs éreintés demandaient grâce, un infernal « jazz band » leur rendait un peu de vigueur et d’entrain.

— Misérable vie I songeait Richard.

— On s’y fait, répondait Suzanne.

Un matin, après une de ces nuits de fête, Richard tomba épuisé. Le médecin appelé reconnut la gravité de son état. Il fallait partir aussitôt pour la montagne si on voulait sauver ses poumons intoxiqués par le gaz.

— Nous irons vous voir, promirent les danseurs et les danseuses

— A bientôt, promit Suzon.

(A suivre). Jean BLAISE.

(Litanie des “ Stars „).

SESSUE HAYAKAWA

J’ai vu ce masque aux sourcils noirs et sauvages [aux yeux de glace et de jeux J’ai vu ces narines de fauve et de dieu.

J'ai vu maudire par ces lèvres de pierre.

Je les ai vues délirantes, murmurer un triste aveu J’ai vu ces joues pâles comme un triste pierrot J’ai vu cette main méticuleusement maculée de [sang, puis brusque et caressante. J'ai vu ces épaules larges et houleuses, renverser [l’évènement, culbuter l’adversaire Cet être de contraste, ce dieu stupéfié je l’ai vu!...

II souriait péniblement, puis se tua stoïquement

[ô Agonie,

J'ai vu ce masque de mystère pâle s'affaiblir [comme une Vision, sa tempe saignait chaud. Je l’ai vu rendre un souffle de regret voilé par la

[Mort

Je l’ai vu se fondre pêlement — un sourire d’adieu

[errait sur sa lèvre — Je l'ai vu se fondre pâlement, tristement dans un'

[iris écranesque.

’... et dans la mort, il ressemblait à ses Nobles

[Ancêtres!... Alice LIBRY.

Gloria Swanson va tourner 11 Madame Sans-Gêne ”

On a souvent dit que les acteurs français n’aimeraient pas travailler aux côtés d’une « Star » américaine, et l’on a parlé de rivalités qui se pourraient produire au cours de films exécutés dans ces conditions.

Ceux qui ont répandu ces bruits savaient pourtant fort bien qu’il n’en serait jamais rien.

En arrivant à Compiègne, Gloria Swanson (Maréchale Lefebvre) reçut de tous ses camarades les Maréchaux de France, une gerbe de fleurs splendide, accompagnée de la lettre suivante:

« Chère camarade,

» Monsieur Léonce Perret, notre Directeur, m’a chargé de vous présenter ceux de mes camarades qui, à vos côtés, représenteront les Maréchaux de France dans la production dont vous êtes l’héroïne. .

» 11 est de mon devoir de vous dire combien nous, sommes heureux de vous souhaiter la bienvenue en France, heureux parce que nous connaissons votre réputation de grande artiste, heureux parce que nous sommes certains qu'avec votre nom en tête de notre distribution un grand film français désormais connaîtra l’écran américain.

» Ainsi, Miss Swanson, n’hésitez pas à nous demander le maximum d’effort, et inspirés j)ar vous, je serai vraiment très étonné si nous né pouvions vous donner la plus complète satisfaction. -

» Au nom de tous mes camarades, je vous demande d'accepter ces fleurs de France comme un témoignage de l’idée que vous évoquez en nous, et de l’admiration que nous avons pour votre pays, où tout est beau, grand, splendide.

» Croyez-nous, Miss Swanson, voi entièrement dévoués. »

Inutile de dire que rien n'aurait pu toucher plus profondément Miss Swanson. Cet acte de camaraderie l’émut profondément et, après avoir serré la main de tous ses camarades, elle leur dit:

« Mes chers Camarades.

» Les fleurs splendides que vous venez de m’offrir, et surtout l’idée qui les accompagne, m’ont touchée profondément.

» Votre geste m’a donné plus que jamais la volonté de faire de cette fameuse histoire dans laquelle nous travaillons ensemble, le film le plus représentatif de

A bientôt, promit, Suzon.

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cette magnifique époque napoléonnienne, la plus intéressante période de l'histoire du monde.

» Je vous remercie de tout cœur pour J’aide que vous .m’apporterez et je suis absolument certaine que Madame Sans-Cêne, grâce à vous tous, sera un des plus grands succès pour l’Histoire de la France et pour le développement de votre industrie cinématographique à travers le monde. »

Gloria Swanson, avant de commencer Madame Sans-Cêne a voulu se familiariser avec les moindres coins de Paris, afin, a-t-elle dit, de mieux pénétrer l’esprit français et de connaître l’ambiance de Paris autrement qu’en en fréquentant les restaurants de luxe et les dancings à la mode.

C’est ainsi qu’on put la voir dans de petits restaurants avoisinants le Palais Royal, à Montmartre, déjeunant et dînant place du Tertre, et plus loin, du côté de la Bastille, se.mêlant à la foule.

Elle visita aussi quelques blanchisseries et s'entretint gaîment avec, les ouvrières, quelquefois sans le secours d’un interprète. Il n’est pas d'endroit qu’aujourd'hui Miss Swanson ne connaisse.

« C’est pour moi, a-t-elle déclaré, la seule façon de devenir une Madame Sans-Cêne populaire, en fréquentant le plus possible la foule de Paris, laquelle n'a certainement pas changé. Ses expressions ont varié, mais non sa mentalité. »

Ces gestes de la rue, cet esprit du faubourg, nous les retrouverons dans Catherine Hübscher, la blanchisseuse, et ce ne sera pas un des moindres attraits de ce film que de voir, interprété par la « star » américaine considérée comme la plus raffinée, un rôle de femme du peuple.

Compiègne aura, pendant quelques jours, été un rendez-vous des plus vivants, des plus colorés. Sur les terrasses du Château une foule curieuse contenue à grand peine regardait tourner Gloria Swanson. Les nobles propriétaires de divers châteaux environnants vinrent tous serrer la main de la grande artiste, touchée de tant de délicatesse.

Dans les rues, sur la place du Marché déjà tellement animée, on voyait passer la taille immense de Charles de Rochefort, somptueux dans un costume de Maréchal. Suzanne Bianehetti, impérialement vêtue d’ors, entre deux scènes, se dirigeait vers son hôtel tout proche. Mlles Arlette Marchai, IBanche Herible, Delannoy, Romane étincelaient de pierreries au moindre rayon de soleil, tandis que Favières, Warrick Ward et quelques autres, en culottes collantes, la poitrine enluminée de décorations, faisaient rougir d’admiration les jolies Com-piègnoises.

Aujourd’hui, Compiègne a repris son aspect paisible, mais ses habitants garderont longtemps le souvenir de cette vision napoléonienne, pleine de couleurs et de charme.

Minnie, l'éléphant-star de l'Universal C'est avec peine que les reporters parvinrent à la " croquer „ au sortir d'une prise de vue: elle n'aime pas la publicité, et semble persuadée que sans tam-tam, sa prochaine interprétation de “ The Gircus Mystery „ la classera au rang des vedettes et tout Premier plan.

Metteurs en Scène

Combien de metteurs en scène pouvez-vous me citer qui s’occupaient de cinéma il y a douze ans?

Cette question posée à douze personnes différentes nous prouve combien le poste de metteur en scène a fait une ascension rapide depuis ces dernières années. Sur les douze personnes consultées, aucune ne put en citer plus de deux; trois furent incapables de citer aucun nom, et parmi les metteurs en scène nommés, beaucoup sont connus depuis seulement 4 ou 5 ans. Mary O’Connel cependant, des studios Lasky, cite les metteurs en scène suivants: Cecil B. de Mille, D W Griffith; J. Stuart Blackton, Christy Cabanne, Oscar Apfel et Lloyd Ingraham.

Il y a 12 ans, Cecil B. de Mille louait une grange à Hollywood et commençait ses essais pour le cinéma, tirant ses films des pièces de théâtre les plus connues, 11 avait 5 bobines en réserve. De Mille et ses contemporains préparèrent le chemin aux metteurs en scène intelligents qui suivirent. Il y a loin de la Judith of Bethulla de Griffith à The Qfirth of a Nation (La naissance d’une Nation) et surtout au dernier film de De Mille Les Dix Commandements.

Esther Ralston signe à Paramount.

Paramount a signé un contrat de longue durée à Esther Ralston. Son premier rôle sera celui de Mrs Darling dans Peter Pan d’après le roman de Sir James H. Barrie.

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* * * Les truquages formidables de l’apothéose du film Le .Fantôme du Moulin-Touge ont été obtenus au moyen d’un dispositif spécial; ce dernier fait l’objet d’un bre-v.ct pris par l'inventeur; la Société Cinématographique René Ferrand qui a acquis l’exclusivité du droit d’exploitation, fera d’autres expériences du genre; on parle entr’autres de prises de vues nocturhes sans “ groupe élec-.trcrgène ”, à la seule lueur des latnpes électriques.

* # Paramount se serait trop empressé d’annoncer qu’Harold Lloyd avait assuré son cohcours aux studios des FamoUs Playes; les managers de la Harold Lloyd Corporation affirment qu’aucun fait nouveau n’est intervenu; on n’en serait donc qu’aux pourparlers.

* 1 * On - purge noh seulement les établissements de ciné de leürs films non censurés, tuais encore les librairies des volumes ayant donné n issahce aux productions

mises à l’index: cela se passe en la bonne ville de Worcester (U.S.Ad. Il est bon de dire que le cinéphile averti de ces lointaines contrées, n’a cure de ces brimades; il organise des trains de plaisir, dans lesquels prennent place ceux qui, malgré le veto d’Anast. .(‘•e,ont à cœur d’admirer les œuvres de l’écran dont on leur refuse la vision.

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