Bron: FelixArchief nr. 1968#301
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CINÉ-REVllE —
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NOTRE VEDETTE
Elsie J ANIS
Avec un courage joyeux, elle s’est dépensée à la Croix Rouge, péndant lagrande guerre: prévoyait-elle alors qu’il lui serait donné de reconstituer plus tard, pour l’écran, les scènes qu’elle avait réellement vécues? Ce fut pourtant le cas, quand elle joua « Un bon Copain », où une majeure partie de Faction reproduit fidèlement ses moments passés près des champs de bataille, dans les hôpitaux militaires
Quoi qu’il eu soit, le film que nous citons a été un triomphe pour la jolie artiste. C’est qu’aussi Elsie Ja'iis incarne toutes les vertus morales, tontes les qualités physiques de toutes les femmes; sa grâoe la fait aimer des spectateurs; sa souplesse et sa force séduisent les amateurs de sports; sa joie communicative s’empare de l’âme de tous ceux qui la voient jouer, et chacun éprouve pour elle les mêmes sentiments d’attachement sincère, et d’admiration, que lui témoignaient les héros de la guerre, dont elle a pansé les blessures.
Disons enfin que son talent d’artiste et son adresse d’écuyère, son audace d’acrobate, et sa grâce de jeune fille, sont venues aux oreilles du prince de Galles, qui lors de la parution du film “ Un Bon Copain », a tenu à féliciter personnellement ia grande vedette dont nous donnons le portrait en première page. M. K.
A propos de noire article:
, « ON DEMANDE DES INGÉNUES »
De nombreuses lettres nous étant parvenues de jeunes filles rêvant de la carrière cinématographique, force nous est de ne pas leur répondre à toutes personnellement: à toutes les jolies candidates, gaies et affolées de cinéma (ce sont les termes qu’emploie une Vv-trice au nom de fleur), nous souhaitons sw-cèa et bel averti]'; nous communiquons leurs noms et adresses à la publication « Filma » dont était extrait l’article « on demand* des ingénues » paru dans nos colonnes; et nous les recommanderons d’autre part aux metteurs eri scène de notre connaissance, qui recherchent des éléments jeunes pour l’écran.
Ciné-Tlevue
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qui, par le Cinéma, pénètre dans loutes les familles. On ne déchire pas Ciné-Revue, on la conserve.
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1921
Cury
littoralare
OrxLCurue crjjiciel belote, de Veut ç LAXQArnjutoiyre
LUTXQSTVû O0e c/e f/brair/e i joaxcUgcuU: L&y&xdreclc l9OTMlßi0jßflt CPÎlÀXLioL
(’Scitt&cir-:O VlLCL wiO
Dans notre prochain numéro, notre correspondant parisien M. Guillaume D’Anvers, entretiendra les lecteurs de Ciné-Revue de la sympathique vedette de l’écran dont nous donnons ici le portrait.
CINÉ-REVUE —
Les “ boys » — c’est sous ce nom que l’Amérique les proclame les rois de la comédie cinégraphique — sont passés maîtres dans la comédie gaie et convenable. Ce dernier adjectif a son importance: Eddie et Lee ne se vantent-ils pas de produire les scènes les plus inextricablement endiablées, sans que celles-ci, cependant, pussent jamais faire rougir leur mère ou leurs sœurs? Et ce genre leur amène tous les suffrages, dans « Rien que la vérité A chacun son métier », “ Une nuit mouvementée » « Georges le gaffeur >, et « La Lucille », films qui ont eu l’honneur de l’écran au Coliseum de Liège, aux Etablissements Dirks d’Anvers et à la Monnaie, à Bruxelles.
Ces deux comiques ne sont, cependant, point frères jumeaux, ni même doués d’un semblable
caractère, comme pourrait le faire préjuger la ressemblance des deux profils de notre tête de page. Eddie, c’est le fin et ironique pince-sans-rire, prince de l’élégance, gentleman parfait. Lee se présente le plus souvent en bénet ahuri et ahurissant, quoiqu’au fond, il soit peut-être plus profon(_ et plus spirituel que son compagnon de scène.
Tous deux sont, d’ailleurs, secondés dans leur tâche de faire rire le public, par une pléiade de jolies artistes, dont les noms évoquent la grâce mise au service d’un beau talent scénique: Gladys Walton. Hazel Howell, Béatrice La Plante, Daisy Robinson, Maud Wayve, et vingt autres joliettes frimousses sympathiquement connues du public.
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CINÉ-REVUE
™icrn
Dureté, incompréhension, ce sont leB causes du drame auquel nous fait assister ce roman filmé, que présente « Exclusif Film ». La /'âme est faible, fiére ' frivole, le mari hautain, mais intègre jusqu’à l’aveuglement. Et ce sont ces deux caractères incompatibles — le conseiller Hattier et sa jeunefemme Marie — autour desquels se joue l’intrigue et le drame.
Pendant une spirée,1e comte Georges de Vernier, un bon vivant au bout de son rouleau, fait ses adieux à Maiüe et lui confie son intention de quitter l’Europe pour toujours. Quelques jours plus tard, une réception a lieu chez le conseiller
POLA
NEGRI:
Hattier; celui-ci est appelé d’urgence par les obligations de son emploi à s’absenter, laissant à la jeune femme seule, les soins de la fête.
Parmi lés invités se trouve le célèbre artiste Pierre de Stratème, un virtuose du piano, qui depuis longtemps poursuit Marie desesempres-sements; sans souci, elle lui accorde un entretien pendant l’absence de son mari; mais celui-ci revient à l’improviste et surprend sa femme dans les bras de de Stratème. Dans sa colère et sans vouloir l’écouter, Plattier met sa femme à la porte, neluidonnantpas l’autorisation d’emmener son enfant... Crucifiez la!
femme se laisse convaincre par de Stra-tème à le suivre en Amérique, où il a contracté un brillant engagement. Hélas 1 son nouveau bonheur n’est pas de longue durée...
Abandonnée par de Stratème.elle connaît bientôt les déboires de cette vie aventureuse; désespérée et à bout de ressources, elle s’engage dans un théâtre de variétés afin de subvenir à ses besoins.
Le odmte de Vernier, qui depuis son départ d’Europe n’a Vécu que d’expédients et qui lui aussi est venu s’échouer dans ce pays d’aventures, n’est pas peu étonné de rencontrer la mondaine Mme Hattier dans ce milieu si peu recommandable.
Cette rencontre inattendue lui rappelle sa vie d’autrefois, et pour alléger sa douleur, elle raconte l’histoire de sa vie à la seule personne capable de la comprendre dans ce lieu. Un créole témoin de son récit et de sa douleur croit pouvoir tirer profit de cette situation et offre son aide et sa protection à la jeune femme et lui propose de retourner avec elle en Europe pour faire valoir ses droits...
A peine de retour dans sa ville natale, le créole dévoile à Marie son projet de vouloir extorquer de l’argent à son exmari; cette intention provoque le dégoût de Marie. Devant l’inutilité de ses efforts pour empêcher les projeté du cow-boy, la pauvre femme, troublée par le remords, le tue..y L’enquête qui suit le meurtre a été confiée à Hattier. En sanglotant la misérable femme raconte à son ex-mari et juge la triste histoire de sa vie, lui reprochant sa dureté d’antan qui fut cause de sa perdition. Désespérée et pour épargner à son enfant toute la honte des scandales accumulés sur la tête de sa mère, elle se donne la mort, laissant à Hattier le remords des malheurs dont sa dureté fut cause.
Ce film est mieux qu’un vulgaire roman. Pola Negri surtout excelle dans ce rôle bien féminin, fait de faiblesse fière, souvent trop confiante dans son besoin de protection et d'affection, mais sachant trouver dans son cœur de femme et de mère la force de caractère de sacrifier une vie encore pleine d’espoirs pour garder intact l’honneur de son enfant. M. R-
UNE INSTALLATION MODELE
Lors d’un récent congrès Monsieur DE VUYST, le Directeur patenté de la Grande Teinturerie A. VAN WEEREN, invita quelques teinturiers-spécialistes à visiter ses nouvelles installations. On fut unanime à déclarer qu’avec ses tout derniers perfectionnements ces Usines sont uniques en leur genre. Ceci est d’autant plus en honneur du patron, diplômé, qu’il s’est vu dans l’obligation de renouveler complètement, après l’armistice, tout son matériel, ce dernier qyant été pillé par les boches.
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ROYAL
CINEMA
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La Ruée vers le Bonheur
ProöMine ilii 17 an 22 witmln
Après la guerre de Sécession, en 18G1, tous ceux en Amérique du Sud qui avaient eu pignon sur rue, mais furent ruinés par la conflagration, se voyaient obligés de trouver un refuge sur les bâteaux du Mississipi, et cherchaient dans le jeu le moyen de se refaire une fortune délabrée.
Parmi ceux-ci, nous trouvons Jefferson Todd qui, aux cartes, gagne les derniers débris de l’avoir du colonel Brereton, notamment ses chevaux de race. La nuit suivante, le colonel se donne la mort en se jetant dans le fleuve, laissant une lettre pour sa fille.
Cette lettre a été confiée avec prière de la remettre, à un aventurier Raoul Castiga, qui a épousé la sœur de Todd, mais qui l’a abandonné par la suite. Ignorant tout de celte lettre, Todd entreprend la douloureuse tâche de faire connaître à la fille de Brereton la triste nouvelle de la mort de son père; mais, à son arrivée dans la maison de celle-ci, il y rencontre Castiga qui l’insulte effrontément. Un duel s’ensuit pendant lequel Castiga se conduit d’une façon honteuse pour avoir un avantage sur son adversaire: il fait feu avant le signal convenu, et, conséquemment on lui intime l’ordre de quitter le pays avant la tombée de la nuit.
Dans T entretemps, Castigapropose à la fille de Brereton, qui apprend qu’elle est ruinée, de partir avec lui vers les nouveaux pays de l'Ouest, pour y commencer une vie nouvelle. Cependant sa proposition est fort mal reçue, et elle est sauvée des mains de Castiga par l’arrivée de Todd.
Castiga qui, à la suite de son attitude lâche au cours du duel, avait reçu l’ordre de quitter le pays avant la tombée de la nuit, n’obéit pas à cette injonction. On apprend aussi que la malheureuse épouse délaissée de l’aventurier est morte. Tous les deuils s’accumulent et la seule issue, est de refaire sa vie. L’occasion se présente. Le gouvernement met dans l’Onest, à la disposition des colonisateurs, des millions d’acres de terrain li-
AGLAÉ FAIT DU CINÉ
Comique
UNE ETOILE DE THEATRE
Comédie en 2 parties
DICK VEINARD A LA GUIGNE
Comédie en 2 parties,]’ iterprétéc par Hoot Gibson
La Ruée vers le Bonheur
Grand drame en 5 pu- ies avec Frank Mayo dans le rô.e piincipal
Piopiiiiiiâ iiii 17 lut 22 September
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ACLAE
DOET
Klucht
KINEMA
Semaine prochaine: Aanstaande week:
lire. C’est à qui en prendra possession le premier, et c’est une ruée formidable vers cette sorte de terre promise, vers laquelle toute une population s’empresse avec des milliers de véhicules.
Castiga tombe en route, mais il a encore l’effronterie de proposer à Jefferson d’ôtre son associé; celui-ci refuse avec indignation.
Enfin, dans la patrie nouvelle, tous retrouvent le bonheur perdu, et, en premier lieu, Hélène qui épouSe l’élu de son cœur.
LE DON SECRET avec Gladys Walton DE GEHEI NE GIFT met Gladys Wal on
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EENE SCHOUWBURG STER
Tooneelspel in 2 deeleti
DICK VEINARD HEEFT ONGELUK
Tooneelspel in 2deelen, vertolkt door Moot Gibson
De Stormloop naar het Geluk
Groot diama in 5 deelen met Frank Mayo in de hoofdrol
De Stormloop naar het Geluk
Na den afscheidingsoorlog in 1861, werden al degenen in Zuid-Amerika welke een eigen huis bezaten geruïneerd door de staatsomwenteling; zagen zich gedwongen op de schepen van den Mississipi een onderkomen te zoeken en beproefden door het spel hunne fortuin te, hermaken.
Wij zien er Jefferson Todd, welke met de kaarten, het laatste overblijfsel van Colonel Brereton’s fortuin, namelijk zijne ‘raspaarden, wint. Den volgenden nacht zelfmoord zich colonel Brereton, eenen brief voor zijne dochter nalatende.
Deze brief werd toevcrlrouwd aan eenen gelukzoeker, Raoul Castiga, welke de zuster van Tod Intusschentijd stelt Casliga aan de dochter van Brereton voor, de streek Ie verlaten. Zijn voorstel wordt zeer slecht ontvangen, en zij wordt uit de handen van Casliga door de komst van Todd gered. Castiga, welke na zijn gedrag in het tweegevecht het land voor den avond moest verlaten, gehoorzaamd niet aan dit bevel. Men verneemt ook dat de vrouw van den gelukzoeker komt te sterven. De ongelukken stapelen zich op en de eenige uitweg is een nieuw leven te beginnen. De gelegenheid doet zich voor. Het gouvernement stelt in het Westen onmetelijke terreinen ter beschikking der koloniërs. Het is aan wie, na een stormloop naar dit zoogezegde land van belofte, er de eerste bezit zal van nemen. Casliga valt onderweg, doch heeft de onbeschaamdheid nog, Jefferson voor te stellen, zijn vennoot te worden. Deze weigerd. Eindelijk vinden allen in dit nieuwe vaderland het verloren geluk terug, en in de eerste plaats Helena welke de uitverkorene van haar hart huwd. Imprimerie
VWft' 1
Frans Van Kerckhoven
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CINE-REVUE
Qui ne le connaît, qui n’a ri à se tordre d’un bon rire qui détend tout l’être et chasse tes soucis,, à la parution sur l’éoran de notre bon Joë; sans doute on ne lui fait pas jouer des rôles compliqués où se révèlent des états d’àmes inextricables, où des émotions fortes
tiennent le spectateur en haleine; imais ee qu’on lui fait faire, c’est épatant pour un . singe.
Nous Ta .-ns vu tour à tour e.n « singe tempérant » chanteur de cantiques aux côtés d’un paisteur, d’un cheval et d’un éléphant.
quatuor aialcoolijue qui--Vest donné pour tâche de ri euer à La sobn j et à la religion une population adonnée au « gin »; puis, dans « La Revanche du ange » premier valet d’hôtel se vengeant de tout ce qu’on lui a joué, avec une dextérité Jet un à propos à rendre galoux le plus hilarant clown de cirque; dans une autre ’ création! ayant joué aux dés et perdu, il vient s’asseoir sur les bancs de l’école, se plaçant de homme volonté sous la férule des maîtres; ailleurs encore, ayant
opéré comme aide dentiste, comme 'matelot, il retourne enfin chez ses congénères d’Afrique après avoir essayé en v>aîm, de se faire à notre civilisation.
Sa « dernière » c’est « Joë-Artiste de Cinéma », un excellent filiin comique dont nous voulons donner ici la primeur du scénario à nos lecteurs.
Joë, le fameux singe, avant d’aller tourner son film aiu Studio, renie outre Dolly, son amie, et l’on fait un peu l’école buissonnière.
Au cours de cette escapade, les deux amis font diverses rencontres.
Dalenpante, importuné par les chasses-mou-iphes d’un cheval trop complaisant, amarre la queue de ranimai à uin bout de corde qui traîne sur lé‘sol. Miséricorde! au bout de cette corde se trouve un chariot... et dans ce chariot, le petit frère de Dolly, inconscient du ipéirtil, suce gravement son pouce.
Le propriétaire du cheval enfourche sa bête et pique des deux. Dolly aperçoit ce singulier attelage et s’élance au secours de son frère. Elle bondit à cheval et Joë monte en croupe.
Le fuyard est rejoint. Joë, le désarçonne et maîtrisant sa monture emballée, sauve le poupon ahuri par cette course foudroyante.
Joë, récompensé de son héroïsme, donne une sérénade à sa belle. Sa musique provoque un shimmy et cause quelque trouble dans le village.
iMaiis cette escapade na que trop duré, il est temps de se mettre au travail. Et Joë gagne le Studio, où il tourne la grande scène d'amour du dernier film en train.
CINÉ-REVUE
L'HUMOUR A L’ÉCRAN
Distractions de metteurs en scène.
Ce qui explique certaines invraisemblances (soigneusement notées par des spectateurs attentifs) c’est le fait que des scènes qui 3e suivent dans l’intrigue ne sont pas prises à la suite l’une de l’autre lors de la fabrication du film. On en arrive ainsi à négliger certains détails, insignifiants il est vrai, mais qui seraient coûteux à corriger quand tout est terminé. Et c’est pourquoi 011 ne les refait pas.
Mais voir, comme dans son dernier drame, Jeanne Acker transportée inanimée hors de sa chambre, vêtue d’une « robe de nuit, et la voir se ranimer quelques instants après en « pyj ama » — lire distinctement sur le billet: « 1348, avenue des Pins », et voir le messager porteur de cette importante communication entrer dans la maison portant le n. 9 de la même avenue — et dans la «Main invisible », voir Morens sortir de la trappe de feu absolument intact et tranquille comme Baptiste, les vêtements en excellent état! — eh bien; ça vous fait tout de même quelque chose.
Un peu fort.
Comme distraction de metteur en scène — ou du service de découpage — celle-ci, qui est amusante: le héros (dans le Grand Jeu) a une conversation au téléphone avec une dame, à qui il apprend qu’il est sain et sauf. Sa communication téléphonique n’est pas terminée qu’on voit la dame en question entrer tranquillement dans la pièce même! C’est un record.
Ciné-Babet.
Certaines répétitions dans les studios — où se rassemblent parfois des acteurs de nationalité différente — sont pleines de pittoresque. A l’une des dernières prises de vue en Hollande, de l’Anglo-Dutch Company, la populaire actrice anglaise, Maudie Dunham répondait en pur londonien aux passionnantes déclarations d’amour que lui faisait en français le Chilien Adelqui Millar, tandis qu’un director américain félictiait en « yankee » un groupe de passifs Hollandais.
Le Cinéma à la Chambre.
La salle de la Chambre des députés est louée deux fois par semaine à une entreprise cinématographique qui y organise des séances auxquelles assiste l’élite de la société de Libéria. Car c’est dans la capitale de la république libre — et nègre — de Libéria (Afrique occidentale) que le ministre des finances a pris cette initiative hardie, laquelle a peu de chances, néanmoins, malgré ses heureux résultats financiers, d’être suivife, per
Ses collègues aes autres nations. Le prix des places est fixé à 3 shilling 3 pence (à peu près 3 francs de notre monnaie) et le président de la République y a un fauteuil « réservé ».
Les enfants au vestiaire I
Le cinéma du Sud de Londres, qui a organisé les «matinées pour mamans», et inau-guté dans une salle spéciale, sous la surveillance d’une nurse expérimentée, le service de garde des voitures d’enfants (et naturellement aussi des enfants eux-mêmes), a vu ses recettes s’accroître rapidement dès les premiers jours. Cet exemple va être imité dans plusieurs établissements londoniens- — et sans doute aussi à l’étranger.
L’écran gai.
Dernièrement, un bébé criait si fort pendant une représentation cinématographique que la mère fut priée de vouloir bien quitter un instant la salle. Juste à ce moment, un texte apparaissait sur l’écran: Il nous faut partir maintenant, mon enfant. Personne ne nous veut plus ici. FA on ne s'inquiète pas de ce qtu peut nous arriver! »
Le texte était si approprié que la salle éclata de rire.
COQUASSIN.
Concours Original
Un directeur de cinéma en province a eu l'heureuse idée, alors que sa clientèle commençait à se clairsemer, d’organiser un concours entre ses habitués. Le but du concours étajt de désigner le plus beau film présenté dans son établissement de Pâques 1919 à Pâques 1921. De nombreux prix, consistant en places de loges, fauteuils, etc., récompensaient les gagnants. Notre directeur a obtenu un certain succès.
A titre doeùmentaire, voici, dans l’ordre, le classement qui a rallié les suffrages:
Mea Culpa, avec une écrasante majorité.
L’Occident.
Le Temple du Crépuscule. .
Miarka, la fille à l’Ourse.
La Sultane de l’Amour.
Bouclette.
Les Marionnettes.
Révélation.
Gosse de Riches.
L'Ami Fritz.
i. v Uh
Les Artifices au Cinéma
(Suite)
(Voir « Ciné-Revue », N0' 15, page. 4.)
Pour réaliser certains effets scéniques, on fait encore usage en einégraphie de moyens optiques, mécaniques et chimiques.
C’est ainsi que les propriétés des miroirs sont largement mises à contribution: nous allons très, sommairement les rappeler.
Les physiciens dé Unissent miroirs, toute surface réfléchissante; suivant que cette surface est plane ou courte, ses propriétés ou plus exactement les propriétés des rayons réfléchis diffèrent. Ils démontrent que dans le cas d’un miroir plan, l’œil de l’observateur placé de façon à recevoir les rayons réfléchis et émanant de tous les points d’un objet lumineux éprouve l’impression que l’image réfléchie est symétrique à cet objet, c’est-à-dire lainême impression que si l’objet était situé derrière le miroir avec cette différence que ce qui, en réalité, occupe la droite par exemple, semble être à la gauche, etc...
Ces images, formées par les prolongements des rayons réfléchis sont dites illusoires ou virtuelles: elles n’en jouent pas moins pour d’autres miroirs le rôle d’objet. Si ces miroirs sont parallèles, les images de l’objet placé entre eux sont multipliés à l’infini mais suivaut une intensité lumineuse décroissante; s'ils sont disposés suivant un angle qui puisse être modifié de façon précise, on constate que pour une ouverture de 120" un objet est répété trois fois, pour une ouverture de 90" quatre fois: 00° cinq fois... et que plus l’ouverture se fermera, plus les répétitions se multiplieront.
MM. Lumière ont tiré parti des miroirs angulaires dans leurs appareils. Au musée Grévin à Paris, se trouve installé un « Palais des Mirages n dont l’étude a fourni de nombreux renseignements sur les moyens optiques à employer pour obtenir à frais réduits une décoration aussi grandiose que splendide. La salle ou se produit cette illusion est hexagonale: les parois sont formées par des glaces fixes encadrées par des motifs architecturaux, le plafond est constitué par une coupole. Si, au milieu de ce décor, on illumine un motif décoratif quelconque, ce motif sera reproduit à l’infini. De plus, à chaque angle de la salle, se trouve installé un tambour rotatif comportant six glaces parallèles deux à deux, formant trois angles de 120°de l’hexagone optique. Un tiers de tour du tambour suffit ainsi à transformer les perspectives de l’illusion.
L’emploi d’une telle machinerie serait d’un usacre peu pratique au cinématographe parcequ’elle exig irait une puissance énorme d’éclairage. Mais le petit instrument connu sous le nom de Kaleidoscope peut donner l’idée d’applications intéressantes reposant sur ia multiplication des images.
On sait que le Kaléidoscope imaginé par Porta en
156’’, consiste en un tube de métal, clos à chaque bout par des verres transparents et garnis intérieurement dans sa longueur de deux lames de verre plus ou moins inclinées l’une sur l’autre. A l’une des extrémités, on place de petits objets mobiles et diversement colorés qui par leur réflexion dans les lames de verre produisent, une infinité de dessins réguliers du plus bel effet.
L’emploi des miioirs permet de réaliser en ciné-graphie des effets de merveilleux et de prestidigitation d’une illusion parfaite: telles les scènes du Décapité vivant, de la Sibylle de Cames, de Madame Chrysanthème, de la Déesse de /eu, de la Femme Araignée, etc...
Dans un prochain article nous examinerons le parti que l’on tire des miroirs courbes ou sphériques, dont les propriétés se différencient des miroirs plans et ensuite varient selon que la surface réfléchissante est concave ou convexe.
(à suivre).
La Paramount en Belgique
La Paramount dont nous connaissons déjà la belle production et les talentueux artistes: Mae Murray, Ethel dayton, Vivian Martin, Elise Ferguson. Enid Bennet, Dorothy Gish, Wallace Beid, William Hart, Charles Ray e) Barrymore, vient installer à Bruxelles une agence. Cette société se propose non seulement, de présenter des œuvres américaines, mais aussi des bandes tournées en France. D’après des informations reçues les extérieurs seraient exécutés en France, par des metteurs en scène français avec îles artistes Français et Américains. La Paramount possède déjà des metteurs en scène français: Albert Capel-lani, Maurice Tourneur, les frères de Mille, Fritzmaurice, habitués aux méthodes américaines. dont nous devons reconnaître la supériorité. Bref, de très jolis films en perspective pour la saison prochaine.
Ceux qui pensent a'ux Aveugles
Le cubisme, le futurisme «et le dadaïsme sont déjà, en art, de vieilles formules du passé. Les chercheurs Voilà qui laisse entrevoir une nouvelle carrière pour les aveugles qui se sentent quelque goût pour ia critique d’art. Dans de prochaines expositions, nous verrons, sans doute, l’ancien avis: « Défense de toucher » remplacé.' par « Défense de regarder », et ceux qui regarderont quand même seront considérés comme des pompiers. — CINE-REVUE LES PRECURSEURS
CINÉ-REVUE —
L’Avenir du Cinéma et l’Opinion du Public
« La Renaissance » ayant ouvert une enquête sur l’avenir du cinéma, demande à ses correspondants quels remèdes on pourrait accorder à la crise actuelle qui absorbe parfois jusqu’à 40 p. c. des recettes d’un film à succès. La question qui se pose est comment il importe de concevoir un bon programme cinématographique qui contente spectateurs et exploitants.
Parmi les premières réponses publiées, notons celle de M. Marcel Prévost, qui constate que, dans l'industrie de l’écran, les progrès de l’exécution vont de pair avec la plus regrettable l'égression quant aux sujets traités. Des spécialistes, comme M. Bonamy, font remarquer que le mat vient de ce que les industriels considèrent trop le cinéma comme un moulin à images; comme M. Baroncelli, que le tort est de le traiter non comme un art, mais comme une industrie.
Tout cela est vrai, conclut Emile Henriot, qui nous fait part des résultats de cette enquête dans « Excelsior », mais pour nous, pu-, blic, exprimons notre éternelle doléance: nous nous ennuyons trop souvent au cinéma. Certes, toutes les fois que nous y allons, nous assistons jusqu'au bout à la représentation, vaguement retenu par le désir de’ savoir « ce qui va se passer » ensuite, comme lorsque nous lisons un feuilleton: mais c’est avec le mécontentement intime de céder à la plus médiocre curiosité; et nous ne sortons de ce spectacle ni instruit, ni humainement ému, ni réellement amusé. Cependant, une fois par hasard, il nous arrive de tomber sur un film passionnant: c’est quand il s’agit d’une « leçon de choses », qui nous apprend ce que nous ignorons, voyages, mœurs étrangères, botanique, géographie, chimie, physique, biologie, brei toutes les manifestations de la vie universelle. Mais ces films, d’un intérêt spécial, documentaire et de culture générale, sont, le plus souvent, noyés au milieu de tant de poursuites ridicules, d’insipides histoires de bandits, d’assommants drames passionnels, que, pour cinq minutes de vrai plaisir bien des personnes que le < »néma intéresserait, si elles y trouvaient leur nourriture, renoncent à y aller perdre deux heures. Il y a peut-être un moyen de regagner à l’art de l’écran ce public déco«;ragé, mais désireux d’apprendre. Pourquoi le cinéma n’aurait-il pas ses salles spéciales où, selon sa prédilection, le spectateur saurait être sûr de trouver ce qui lui convient: ici du drame, là de la farce,' et dans un troisième, enfin, de'’ films instructifs, variés et vulgarisateurs, porteurs de faits et propagandistes excellents du ’
savoir humain? Le théâtre ne se trouve pas mal de cette vulgarisation-là. Celui cjui veut rire va au Palais-Royal; celui qui veut, être secoué, au Grand-Guignol; celui qui veut s'instruire ou penser... au fait, où va-t-il?
Le rédacteur d’« Excelsior » semble hésiter à conseiller une salle où se plaira celui qui veut s’instruire ou penser: ceci nous paraît rosserie pure, et nous tenons à dire qu’heureusement les cinés de Belgique semblent mériter moins que leurs confrères d’outre-Quiévrain, le reproche de ne point aider, à augmenter les connaissances du public.
Mais enfin il le mérite aussi quelque peu.
C’est que, dit en le constatant aussi notre confrères anversois Quo Vadis: » le caractère d’art est trop souvent absent, de nos jours, dans les films, et la monotonie du scénario est peut-être bien la cause principale de la situation au sujet de laquelle on se lamente présentement. Cela fait songer à une maison de confections où un grand nombre de costumes sont faits de la même étoffe, d’après des mesures différentes, mais tous d’une même coupe. Bien d’étonnant à ce que, peu à peu, l’on devienne indifférent à ce que l’on aimait et admirait naguère.Quelques hommes clairvoyants ont signalé le danger dans la presse, et plusieurs grandes firmes, l’entrevoyant, également, se, sont appliquées, non seulement à réduire, mais à améliorer leur production.
Dans ce sens, il nous semble que les efforts faits par certaines firmes, de remettre en faveur les films historiques, doivent être applaudis. N’est-ce pas une des meilleures méthodes de faire connaître au spectateur d’intéressants détails de costumes et d’us et coutumes, en même temps que de lui ouvrir de manière intéressante, une belle page d’histoire? Il faut en tout cas se réjouir de ce que ce genre, tombé quelque peu en désuétude, reprenne sa vogue, et s’empresser de fréquenter les salles dont les programmes s’émaillent de productions instructives, propres à augmenter les connaissances intellectuelles de la masse.
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1 desiderata du débutant motocycliste et ceux du motocycliste expérimenté amateur de grand tourisme désireux de réaliser des randonnées en pays très accidenté avec accouplement d’un sidecar.
Loin d’entrer dans la voie de certaines conceptions tendant à faire de la motocyclette un engin trop lourd, dangereux à manier, à mécanisme compliqué, nous nous sommes appliqués à maintenir la motocyclette dans le cadre qu’elle doit avoir et nos clients constateront avec satisfaction que nos modèles 1921 gardent une grande netteté dans la ligne, une simplicité très grande dans tous leurs organes PARFAITEMENT ACCESSIBLES.
Deux types seulement sont fabriqués en grande série • i° 3 HP avec boîte à deux vitesses, moteur 2 temps monocylindrique; 20 6 HP avec boîte à 3 vitesses, moteur 4 temps à 2 cylindres.
Nous avons arrêté notre choix sur un guidon assurant avec la disposition de la selle et des repose-pieds une position tout à fait naturelle.
Les cadres sont surbaissés au maximum, ce qui permet au pilote de toucher terre avec les pieds sans quitter la selle, disposition très appréciable dans un encombrement ou un arrêt momentané. — Nos machines sont sur la route d'une stabilité parfaite.
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Il lie faut pas être trop avare du mot « beauté «. La beauté est naturelle à la femme comme le soleil Teel aux journées de printemps. Elle réside, soit dans l’ensemble, soit dans le détail du corps, chaque fois qu’il y existe une harmonie. Aussi pour admirer la beauté chez une femme, n’est-il pas besoin que cette femme réalise dans son corps la perfection plastique.
Alphonse Karr se moquait assez volontiers de la beauté conventionnelle et des éloges singuliers qu’on lui accordait. Voici entre autres, un des exemples qu’il comdamne - « Elle avaitun front ivoire, des yeux de Saphir, des. sourcils et des cheveux d’ébène, des joues de roses, une bouche de corail, des dents de perles et un cou de cygne. »
La courte description du poète indien pour peindre une belle femme, n’est-elle pas préférable: Ses lèvres roses entr’ouvertes laissent voir des dents aussi blanches que la fleur du jasmin... De longues tresses de cheveux, douces comme de la sole, ombragent ses joues. Ses membres élégants dans leurs formes, gracieux dans leurs mouvements, ont l’éclat et la légèreté des rayons de la lune glissant dans le vague des airs. «
Pratiquement, nous ne sommes guère maîtreses de modifier l’ensemble de notre silhouette. Et Mais dans la société moderne, avecnotre art raffiné de l’analyse et notre application à rechercher et à trouver le beau dans ses plus secrètes retraites, la femme, quelle qu’elle soit, peut réaliser la beauté, àcondition qu’elle y applique toute son Ingéniosité qui est surprenante, et s‘ôn talent instinctif de s’apprêter et de te parer. Les traits du visage seront légèrement accentués et la peau en sera veloutée par la poudre. Une bonne crème adoucira préalablement l’épiderme légèrement massé avec les doigts. La crème, essuyée avec un linge très fin, le visage sera poudré de poudre Rachel, jamais de poudre blanche. Les brunes ajouteront un peu de poudre ocre à la poudre Rachel. Les pommettes étant rosies trés légèrement, un dernier nuage de poudre estompera le tout. Le surplus de la poudre est soigneusement essuyé, le visage ne devant conserver qu'un joli velouté. L’intérieur des narines et le lobe des oreilles seront alors rosés avec la poudre employée pour les pommettes. Il ne reste plus qu’à souligner les sourcils avec le crayon chatain ou brun, et, avec la petite brosse et leKoheul, à relever les beaux cils. Un peu de raisin sur les lèvres et voilà divulgué un des secrets du cabinet de toilette. Pour finir, une recette excellente pour rosir les lèvres; elle se compose de: Huile d’amandes douces 125 gr.;Circ blanche 60 gr; Orcanète en poudre 12 gr.; Huile de roses 12 gouttes. Louisa d’HAEYÊHE.