Bron: FelixArchief nr. 1968#379
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ZIOT&E VEDETTE
Hoot, quand il triomphe, rit de toute sa blanche denture...
Après la puissante vague de succès qu’eurent les productions en séries, démontrant, en quelque sorte que l’art des images animées était aussi apte à réaliser un * cycle » que l’art dramatique proprement dit et l’art musical, les films à «suite au prochainnumé-; ro» semblent peu à peu lasser la docilité du spectateur.
Il nous répugne, en effet, quelque peu d’être obligé de revenir chaque semaine au même cinéma pour voir comment se poursuit et se termine l’intrigue ou l’aventure amorcée; et n’était-ce que
souvent les films du genre sont vraiment captivants le public marquerait son dépit d’être de la sorte maintenu en tutelle.
Pour aller au devant des désirs naissants, et cependant s’en tenir au genre « aventures », des productions nouvelles nous sont présentées, ayant l’attrait d’un scénario plein d’imprévu, sans avoir l’inconvénient d’obliger le spectateur qui s’est engagé dans l’engrenage du « serial » a en poursuivre l’évolution jusqu'au dénouement.
On a donc construit des films d'aventures, en deux parties, dont chacun « constitue un récit complet », à la manière des brochures à bon marché qui firent la joie de notre jeunesse et font à présent celle de notre progéniture. Ces productions constituent donc des théories de films, mais non des films en séries.
Or, la vedette de nombre de ces captivants scénarios, n’est autre que le joyeux et populaire Ed. (Hoot) Gibson, le cow-boy au triomphant sourire, qui ce jour illustre notre prime page, le bon garçon gouailleur, émule d’Harry Carey, connu comme ce dernier autant pour son talent scénique que pour son audace, voire sa bravoure.
Hoot Gibson, s'il est arrivé aujourd’hui au succès, se souvient pourtant encore de ses débuts modestes, qu’il retraça comme suit à un reporter chargé de l’interviewer:
« J’ai débuté dans la carrière cinématographique, dit-il, en J9K), à Los Angeles. Comme membre de l’Association des Cavaliers intrépides de Dick Stanley, je m'occupais à jouer un numéro hippique avec quelques autres cow-boys dans le vieux Bail Park de Los Angeles. La représentation eut tant de succès que nous fûmes invités à rester une semaine encore. La « Selig Polyscope Company » s’arrangea pour s’octroyer l'entière exclusivité de l’exécution de Les Frôleurs (The Rustlers) l’un des premiers films en cinq parties.
» Ce fut pure coïncidence si le premier film où je me produisis fut tourné dans la vallée de San Fernando, où est située actuellement l’Universal City, où j’habite à présent.
» Nous travaillâmes quelque temps chez Selig; alors cinq d'entre nous furent engagés chez David
Wark Griffith pour se produire dans une œuvre de la «Biograph Cy» Les Deux Frères («The Two Brothers») dans laquelle jouèrent Harry Walthall et d’autres artistes célèbres.-Cet engagement fini, je rejoignis ma troupe et je fis une tournée d'un an et demi.
» Mais je me sentais la vocation du cinéma, et, ÿprès un premier début, je ne pus m’empêcher d’y revenir. Je retournai à Los Angeles, où Selig m’engagea comme cavalier.
» Plus tard, j’entrai à l’Universal, et j’y suis resté depuis lors, à l’exception d’une participation au raid hippique de Pendleton, en 1912, où je gagnai le championnat du monde comme cavalier. Lorsque je retournai à Universal City, j’étais attaché à la troupe des cavaliers intrépides d'Har-ry Carey. Peu après, l’on me confia des rôles de jeune premier, en remplacement de Harry Carey.
Après un certain temps, on me donna les rôles principaux dans plusieurs films en deux parties, et, comme cadeau de Noël, M. Cari Laemmle décida de me laisser jouer comme vedette dans un film en cinq parties ».
La production dont fait
mention Hoot Gibson, c'est Action ou Un Homme d'action, où notre vedette cow-boy a donné la pleine mesure de ses qualités de sportsman accompli en même temps que de très bon interprète de ciné. Voir ce film, ou même quelque autre du sympathique Hoot, c’est se rendre compte que notre vedette de ce jour peut être comptée parmi les plus intéressantes « stars » de la cinématographie américaine; c’est admettre qu’à Hoot, héros bon enfant, audacieux, loyal et fort, peut se rapporter ce que nous disions de Doue’ \ incarnant Zorro: son a. fameux exprime tant de bonne humeur aventureuse; son talentest fait d'aisance cavalière, désinvolte et naturelle;iJ possède au suprême degré le don cinégra-phique par excellence, le mouvement.
Comparer Gibson à Fairbanks, c’est le plus bel et sincère éloge que nous puissions faire de ce maître du ranch, du prince des cow-boys. Marnix.
Le tennis à l’écran.
Mlle Suzanne Lenfflen va faire du cinéma, non pas dans Tinten -tion de devenir une étoile de l'écran, mais simplement pour donner quelques démonstrations de tennis.
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cimuvmjIaihcu:
Te souviens-tu, lecteur, des contes fabuleux d’Aladin ou la Lanjpe Merveilleuse, et de la Malle Enchantée? Il suffisait — dit le récit — de frotter le quinquet, en prononçant un vœu, pour voir celui-ci exaucé; ou de se mettre dans la malle, en exprimant le désir d’être transporté en quelque endroit du monde, pour s'y trouver à l'instant.
Il est un lieu Sur terre qui réunit pour ainsi dire, la réalisation de ces deux contes: Universal City en Californie, la Capitale Cinématographique de l’univers. On pourrait la nommer la ville aux mer- Iles, où l’Orient côtoie le Far-West, où toutes les beautés naturelles se trouvent réunies, beautés créées partiellement par la nature, partiellement par le génie humain; où la technique est plus forte que les éléments, fait gronder les orages quoique luise le soleil. La vision de ces pittoresques paysages et de l'action qui s’y déroule, sur l'écran, nous
fait croire qu’ils sont réels, et pourtant...
Il y a dix ans. Universal City n’existait point encore, c'était seulement une partie de terrain inculte de la Californie, terre riche, présentant mainte beauté naturelle, mais rien de plus. Un homme vint, qui comprit les possibilités que ces lieux contenaient en puissance pour ses plans et qui créa, en très peu de temps, une ville merveilleuse, d’un caractère étrange. Cet homme était Cari Laemmle, le pionnier de l'industrie cinématographique, un maître de la technique cinégra-phique.
Pourquoi se déplacer '’action d’un film?
Pourquoi prendre le train et voyager pendant des jours jusqu'à l’océan si vous avez besoin des vues du large; puis revenir à la montagne? Pourquoi aller en Alaska si l’on cherche les effets de neige; ou en Afrique lorsqu’on désire tourner au désert? Laemmle considéra la perte de temps et d’argent que nécessitaient de tels déplacements, et conçut l’idée de fonder 1’ « Universal City », qui devait y remédier.
Il commença modestement et d’abord il n’y eut qu'une scène pour prendre des vues; mais avec rapidité une dizaine
d’autres apparurent, et, une année s’était à peine écoulée que déjà toute une colonie d'acteurs, directeurs, ouvriers, techniciens, etc., étaient atta-'chés aux nouveaux établissements.
Et, dès lors, la ville du cinéma atteignit les proportions présentes. L’Universal City est un modèle pour tous les artisans du VIP art. Eli« u ses propres sources d'éclairage et de calorique avec les appareils les plus perfectionnés, son propre centre de téléphone, son télégraphe, ses docteurs, ses hôpitaux, ses restaurants et tout ce qui est indispensable dans un grand, centre industriel, parfaitement up to date.
La ville est strictement propre; si l'on y trouve certains endroits qui ont l'air des bas-fonds les plus sales... ils sont spécialement destinés à certaines prises de vues.
À deux pas de ces lieux sordides, vous trouverez un palais avec des statues et des escaliers de marbre. Non loin, un paquebot sur terre ferme... vous m’avez bien compris... un paquebot à sec, pour prendre des vues d’orage'. La tempête et les pluies violentes sont faits par des machines spéciales et, semblent aussi naturels que la nature elle-même. L’éclair étincelle... le tonnerre gronde... la pluie tombe avec force, poussée par l’orage... un éclair... le mât casse comme une paille...: c’est ce que Ton voit sur l’écran.
Il ne semble pas possible que tout ceci se passe par un doux soir d’été et sur terre, et pourtant cela
Il n’est pas facile d’obtenir une permission pour visiter Universal City, car chacun y est très occupé et ne peut être dérangé par trop de visiteurs.
S’il vous arrive d’avoir la chance de visiter Universal City, ne manquez pas d’aller au jardin zoolo-logique. Vous y trouverez toutes sortes d’animaux sauvages: lions, tigres, jaguars, dont la vue fait frissonner; malgré cela, les acteurs doivent travailler avec ceS specimens de la faune tropicale. Une des plus intéressantes pensionnaires, est la lionne apprivoisée, aussi inoffensive qu’un chat.
sans cesse pour situer est.
(jcirfJzaemmle
Çfaefldent.
Cari Laemmle, directeur-fondateur d'„ Universal-City
PIANOS RON1SCH
* 16, Rue de Stassart, BRUXELLES Téléphone: 152.92
La Malle Volante... combien facilement vous pouvez satisfaire votre amour des voyages! Vous préférez l'Orient? Voici le quartier tropical, animés d’indiens, de Turcs, d’Arabes aux longs fusils, de chameaux chargés d'outres à eau et d’Indous demi-nus.
Prenez votre casque colonial et, si vous le désirez, allez dans la jungle; Kipling qui en décrivit l’original, aimerait l'ambiance de celle-ci, imitée à souhait grâce aux inépuisables ressources de la technique humaine.
variété des horizons qu elle ouvre, de l’activité de ses habitants et de ses maîtres, les directeurs et artistes de l'Universal. Mais, on m’excusera de borner ici mes propos.
Xavier de Maistre, obligé.vde s'enfermer chez lui à la suite d’un duel, se consolait de sa claustration en décrivant un Voyage autour de ma chambre; et entre les quatre murs de cette pièce exiguë, sa pensée se reportant sur chacun des objets qui la garnissaient fit naître un monde d’idées, d’aperçus, de suggestions et d’études. Que n'eût-il dit, s'il lui
Vue à vol doiseau d' "Universal City", la Capitale cinématographique du monde
Ou bien, voulez-vous aller dans le sud de l’Italie et voir un typique village italien? Ou un groupe d’isbas russes en ruine? Ou encore un palais à Monte-Carlo?
Dites simplement ce que vous désirez voir et ce sera facile à trouver à Universal City. Il y a des maisons en charpentes qui peuvent facilement changer de forme. Aujourd'hui ce sera un château, demain une mosquée, ou encore une simple ferme, vrai chef-d’œuvre de technique. A part cela, vous trouverez des amusements en quantité.
L’ami de la musique peut écouter chaque soir le
bon orchestre de l’Universal, bu bien se rendre au
cinéma voir les tous derniers films édités.
Pousserai-je plus avant la description de cette cité merveilleuse? Il y a encore fort à dire de la
avait été donné de visiter, pendant quelques jours, la cité que créa Cari Laemmle, synthèse de l’Univers Entier? Et quel Verne tentera d'en décrire les splendeurs?
Pour nous, après un dernier regard au panorama de l’immense ville, à ses vastes studios, à ses plaines, ses monts, ses pampas, ses pics neigeux; à ses habiles directeurs, ses délicieuses girls, ses hardis sportsmen; quittons cette cité merveilleuse, nous réservant d'y revenir visiter en détail l’un ou l'autre de ses plus pittoresques quartiers.
EMKA.
D’après Gauthier W, Rebenfeld.
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m. uvAiif
Ceci est une œuvre inspirée par la haine de la guerre, et partant aussi par ceux qui en furent les causes, et en firent une lutte longue, cruelle et inhumaine.
Les quatre cavaliers, ce sont: la Guerre, l'Esprit de conquête, la Famine et la Mort, spectres sinistres qui, selon la redoutable prophétie, doivent s’abattre sur le genre humain; et au cours des événements que déroule l’action, leurs silhouettes horrifiques se d"*achent en traits durs sur la grisaille du ciel et, le Y jp de leurs montures, piétine en une course insensée, cadavres et ruines sanglantes, poussières que laisse derrière eux, leur satanique chevauchée...
Dans le film des Quatre cavaliers, se trame aussi le récit d’une famille, ballotée dans la marée des événements, qui assaillit les hommes, en res dernières années.
Un espagnol, Julio Madariaga, émigré dès sa vingtième année dans le sud américain, avait amassé, par son travail persévérant, une jolie fortune. II
vivait, malgré sa richesse, une vie simple, entouré de ses filles, marié.es toutes deux, l’une au français Marcel Desnoyers, et l’autre à un allemand, Karl von Hartrott.
Madariaga nourrissait pour son gendre français des sentiments plus affectueux que pour von Hartrott, dont les enfants, élevés à l'allemande, ne lui étaient pas sympathiques.
Après plusieurs années de stérilité, la femme de Marcel mit au monde un fils qui reçut le nom de Julio et devint l’idole de son grand père.
A l’âge de vingt ans, encouragé par son aïeul, Julio était devenu un libertin. Un soir, il trouva Madariaga mort sur la route et, dès lors, la destinée du jeune homme s’oriente vers la catastrophe qui devait faucher son ardente jeunesse.
Ayant réalisé leur biens, les enfants de l'espagnol s’embarquent pour l’Europe, les uns pour la France r les autres pour l'Allemagne. A Paris, Julio devient aussitôt l’homme à la mode, le bourreau des cœurs, le danseur très recherché des clientes de thés-tango...
Pianos FEURICH
* MICHEL MATTHYS
* * 16, Rue de Stassart, BRUXELLES téléphone : 152.92
Son père, dont 1’ « anticomnnie > devient inquiétante, dépense des sommes folles à l’achat d'objets d’art, dont il encombre son hôtel de Paris et son château de la Marne.
Pour Julio, il s'adonne à la peintttre. L’un de ses voisins d’atelier est un penseur, et peut-être un illuminé, qui prédit au jeune homme, les cataclysmes que la guerre déversera sur les hommes; et à sa parole ardente et passionée, il semble en effet que l’op voit sé profiler dans le ciel, les spectres des Quatre Cavaliers Sinistres, ennemis du genre humain...
Mais le jeune homme, inconciant, se donne tout au plaisir, jusqu'au jour où un amour tenace le subjugue: il aime Marguerite Lauthier, jeune femme que ses parents obligèrent à épouser, contre son gré, un homme fortuné. Mais aujourd’hui, son coeur a parlé, et elle accepte le rendez-vous que lui fixe Julio, dans son atelier...
Ce secret est dévoilé à Lucien (le mari) par un billet anonyme, et un duel s'en suivrait, si la guerre n’obligeait l’époux à quitter ses soucis personnels, pour aider à la défense du pays.
Marguerite, qui vibre aux accents de la Marseillaise, s’engage dans la Croix-Rouge.
Julio, qui a opté pour le pays qui l’a vu naître, et qui est aussi celui de sa mère, résiste à la voix du sacrifice qui, de faible qu’elle est en ce moment, se fera impérieuse à son heure et emportera le brillant mondain dans la tourmente.
Laurier, comme tant de milliers d’autres, s'est conduit en héros et a perdu la vue. Sa femme rachète sa faute en lui donnant tout son temps, sans
infirme dont les yeux éteints ne pourront voir’ ses larmes ni sa détresse.
Tout les petits-fils de Madariaga sont morts.
Julio pour la France qui défend le Droit sacré
des peuples; les autres pour l’Allemagne dont
l’esprit de conquête amena la guerre, suivie de
la famine et de la mort, les Quatre Cavaliers
de la redoutable prophétie.
Tel est le scénario, encore incomplet, de ce drame; n’y figurent pas, vingt de ces scènes d’un intérêt, d’une beauté, d’une perfection technique qui arrachent des cris d’admiration, d’émotion ou de rage: car tel tableau nous retrace les mœurs de son éphémères vainceurs, le sac et la destruction des villes par les hordes teutones; ou la beauté des départs de braves pour le front de combat, auréolés par l’espoir du triomphe final et de la confiance en la juste cause qu'ils allaient défendre. Puis, il y a des paysage d'un pittoresque et d'une sévérité indicible; enfin des épisodes poignants comme celui de ces parents apprenant la mort de leur troisième et dernier fils, et de ce père qui pleure
Julio, enfant unique, écrasé par la mitraille!...
L’interprétation de ce film est hors ligne, Valentino nous a habitué à son jeu simple, souple, émotionnant, parfait: il est un Julio Desnoyers qui incarne comme il sied le personnage d’un jeune homme d'abord viveur et frivole, puis comprenant ce qu’il doit au pays qui vit naître son adorée. Les rôles de Madariaga, de Marcelo Desnoyers et de Karl Von Hartrot, sont également magistralement campouvoir cependant lui donner son cœur qui est tout à Julio. Un jour, lasse d'étouffer ses larmes, elle veut partir, mais une vision lui montre Julio mort et lui trace son devoir. Elle restera donc auprès de son mari
pés par leurs interprètes: Pomery Canvon, Joseph Swickard et Alan Haie. Sans nous arrêter à faire l’éloge de tous, rappelons cependant le jeu très personnel et sobre d’Alice Terry (Marguerite Laurier) dont la
délicate silhouette, dit l’âme fiére et délicate.
Au point de vue technique, ce film répond à toutes exigences, et la photo en est d’une clarté et d’un relief irréprochables.
L'oeuvre écrite, Les Quatre Cavaliers de /’Apocalypse, de Vicente Blasco Hanez, a été magistralement adaptée à l’écran par Jime Mathis. C’est une des plus puissantes œuvres, que nous ait donné l’art muet.
MARNIX.
La plus forte émotion de ma vie.
La vie de certains artistes de ciné est un tissu d’aventures, aussi intéressantes à connaître parfois que celles qui émaillent leurs films. Au cours des nombreuses biographies de vedettes que nous eûmes l'occasion de présenter à nos lecteurs, nous avons pu mettre en lumière les difficultés que durent surmonter maints interprètes, aujourd'hui « arrivés », avant que de briller d’un vif éclat au ciel ciné-graphique.
Pourtant, ce sont parfois des circonstances d’aspect banal, au premier abord, qui décidèrent de la carrière d'une « étoile » ou qui firent sur elle la plus forte impression; on s'en rendra compte par les lignes qui vont suivre, fruit d'interviews à quelques-unes des
gloires des studios amé-
* Ma plus grande émotion, je la ressentis lorsque je trouvai... 10 livres: ce fut la somme d’argent qui joua le rôle le plus décisif de mon existence. » C'est en ces termes que la toute gracieuse Betty Compson nous fait ses confidences:
« J’étais à cette époque
Betty Compson, perchéè comme un oiseau, sur l'aile d'un biplan.
Bebe Daniels et le petit Arthur Thimble, auquel la
une leçon de lecture.
AUT0-PI« OUCANOU FEIMS
- MICHEL MATTHYS
16, Rue de Stassart, BRUXELLES Téléphone: 1S2.92
12
— ajoute-t-elle — complètement à bout de ressources. En vain, ma maman et moi, nous avions couru les studios, pour tâcher de décrocher un engagement... mais en vain. Et j'étais déjà sur le point de me choisir un autre champ d’action, de quitter Cinémapolis et ses pompes, où pourtant l'art muet — j’en avais la certitude — devait me permettre de faire mon chemin dans la vie; quand je trouvai une belle pièce de 10 livres, magnifique et inestimable joyau, qui nous permit de vivoter quelque temps encore, jusqu’au jour béni où un engagement à une compagnie de films me permit d'intervenir dans le sérial The Miracle Man; j’y jouai, à la satisftudolph Valentino, dont le type méridional et la svelte et mâle beauté s'harmonise si bien avec les rôles d’Espagnol ou d‘Oriontal qui lui sont confiés.
Une scène de toute beauté à Sorronto, en Italie. Cette vue servit d'arrière-plan è la production de Fitzmaurice, intitulée The Man from home. Voici, à gauche, James Kirkwood et Anna G. Nillson, rôles principaux de ce film.
Dans le médaillon ovale:
La si jolie et talentueuse Dorothy Dalton.
faction du director, le rôle de Rose... Depuis, j’ai vécu bien d’autres heures émotionnantes, au cours de mainte production et dans ia vie; mais nul n’eut pour moi l'attrait’et le caractère décisif de la chère trouvaille des 10 livres. »
Miss Dorothy Dalton réveille, en nous parlant, un souvenir datant de plus de deux ans, au temps où la jolie vedette jouait Aphrodite. « Ce fut, dit-elle, le premier grand rôle qui me fut confié et il devait décider de mes qualités d’interprète d’écran.'If s’agissait, par mon jeu, de convaincre les spectators et surtout les directeurs du studio, qu’il y avait en moi l’étoffe, non d’une jolie petite girl qui
pourrait rendre quelques services à l’occasion, mais d’une réelle artiste de cinéma. Je piochai ce rôle, m'y donnai corps et âme et le résultat répondit enfin à mes espoirs. La production eut du succès, grâce au talent du metteur en scène et de mes camarades, mais grâce aussi — de l’aveu de tous — à ma belle compréhension du personnage.
» Ce fut le moment suprême de ma vie d'artiste,
le gros triomphe de ma carrière cinégraphique. »
My biggest thrills ainsi s’exprime Rudolph Valentino par l’intermédiaire de notre plume docile; my biggest thrill? Comment vous conter cela! Avez-vous déjà eu un poteau téléphonique devant les yeux, à la rencontre duquel vous vous précipitiez à la vitesse de 250 km. à l’heure? Si oui, vous aurez une idée de ce que j’éprouvai quand cette aventure m’advint.
Voici les faits: Mae Murray et moi, nous interprétions une scène dans une auto. L'appareil de prises de vues se trouvait placé sur une plate-forme, bâtie sur le capot d’une automobile, et pour la scène à filmer nous devions faire route de la sorte le long d’un boulevard étroit et en droite ligne, au bout duquel se présentait un tournant très aigu. 11 m’était difficile de voir la route s’étendant devant moi, à cause dr la plate-forme qui m’obscurcissait la vue. L’ordre me fut donné de déraper en vitesse, ce que je fis: et voilà la voiture filant à 50 milles à l’heure; nous atteignîmes le tournant, et je me trouvai en face d’un gros poteau téléphonique, malencontreusement dressé là!
En un éclair — j’avais viré et freiné comme je le pouvais — la voiture se trouva retournée, le director, l’appareil et nous-mêmes, étions précipités à plusieurs mètres au-dessus de la croûte terrestre,... mais fort heureusement le matériel humain n’avait pas trop souffert de cette chute fantastique;... auto et camera étaient en miettes! By Jove, dans cette seconde-là, j’ai vraiment vécu la plus forte émotion de ma vie...»
« Je ne suis point vieille encore, il s’en faut de beaucoup, nous dit cette aimable poupée aux yeux de porcelaine, qu’est la petite Bebe Daniels; et pourtant la grande émotion de ma vie, date déjà de plus de deux lustres.
J’avais neuf ans; et nous travaillions à un film du 13 Far-West, on m’avait juchée sur un cheval passablement fougueux, et mon «leading man»,monté sur une autre bête, devait m’attraper au lasso, en pleine course.
Cinq fois, on avait répété. Mon coursier se comportait bien. Mais à la sixième expérience, voilà mon cheval qui s'affole, galope vers la rivière, menaçant de m’y précipiter dans sa chute. Branle-bas de cowboys, galop effréné de toute la troupe pour barrer la route à la petite amazone, tout cela dura quelques secondes, mais fut suffisant à me faire éprouver la plus forte et la plus émotionnante peur qui puisse agiter les sens d’une enfant de neuf ans... Qu’ajouterai-je? J'ai vu le danger et la mort de plus près, depuis, mais jamais je n'ai ressenti une «frousse» pareille à celle de mon aventure cowboy... »
Anna G. Nilson, artiste américaine, est d’origine Scandinave. Et le souvenir qu’elle évoque a trait à son retour — après seize ans d'absence — au toit familial, là-bas, dans les plaines neigeuses de Suède. « C'était pour le studio que j’avais quitté ma patrie, et j’y revenais avec un certain renom... Comme on fit fête à l'enfant prodigue, dans le petit village où j'avais passé mon enfance! Une délégation d’écoliers me présenta des fleurs du pays, et une notabilité de l’endroit m’adressa des paroles de sympathie, empreintes de cordiale affection. Oh 1 comme l’accueil de ces gens simples m’alla au cœur: oui, ce fut vraiment la plus belle et la plus forte émotion de ma vie; sous aucune autre latitude je ne l’avais éprouvée; il m’était réservé
d’en goûter la dbuceur dans mon pays natal... »
Ainsi, tour à tour douce ou tracassée, la vie des humains, et des artistes de ciné en particulier, offre à l'anecdotier — cet historiographe de l’actualité et du folklore — maint sujet de glane, où il peut s'attacher à relater quelque trait piquant, paradoxal ou imprévu. Nous avons tâché de la sorte de grouper quelques détails saisissants de la vie des vedettes américaines, en apportant au lecteur, friand d’anecdotes, les impressions les plus vivement ressenties par quelques grands «as» de l’écran. MARNIX.
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Le cinéma est un moyen d’éducation. Instructif, il évoque l’histoire, n’oublie pas la science, fixe les limites géographiques et aux plus ignorants il enseigne l’art de connaître le monde.
Sans sortir de son fauteuil, le spectateur voyage à travers les terres, admire les beautés de pays où le destin ne lui permettra jamais de se rendre et qu’il connaîtra comme s'il les avait fréquentés.
Le cinéma combat ce mal moderne, né de notre manière de vivre, d’ün nervosisme exagéré, la neurasthénie. C’est le meilleur antidote contre le spleen et ta mélancolie.
Il réconforte, il amuse, il divertit. Des censeurs l’ont accusé de pervertir, critique gratuite due à de très rares films qui ne restent jamais dans la circulation.
Au contraire, leur jmmense majorité, presque tous, affirme une pensée moralisatrice.
Qui entre au cinéma, boudeur, mécontent de sa journée, les affaires ne répondant pas à ses efforts, en sort amusé, rieur, voyant l’avenir avec un heureux optimisme, en un mot, métamorphosé.
L’écran contribue donc, par les sensations qu’il fait naître, à améliorer et à prolonger l’existence.
Nous nous faisons là l’écho d’un sentiment général, nous n’exagérons pas; la faveur publique lui est acquise.
La faveur publique?
Ironie! avec un réel acharnement, les pouvoirs publies l’accablent de leurs maigres encouragements à rebours sous forme d’impôts et de taxes de tous genres. Encouragements à rebours... Il faut traire la vache; ils s’y prendront si bien que la pauvre n’aura plus de lait.
' Les spectateurs sont menacés comme lès cinémas; si ceux-ci, écrasés d’impôts, ferment leurs portes, où le public ira-t-il se distraire, où tentera-t-il de se réconforter?
Qu’il prenne en main la cause des salles de spectacle; elle en vaut la peine; cette cause est, très menacée; il dqit agir sans retard.
Le 17-décembre 1921,1e conseil communal de Bruxelles a voté une taxe qui frappe tous les cinémas des deux districts. Elle les contraint à acquitter une taxe de cinq centimes lorsque le spectateur paie un droit d’entrée inférieur à un franc; de dix centimes lorsque ce droit est inférieur à deux francs et ainsi de suite, le taux du droit augmentant de cinq centimes par tranche de un franc.
En outre, les personnes jouissant d’une entrée gratuite, billet de presse, de service ou d’affiche, devront solder une taxe fixe de 25 c. par place. En sus de ce droit, il sera perçu une taxe de 5 centimes par personne faisant usage du vestiaire, ainsi que par programme vendu ou jumelles louées.
Depuis le 17 décembre de l’an dernier, l’on avait oublié cette décision communale, quand un arrêté royal vint la rappeler aux intéressés.
La Fédération belge cinématographique a. immédiatement protesté. Avec raison, elle a pu dire que cette décision avait jeté la consternation parmi ses affiliés. En effet, c’est au moment précis où elle demandait à M. le ministre des Finances, ainsi qu'aux députations permanentes des atermoiements en faveur de nombreux oinématographistes victimes de la crise, que la bombe a éclaté. Dans cette protestation, on pouvait lire: « Nous ignorons comment les intéressés s’y prendront pour faire face à vos nouvelles exigences, mais nous protestons de toute nôtre énergie contre le «minage» persistant dont, nous sommes les victimes. »
Tels sont les faits.
Des fidèles du ciné diront peut-être: « A quoi bon nous émouvoir; nous ne fréquentons pas les cinémas de Bruxelles; nous habitons tel faubourg, la mesure ne nous atteindra pas.
Mauvais calcul. S’ils ne joignent pas leurs protestations à celles des victimes des pouvoirs publics, elle se généralisera.
Fatalement, la cruelle initiative trouvera des imitations, la caisse des administrations communales des faubourgs ayant été vidée par l’occupant avec la même intensité que celle de Bruxelles.
Tout écbevin des finances n'est-il pas à la recherche de nouvelles ressources? tâche peu aisée.
Que voulez-vous? il faut bien équilibrer les recettes et les dépenses, sous peine de faire faillite, à moins d’obtenir un bienfaisant moratorium; mais cet exemple donné par l’Allemagne n’est pas à suivre.
Devant une tâche aussi ingrate, remplir ce que l’ennemi a vidé, l’administration communale est, encline à frapper le « plaisir », comme l’a fait l’Etat. Le plaisir! Le grand mot est lâché.
Ne devons-nous pas considérer l’Etat comme un monument construit, par les législateurs? or, ne manquent-ils pas de logique en votant, d’une part, la journée de huit heures qui crée, des loisirs aux travailleurs, proclame
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lave le linge sans déchirer un seul fil, sans aucun mécanisme intérieur pouvant endommager les tissus.
Pas de billes, pas de ressorts, pas de rouleaux.
L’eau de savon est chassée à travers le linge de gauche à droite, de droite à gauche, du milieu vers les côtés et de bas en haut.
Le lavage ne demande que six minutes. Plus de cuisson nécessaire. La machine est mise en mouvement par son propre poids.
Une femme peut la servir, soit assise, soit debout.
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la nécessité des distractions et du repos, et, de l’autre, en s’efforçant de biffer de l’existence tout programme de récréation.
Simple remarque en dehors de toute opinion politique et sociale, terrain sur lequel nous nous refusons à nous engager.
Un seul convient, il est purement humanitaire. Demandez aux spécialistes, aux médecins, aux savants, si le commerçant qui aime à se lever tôt, l’intellectuel, appartenant aux professions libérales, l’industriel, etc., après dix ou douze heures de travail et de préoccupation, n’a pas pour devoir d’éviter le surmenage, en se délassant au ciné devant le jeu de l’écran qui le fait rire ou le fait rêver?
Tous, nous avons donc intérêt à mitiger l’excès de travail par une heure ou deux au ciné, et tous nous devons épouser sa cause, la soutenir, la seconder, la défendre.
Un proverbe arabe dit qu’on ne peut toujours frapper sur la même pierre sans la bri; ser. Or, pourquoi choisit-on celle-là?
Si des taxes communa’es, provinciales ou de l’Etat sont indispensables, sans se donner une méningite, on en découvrira d’autres. Voulez-vous que nous en citions?... Non, chut, cela ne nous regarde pas.
Dans la répartition des impôts, de la justice est nécessaire; c’est le meilleur moyen de rendre le patient — lisez le contribuable — philosophe à la mesure qui l’atteint.
Il ne faut donc pas toujours frapper à la même porte et aussi à la même caisse.
Pourquoi, si tous les commerces de luxe
ont à supporter une taxe uniforme de 10 p. c., atteindre plus rudement les cinémas, si bien qu’à Bruxelles, ils dqivent satisfaire à plus du double?
Rien de moins équitable. 11 est des rhéteurs ennemis du cinéma, adversaires du progrès, qui voudraient nous faire revenir à l’âge de la pierre polie ou tout au moins de la diligence et qui se délectent en attaquant l’écran. Ils voudraient qu’il leur apportât le coloris de Rubens, le rythme enveloppant d’une statue de Phidias, la poésie de Corot, la pureté des formes d’Ingres, en relation directe avec les sommets de l’intelligence et les perspectives chantantes de l’idéal.
Si le cinéma tournait ses films comme ils l’entendent, la masse resterait chez elle. Son rôle lui suffit.
Les pouvoirs publics partagent-ils les hautes visées de ces penseurs sévères et font-ils peser de tout leur poids taxes et impôts sur les cinés, dans le but « admissible » de les supprimer, en vue de plus de salubrité publique?
Nullement, ils ne donnent pas dans ce travers. Qu’ils fassent appel dès lors à la simple logique, et puisqu’ils ne sont pas rebelles à l’atmosphère du ciné, qu’ils n’aillent pas en proscrire l’ambiance. Elle est utile, nécessaire, indispensable, puisque l’écran est encore le meilleur remède contre cette maladie contemporaine, la neurasthénie, de qui les détracteurs du ciné sont victimes trop souvent. G. de STOCKEE.
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L'Etoile de Paris
Eîïvoyé en Arabie pour des travaux d’irrigation, l’ingénieur Gordon Talbot, supplie Jeanne Coolid-ge de l’épouser et de le suivre. Madame Coolidge, ayant d’autres visées pour sa fille, retarde ce mariage.
Mortimer Handley, aussi riche que dépravé, vexé de voir échouer ses tentatives de séduction auprès de Jeanne, change de tactique: le loup se fait
agneau et. secondé par Mme Coolidge qui intercepte les lettres que Gordon envoie d’Arabie, il finit par se faire agréer comme époux.
Son but atteint, il se dévoile et déjà pendant le voyage de noces, il brutalise sa femme. Pendant quelque temps elle supporte tout avec dignité, mais lorsqu’il introduit dans leur foyer, des viveurs et même sa maîtresse, Jeanne prend la résolution de s’enfuir.
Chez son professeur de danse, elle avait rencontré une vieille dame qui Se vantait d’avoir été une des étoiles au firmament de la danse sous Napoléon III. C’est avec elle que Jeanne étudiera cet art à Paris où elle obtiendra un succès retentissant sous le nom de: Miss Torres...
Gordon Talbot était en congé à Paris; le hasard le met en présence de Jeanne; il ne veut pas croire à sa fidélité et lui reproche amèrement de s’être vendue au viveur fortuné et retourne au désert.
Handley, qui est parvenu enfin à retrouver sa femme, la somme de rentrer, mais leanne n’abandonne Paris que pour rejoindre Gordon à son poste.
Dans la force et la pureté de leur amour, ils puisent le courage de leur sacrifice. leanne.écoutant le conseil de Gordon, fera son devoir. Après un suprême adieu à son unique amour elle.se dirige vers Aden. Mais le destin en a décidé autrement. Handley, qui avait suisi sa femme de près, est surpris par une tempête de sable. Une fuite en arrière pourrait seule le sauver, mais lorsqu’il trouve le corps inanimé de Jeanne, •— victime aussi de la tempête son cœur s’émeut; le repentir et la pitié lui dictent un geste héroïque. Liant la jeune femme sur son chameau dont l’instinct trouvera la route du salut, Handley se sacrifie et attend la mort pour expier le mal qu’il a fait à Jeanne.
Cette scène dans les montagnes de sable, où le mari offre sa vie en holocauste pour sauver sa victime, est d’un réalisme impressionnant.
Promu mw tin 9 an il geptenbre
(Fox-trot)
Bibo
2 Le Bohème aux cheveux roux
Comédie dramatique en 5 parties interprétée par Harry CARAY.
3. Valse Vénitienne
C. S. Saëns
Le Bohème aux cheveux roux
PAUSE
Priipiiiiiia un 9 tot il sriMÈr
CINEMA ij
:* Parijzer Ster
Chérie....J. Bibo
De Bohemer met roode haren
Dramatisch tooneelspel in h d. met Harry CAREY in de hoofdrol.
3- Venitiaansche wals
De Bohemer met roode haren
POOS
Guillaume Tell....Veidi
(Fantaisie)
Willem Tell....Verdi
(Fantasie)
L’Etoile de Paris
Grand drame mondain en 5 parties avec Miss DU PONT dans le rôle principal.
7. Valse triste....J Sibelius
Cette valse triste est par son caractère sombre d* puissance impressive toute particulière. Elle accorapat dans un drame de Jaernefelt “Kuolema,, (La Mort) les songes fiévreux d’une mere mourante.
L’Eloi’e de Paris
Parijzer Ster
Groot wereldsch drama in 5 deelen met Miss DU PONT iu de hoofdrol.
7. Droeve wals....J. Sibelius
haar somber karakter is deze wals van eene bij-zouder dringende kracht. In het drama “Kuolema” (De Dood) van Jaernefelt begeleidt zij de koortsige droomeu eener stervende moeder.
8. Parijzer Ster
Prochainement le célèbre film de D. W. GRIFFITH
DRE AMST
LA RUE DES REVES
Chef d’œuvre cinématographique en 10 parties
Voor bewateringswerken naar Arabie gezonden, smeekt den ingenieur Gordon Talbot Jeanne Good-lidge hem te huwen en te volgen. Mevrouw Good-lidge andere inzichten voor hare dochter hebbende vertraagt dit huwelijk. Mortimer Handley misnoegd over zijne mislukking verandert zijne handelwijze. De wolf wordt lam, en door Mevr. Good-lid’ge bijgestaan gelukt hij erin zich als echtgenoot te doen aanvaarden. Op de huwelijksreis mishandeld hij reeds zijne vrouw. Gedurende eenigen tijd verdraagt zij alles, maar als hij zijne minnares in den huiskring brengt neemt zij de vlucht. Bij haren dansleeraar ontmoet zij eene dame. Met deze zal zij te Parijs leeren dansen en later een grooten bijval bekomen onder den naam van Miss Torres..
Gordon Talbot was te Parijs in verlof. Het toeval brengt hem bij Jeanne; hij gelooft niet aan hare trouwheid, verwijt haar zich aan Handley verkocht te hebben en trekt terug naar de woestijn. Handley vindt zijne vrouw terug en beveelt haar hem te volgen, maar zij verlaat slechts Parijs om Gordon op zijnen post te vervoegen. In de kracht hunner zuivere liefde vinden zij den moed hunner opoffering. Jeanne zal den raad van Gordon volgen, zij zal hare plicht doen. Na een laatste vaarwel aan hareeenige liefde trekt zij naar Aden. Maar het noodlot heeft er anders over beschikt; Handley welke zijne vrouw van nabij volgde wordt door eenen zandstorm verrast. Hij kan zich alleen, redden met terug tc trekken, maar als hij het Bewusteloos lichaam van Jeanne vindt, ook slachtoffer van den storm, is hij ontroert. Hij heeft berouw en medelijden. Hij bindt zijne vrouw op den rug van zijnen kameel, waarvan het instinkt den weg der redding zal vinden Handley offert zich op, en wacht de dood af als straf voor het kwaad dat hij aan leanne gedaan heeft.
Dit tooneel in de zandbergen, waar de echtgenoot zijn leven ten offer brengt om zijn slachtoffer te redden, ts van een onbeschrijfelijk realisme.
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Imprimerie du Centre, 26. Rempart Kipdorp, Anvers