Bron: FelixArchief nr. 1968#516
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ROYAL - ZOOLOGIE CINEMA
LA DAME aux CAMÉLIAS
UV MUI»
u jeune étudiant en droit, Armand Duval, est en train d’achever ses études .à Paris quand il fait la rencontre de Marguerite Gauthier, connue sous le nom de Camille dans le monde de la galanterie. ],a passion du jeune homme est si forte pour cette femme admirablement belle, qu'il en oublie ses études et néglige sa famille; de son côté, Marguerite qui partage I amour d’Armand, prend la décision de changer son existence. Ensemble, les deux amants vivent à la campagne et les jours passent heureux. Mais, bien vite l'argent fait défaut aux amoureux. Armand s'aperçoit que son rexenu est insuffisant; il somme sa mère d’augmenter sa pension et, secrèlement il va voir un homme de loi. De son côté Marguerite dresse un inventaire de lou_t ce qu’elle possède 'à Paris, avec l'intention de le vendre afin de pouvoir continuer sa vie d’amour avec Armand. Les deux amants se sont cachés leurs actions l’un h l’autre. C est le père d’Armand en connaissant'!' de la sommation envoyée par les hommes de loi, sur l’ordre de son fils. Alors il est résolu à sauver l’honneur de la famille. Rendant visite h Marguerite, il la supplie de quitter Armand, elle consent, refoulant sa douleur, h ne plus le revoir. Elle revient à Paris et reprend son ancienne vie de plaisir: on la voit dans tous les endroits où l'on s'amuse, épuisant ses dernières forces, déchirée par une toux sinistre. En se rendant un soir à une maison de jeux en compagnie du comte de Vanille, elle aperçoit Armand et son amour la pousse vers lui. Le jeune homme, ému, demande à Marguerite de fuir Paris avec .lui; elle est stir le poini d’acquiescer, mais plie se rappelle la promesse l'aile au père de l’étudiant. Elle fait un effort surhumain pour avouer qu ille aime le comte de Vanille et ne peut le suivre. Armand la quitte après une scène terrible de jalousie. Maintenant Marguerite est seule chez elle, abandonnée, ei très malade. Et à Dont de forces elle s'évanouit sur ie livre de Manon Lescaut qu'ils lisaient ensemble autrefois el murmure «le suis si heureuse». Ce furent là. les derniers mots de Marguerite.
Le Cheik....Snyder
(Fox-trot)
KÏNETO
Revue scientifique
The Missouri Waltz.
F. Logan
L’Amoureux Pirate
Comédie interprétée par VIOLA DANA
La Navarraise . . . ]. Massenet
(Fantaisie)
La Dame aux Camélias
D’après l’œuvre d’Alex. Dumas fils et interprété par A la NAZIMOVA et Rudolf VALENTINO
7. La Fille aux cheveux de lin
Cl. Debussy
Violon solo: Mr E. Dingemans
8. La Dame aux Camélias
1. De Cheik....Snyder
(Fox-trot)
2. ( KÏNETO
vVetenschappelijk
3. The Missouri Waltz. . F. Logan
4. De Verliefde Zeeroover
Tconeelspel met VIOLA DANA in de hoofdrol
5. La Navarraise ... J. Massenet
(Fantasie)
6 Margaretha Gauthier
n«ar hel werk van Alex Dumas vertolkt door Alla NAZIMOVA en Rudolf VALENTINO
7. Het Meisje met de vlas4iaren
Cl. Debussy
Viool solo: Heer Dingemans
Margaretha Gauthier
I. iiilnin » 111111111111 n 111111
SEMAINE PROCHAINE — PROGRAMME EXTRAORDINAIRE Le firand Film Français
LÄ MHIS0N DANS LA F0RÊT
Avec Jean Angelo (de Morhange dans l’Atlantide) dans le rôle principal.
DUDULE MARffSJ
Grand comique interprété par Clyde Cook
Prochainement le film sensationnel
Margaretha Gauthier
WAY DOWN EAST
(A travers l’Orage) *!
du génial D. W. Griffith, avec comme principale interprète Lilian Gish.
C'est avec « MAMAN > la production la plus importante de l’année.
Imprimerie du
Margaretha Gauthier leefde in den roes van hals, feesten en vermaken. Zij vas groot en slank, haast overdreven zelfs, maar zij bezat in de hoogste mate de kunst.om die vergetenheid der natuur .te doen verdwijnen, eenvoudig door het schikken der dingen die zij droeg en drie zaken verlieten haAr nooit: haar lorgnet, een zakje bonbons en een ruikertje Camelia’s. Maar kende zij ontelbare minnaars, de liefde kende zij niet. Op zekeren dag echter, ontmoet zij een eerlijk en oprecht jong-mensch: Armand Duval, student in de rechten. Wat zij hem vraagt, is noch passie, noch fortuin: het is zijn hart. En liij geeft het haar. Ver van de stad, in de heerlijkheid der natuur verbergen beiden hun cindelooze liefde en vergelen het verleden. Voor Margaretha is hel een tweede leven dat aanvangl en waarvoor zij alles opofferen wil want om met Armand te blijven, « altes vergetend en door allen vergelen » verkoopt zij alles wat zij bezit. Maar hun geluk was Ie groot om te blijven duren: Armand's vader, eng van opvattingen te midden een wereld van engheid, achtend de eer der familie bedreigd, bezweert Margaretha hem zijn zoon weer te geven. Eerst komt er opstand in haar, maar hij liet aandringen van den liarlcloo-z.en grijsaard, met den dood in de ziel herkoopt zi j haar verleden door hel droevigste der mensche-lijke opoffering. Een eenvoudig briefje aan den geliefde, waarin zij mededeelt dat zij met een «andere» heengaat, is hel einde hunner zalige idylle. Zij keert terug naar Parijs en herneemt haar vroeger leven van vermaken, ondermijnend haar laatste krachten. Een laatste ontmoeting met Armand naar wie haar liefde ze drijft, geeft haar den dolksteek: in een uitzinnig tooneel van ja-loerschheid, werpt hij haar naar hel hoofd èn zijn lang ingehouden verontwaardiging in een pak bankbriefjes: allen maakt hij tot geheugen dat hij «die vrouw » niets meer verschuldigd is... En met een grimmigen Decemberdag hadden de ziekte en de smart haar overwonnen: nu lag zij neer, langzaam uitstervend, terwijl ook nog do ellende haar intrede deed in haar rijke woning...
Zoo, met de herinnering aan die dagen van onuitsprekelijk geluk, met het hoek «Manon Lescaut. » dat zij samen ecus lazen, op haar hart, is zij gelukkig nog, een laatste maal, want haar opjieiste geluk verbergt haar dood... En langzaam zinkt zij neer met Armand's zoete beeltenis in de ziel...
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... Le 22 avril dernier, j’assistais au Championnat annuel de Tennis des Stars cinématographiques (Annual Tennis Tournament for Motion-Picture Stars) à Passadena. Le tournoi avait été durement mené et, très acharnés, les joueurs se disputaient le trophée destiné au vainqueur, une superbe coupe en argent. Parmi les favoris figuraient des noms tels que Wallace Reid, Conrad Nagel, Ruth Roland et Gertrude Astor. Mon attention fut attirée par le jeu délicat, mais sûr, de cette dernière Star. Aussi fus-je peu surpris, à la fin du tournoi final, de voir Miss Astor gagner, et le titre de « champion » et la coupe en argent.
Le 17 mai, je me trouvai à San-Diego, où avait lieu la troisième course de canots-automobiles de l'année. Quelle était donc cette gracieuse silhouette familière descendant les marches de l’embarcadère? Elle revêtait un manteau de cuir imperméabilisé et prenait place au volant du canot n° 43.
LJn coup d’œil sur le programme me renseigna. Lë n“ 43 était M1" Gertrude Astor.
Le signal du départ donné, bientôt les « racers » fendaient
les vagues. Les concurrents filaient, filaient... Le n° 43 rentra deuxième! Encore une belle journée pour Miss Astor!...
Il y a deux mois, invité par quelques membres de la colonie cinématographique d’Hollywood, j’assistais au « steeple » organisé au profit du « Near East Relief », à Sacramento, non loin de Los-Angeles.
Grand fut mon étonnement de voir la charmante et blonde Gertrude Astor, revêtue d’un élégant complet amazone, au nombre des participants. D'un geste élégant, elle enlevait son cheval à chaque haie
Gertrude Astor dans Par l’Entrée de Service, avec Mary Picktord.
qu'elle sautait sans aucune difficulté apparente. Une nouvelle coupe vint récompenser les efforts sportifs de la gracieuse Star, un nouveau triomphe qu’elle remporta en baissant les yeux...
Enfin, il y a quelques semaines, une revue cinématographique américaine annonça un concours de beauté entre les artistes cinématographiques du pays: Miss Astor remporta le second prix après Mary Pickford.
Cette fois-ci, je me dis qu’il nous fallait une interview de la gracieuse Star. Mais voilà, ce n’était pas chose facile! Gertrude Astor donne salivent des * partys » à ses amis, les Stars d'Hollywood, dans sa ravissante petite villa. Après bien des efforts, je parvins, un jour, à me faire inviter à une de ses petites fêtes intimes, sans toutefois divulguer ma qualité de journalisté. Car, avant tout — MUc Astor est modeste et n'aime pas la publicité — il sied de ne pas tomber dans le travers des journalistes qui comparent Miss Astor à Vénus dans leurs articles, et qu’elle considère comme des gens absolument ridicules. Aussi n’accorde-t-elle que très difficilement une entrevue aux gens de la presse.
La première fois que je lui rendis visite, je ne causai naturellement pas de journaux ni de magazines. Et ce n’est que par des bouts de phrases qu'elle laissait échapper concernant sa carrière artistique et par les renseignements que j'obtins par le studio, que je parvins à reconstituer une biographie aussi complète que possible de la délicieuse vedette.
Miss Astor est aussi simple que belle. D’une élégance raffinée, elle n’hésite pas à commander ses toilettes et ses chapeaux aux premières maisons de Paris.
Née à Cleveland dans l'Ohio, en 1896, Gertrude Astor manifesta dès sa jeunesse un goût très prononcé pour la carrière des arts, et son premier rêve de jeune fille fut de devenir une grande pianiste... A l’âge de sept ans elle prit des leçons de piano, qui furent bientôt suivies de leçons de harpe et de violon. A onze ans déjà elle débutait en public, après avoir signé un engagement avec le «Musical Circuit », une des plus célèbres tournées musicales aux Etats-Unis. Avec ce « Circuit», la petite Gertrude donna des concerts dans les principales villes américaines, et de ce fait, visita toutes les contrées et tous les Etats de l'Amérique.
Sa tournée achevée et son contrat terminé. Miss Astor revint à New-York. Bientôt, elle obtint un
engagement au « Vaudeville »,où elle joua les rôles d'enfants. Le* Vaudeville », en Amérique, est un immense music-hall, où, en outre des attractions et des différents numéros du programme, l’on donne également des petites pièces de théâtre en un ou deux actes; des sketch's plutôt.
Lorsqu’elle eut 18 ans. Miss Astor résolut de tenter sa chance. Elle se présenta un beau jour au studio de la « Biograph », où travaillaient, sous la direction de D. W. Griffith, des célébrités comme Mary Pickford, les soeurs Gish, etc.
La beauté de Miss Astor fit une profonde impression sur le manager de la « Biograph » qui, immédiatement, vit le parti qu’il pouvait en tirer. Il n’hésita donc pas un seul moment à confier le rôle principal de Asen~ tee, à Gertrude Astor, et le succès remporté par ce film est encore présent à la mémoire de plus d urv cinéaste américain. ’ Pendant plus d’une année, Gertrude Astor tourna pour la « Biograph », à New-York. En 1915, elle vint à Los Angeles, où le premier film qu’elle tourna aux « Fine Arts Studios » fut Under Two Flags. Pendant ce temps, David
W. Griffith était venu à Los Angeles également et avait acquis le « Fine Arts Studios » où furent tournés des films tels que The Birth of a Nation, Intolerance, etc. Miss Astor travailla sous la direction du célèbre « D. W. » pendant une autre année, et en 1916, entra chez la « Seelig ». Après y avoir tourné une vingtaine de films, avec Marshall Neilan comme parte-j naire (aujourd’hui devenu un des premiers metteurs en scènes de l’Amérique), Miss Astor devint la partenaire de l’inimitable Lee Moran, et fit de la comédie pendant quelques mois.
Vint alors la forte demande pour des « serials »; Miss Astor, qui après ses heures de travail pratiquait tous les sports possibles et imaginables, tourna six productions à épisodes pour « l’Universal ». Puis, grâce à Mae Murray, notre vedette put tourner dans A delicious little Devil, avec Rodolphe Valentino (pas encore si célèbre à ce moment 1); ceci terminé elle devint la partenaire de William Farnum, chez « Fox ».
Après avoir tourné une vingtaine de films avec ce héros du Far-West, Miss Atsor signa un engagement chez « Metro », où elle devint la leading-lady de Mitchell Lewis, le célèbre interprète des rôles de Canadien Français. Mais les offres royales de « Universal » firent que Miss Astor réintégra les studios « Universal » où elle tourna de nombreuses bandes aux côtés de Herbert Rawlinson, Art Accord, Priscilla Dean, Frank Mayo, Louise Lorraine.
(Voir suite page 6.)
Notre excellent confrère de la presse française Robert Florey discutant avec Miss Gertrude Astor au sujet du dernier chapeau que la jolie star a fait importer en France.
L’astucieux journaliste demande à fa star si l’on peut faire
du vin avec les raisins du chapeau. On comprend cette question par ces temps secs en Amérique.
En marge de " Flétrie ”
Depuis que Thelma Miller faisait la classe dans ce petit village de l'Ouest, elle avait reconquis la paix de l’âme.
Rien n’est salutaire comme le travail pour endormir, aux pauvres cœurs humains, les soucis, les
L'amour s’en vient
inquiétudes, les remords parfois, qu’y laisse en certaines circonstances le dieu cruel Amour.
1 Aussi bien l'institutrice, un peu effrayée de sa V »äche au début, l’avait vite comprise et aimée.
Elle avait découvert petit à petit l’intérêt merveilleux de sa fonction. Les autres travailleurs œuvrent sur de la matière inerte qu'ils doivent informer selon un idéal préconçu. L’instituteur œuvre sur de la matière vivante, sur un petit être organisé, qui répond à l’action du maître par des réactions curieuses et vives. Quel art est comparable à celui-là? Pétrir une âme neuve; illuminer une intelligence encore obscure, et, rayon par rayon, l’éclairer jusqu’en ses profondeurs; éveiller dans la sensibilité vierge les émotions premières, les sentiments inconnus, qui vont y déchaîner les belles musiques du cœur!
Thelma aimait cette tâche et l'accomplissait chaque jour avec le dévouement le plus entier et le plus maternel.
Elle l’aimait d’autant plus que son petit garçon David était le meilleur élève de sa classe. On eût dit que par une sorte d’intuition, fréquente chez les enfants dont la mère a souffert, David savait la souffrance de Thelma, et que par une tendresse charmante et une application continuelle, il voulait
donner à sa mère une consolation et une compensation.
Parfois, le soir, quand David à sa petite table de travail revoyait ses leçons ou finissait ses devoirs, Thelma le regardait longuement et elle revoyait sa vie passée; son arrivée, pauvre orpheline sans ressource, chez Helen Warkins comme institutrice de deux jolis bambins, le frère d'Helen, Herbert Towsend la rencontrant pour aussitôt s’éprendre d’elle dans une folle poussée d’amour, le mariage clandestin dans une petite chapelle au milieu des bois, la colère du vieux Towsend, qui envoyait son fils en Europe pour un voyage d’études qui devait durer des années, la naissance du petit David dans un de ces moments de désespérance où l’on ne prend conseil que de sa douleur, puis la fuite, la fuite éperdue, loin de cette maison de malheur où elle n’avait connu les premières joies de l’amour que pour éprouver tout de suite la souffrance des abandonnées. En regardant son fils David, elle revoyait tout cela. Elle retrouvait sur la physionomie de l'enfant les traits d’un visage aimé, son visage à lui, Herbert, qu’eUe voulait maudire, elle le croyait du moins, pour la lâcheté avec laquelle il avait abandonné sa femme pour obéir à son père.
Ce soir-là, pourquoi son cœur se sentait-il étreint comme dans un étau?
Il est ainsi des correspondances singulières entre les âmes et des pressentiments que nullé science n’explique.
Le lendemain, tandis qu’elle rentrait seule chez elle, ayant laissé David au jeu dans la cour de l’école, un homme l’attendait dans son humble petite salle d’études.
— Oui, Thelma, c'est moi qui vous ai cherchée si longtemps et qui vous retrouve enfin.
— Il ne fallait pas me quitter.
— Sans doute, j’ai eu tort; mon père...
ItlIlllllhlIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIllllllllll
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A l’école
— Vous étiez marié devant Dieu. Vous aviez de nouveaux devoirs plus graves que vos devoirs de fils.
— J'ai été lâche. Pardonnez-moi.
— Lâche, oui. Vous avez été lâche. Vous avez abandonné votre femme. Vous avez abandonné votre fils.
— Si vous saviez comme j'en ai. souffert, Thelma!
— Souffert? La souffrance est plus dure à celle qui s'en va, ayant perdu la foi et l’espoir, et tout soutien.
— Non, non, vous dis-je. Je ne crois plus à votre amour.
A ce moment des cris. Une bousculade. La porte qui s’ouvre brusquement. Des voisins rapportaient évanoui le petit David qu'une auto avait renversé au passage La mère et le père se précipitèrent. L'enfant étendu dans un fauteuil, tout pâle, semblait dormir.
Herbert et Thelma, penchés sur lui, épiaient sur le visage exsangue le retour à la vie.
— Ce n’est pas grave.
Madame, non, ce n’est
Cas grave, disait une onne vieille.
— David! s'exclamait la mère.
Or, peu à peu les joues se rosirent, les paupières se replièrent, un pli des lèvres marqua l’éclosion du sourire.
Et le père et la mère, réunis soudain par l’émotion commune, entendirent du fond de leurs âmes monter un chant qui était encore un chant d’amour et de vie.
Jean BLAISE.
£n famille
Oertrude ASTOR ( Voir début p. 4.)
Avec Mildred Harris (ex-Madame Charlie Chaplin), elle tourna aux « Lois Weber Studios » et fut engagée ensuite par la « Vitagraph «, pour apparaître aux côtés de Earl Williams dans Lucky Carson. Après cela, six films avec Lew Cody; puis, sous la direction de Louis Gasnier, avec Malhon Hamilton, quelques comédies dramatiques.
Sous la direction d’Al. Green, elle joua aux côtés de Mary Pickford Par /'Entrée de Service (Trough the back Door). Enfin, elle fut remarquée par la «Famous-Players-Lasky» (Paramount), avec qui elle signa un engagement. A la « Paramount *>, ce fut Beyond the Rocks, avec Gloria Swanson et Rodol phe Valentino; puis un départ pour Louisville, avec King Baggot, pour tourner le Kentucky Derby.
Depuis lors, Miss Astor est toujours avec les « Famous-Players » et vient de quitter Hollywood, il y a deux semaines, pour se ‘ rendre avec la Compagnie à( Cuba et de là en Amérique du Sud, où seront tournées les principales scènes de The Never do We/1.
Depuis l’époque de ses débuts — il y a huit ans environ — Miss Astor a tourné dans plus de trois cents films.
De tous ses rôles, c'ôlui qu’elle préfère est Par /’Entrée de Service.
Etant parvenu à réunir tous ces renseignements sur la carrière de la délicieuse artiste, il me fallut maintenant m’efforcer à obtenir une photo dédicacée pour nos lecteurs. Et je vous assure que ce ne fut pas un jeu facile.'
Bref, à force de persévérance et d’insistance, j’obtins quelques clichés de Miss Astor, qu’elle voulut bien autographier pour notre revue. Alex. KLIPPER.
" Car l’amour, maître du monde, sème (la douleur ou la joie, le bonheur ou la déchéance. „
Rosensaig Univers présentait ces derniers jours en France, ce drame passionnel qui est bien dans la note du film français; j’entends que cette production, ardente et sentimentale, servie par une interprétation des meilleures, devait être parfaitement Inprise par les artistes auxquels on la confiait,— drame passionnel ayant, comme le roman, sa rce et sa plus large ampleur chez nos voisins méridionaux.
Or, c’est en un coin de France où les caractères sont restés tels qu’autrefois — tout d’une pièce, et fortement trempés, âpres comme l’âpre nature, —
que Se situe l’action. Deux frères, Jean et Antoine, vivaient là, dans la ferme de leur tante Suzanne.
Jean s’était marié à Anne, une amie d’enfance, et une adorable fillette leur est née, voici bientôt un an. Autant Jean est expansif, gai, autant le caractère d’Antoine est sombre et mélancolique.
Calme et grave, la vie s’écoulait dans le domaine, les joies simples des travaux des champs suffisaient au bonheur de tous.
Mais le bonheur d’Anne fut troublé un jour par le facteur apportant une convocation militaire pour Jean, dont c’était le tour d’être soldat. Et Jean partit en confiant son bonheur, sa maison et son honneur à Antoine. '
Les jours, les mois s’écoulèrent comme l’eau
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Anne regardait tous ceux qui autour d'elle, heureux de vivre, s’abandonnaient à la joie et à l’amour qui les grisait, et comme Antoine s’approchait d’elle, elle sentit comme un vertige qui la gagnait toute et se laissa emporter dans les bras de l’homme qui la désirait.
Elle s’enfuit soudain, mais Antoine la rejoignit et dans la solitude du bois, ils unirent leurs lèvres pour leur premier baiser où semblait renaître l'amour d’autrefois.
Mais tout à coup l’image de son enfant, puis de
calme d’une rivière, rien ne paraissait changé dans les choses et les gens, mais au fond des coeurs le trouble régnait.
Et Antoine revoyait ses années passées alors qu'il aimait Anne et s’en croyait aimé. Puis ce fut son départ au régiment et le triste retour au domaine, où il retrouvait Anne oublieuse des serments échangés, mariée avec Jean.
Il ne s'était jamais plaint, le sombre Antoine, mais au fond de son âme la blessure était saignante.
Le tête-à-tête presque continuel avec la jeune
Antoine pénétre dans la chambre où reposait Anne. Dans un berceau un enfant reposait candidement... Antoine eut peur... il frémit à la pensée du parjure... et il se retira.
Mais aux vendanges, alors que le soleil semble verser une véritable griserie de lumière et de joie, une ivresse latente était sur toutes les choses, couvait dans tous les cœurs.
Et lorsque la dernière grappe fut coupée, ces corps harassés retrouvaient leur vigueur en dansant la « cascabayade », la danse du pays.
femme lui fait perdre la tête, et un jour, oubliant le serment fait à Jean, Antoine devient plus pressant envers Anne. Toute sa souffrance, tout son désir, il les criera à la jeune femme, mais la vieille Suzanne a compris le danger et veille.
Le temps passa... Il semblait que le calme était revenu dans les cœurs troublés, mais la femme, l’éternelle tentatrice, voulut essayer son empire sur le cœur agité de l’homme.
Puis un soir, comme si un vent d’orage avait soufflé sur la flamme qui couvait dans son cœur.
10 son mari, vint rompre le charme, et elle s’enfuit épouvantée.
Dans l’ombre d’un confessionnal, elle dit tout au prêtre qui l’écoutait, elle s'accusa d’avoir été coquette et d’être allée au devant du désir de l’homme qui la courtisait, et l’homme de Dieu parla d'expiation.
Lorsqu’elle revint chez elle, Antoine l'attendait, mais il vit que le cœur d’Anne n’était pas à lui et il jura qu’il saurait faire renoncer Jean à sa femme, puisque lui devait y renoncer.
Une nuit, alors que la tempête était dans le ciel et dans les cœurs, Jean revint.
Antoine se refuse à l'accolade fraternelle et avoue sa faute. Jean croit rêver, mais l’attitude de sa femme ne laisse aucun doute et comme celle-ci demande pardon de sa faiblesse d'un moment, Jean se jette sur Antoine et une terrible lutte a lieu dans la salle d’ordinaire si calme et si paisible.
Toute la haine d’Antoine éclate, toute la colère de Jean l’aveugle, lorsque tout à coup la vieille Suzanne paraît. Les deux hommes s'arrêtent... Antoine chassé sort de la demeure, tandis que Jean prenant sa femme par les poignets la jette dehors, lui intimant l’ordre de ne plus revenir.
Dans la nuit finissante un homme, Antoine, portant le corps évanoui d’une femme, gravit la montagne.
Au soleil levant les deux épaves de la vie sont devant cette nature si calme et si souriante. Du fond de cette vallée montent les voix des cloches dominicales appelant les fidèles, et telle une visionnaire, Anne se lève, et comme Antoine veut la rejoindre la pauvre femme se jette au fond d’un ravin.
Anne est transportée dans un couvent,tandis qu’Antoine court à l’église où se trouvent Jean et sa fillette, il implore son cousin de ne pas résister
à l’appel d’une mourante au moment où le prêtre en chaire, prêche le pardon et l’oubli du mal.
Jean court au chevet de sa femme, et devant le spectacle de ce corps abîmé, il pleure, il pardonne, il implore même son pardon, mais les yeux de la moribonde se ferment à jamais au mot de pardon prononcé par Jean.
C’est fini... la mort a passé par là. Sur les monts, tel l’image du Remords, un homme s’en va, loin, bien loin, nul ne saura jamais où.
L’interprétation: adéquate à la force des caractères; Diana Karenne, c’est Anne, l’épouse de Jean, aimante, mais chez qui les sens sevrés parlent intensément, et qui trouve les expressions exactes de ses états d’âme tourmentés; Diana Karenne est belle dans les affres de la douleur et dü remords, { plus belle que lorsque son visage respire la paix et le bonheur, aux premiers épisodes du drame; Van Daele et Gabriel de Craonne retrouvent dans leurs rôles de frères ennemis, l’emploi d’un talent souple et «qui s’extériorise par des expressions de physionomie caractéristiques, encore que leur jeu reste sobre, comme il convient. Et il nous faut citer aussi la tante Suzanne, qu’incarne Madame Delacroix, dont le masque tour à tour quiet et heureux, puis raviné des rides de la douleur plus que de la vieillesse, est le reflet de ses pensers.
Au metteur en scène, un cordial mot de félicitation, pour le choix heureux des décors, et le souffle puissant qui anime le récit filmé. EOmbie du Péché est une production très satisfaisante, et telle que souvent devrait nous en fournir le cinéma français.
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La Direction.
assidûment Ciné-Revue.
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Jean HERSHOLT, Lloyd HUGHES, David TORRENCE,
le maître du maquillage. jeune premier américain “ full of pep le parfait " vilain „ de l'écran américain.
Dans la dernière production de Mary Pickford, Tess of the Storm ' Country, (que nos lecteurs auront bientôt l'occasion d’admirer sur nos écrans), la célèbre et délicieuse petite Star a choisi comme protagonistes, trois — peut-être pas des plus anciens, mais certainement des plus illustres figures de l’écran américain de nos jours: Lloyd Hughes, Jean Hersholt et David Torrence.
Lors de la prise des vues de Tess au Pickford Studio, il m’a été donné d’étudier, à loisir, ces trois différents « caractères » dans leurs rôles respectifs, et ceci, combiné avec l’interview qu'ils voulurent bien m’accorder, me donna l’occasion de présenter les « Stars » de Mary Pickford à nos lecteurs.
LLOYD HUGHES
Ceux d’entre vous, qui sont familiarisés avec le dialecte américain (qui diffère entièrement de la langue parlée en Grande Bretagne) sauront sans doute ce que signifient les mots «Full of pep», expression intraduisible en français. Aux autres, quelques mots d’explication suffiront. Un Améri-ricain, jeune, normal, joyeux, en bonne santé, actif, né et élevé aux Etats-Unis, ne peut manquer d’être « Full of pep », et celui qui caractérise absolument le « type » du véritable Américain est, sans nul contredit, Lloyd Hughes. C'est un « Hello!» claironnant, suivi immédiatement d’un « How do you do! » franc et spontané qui me saluèrent, lorsque je fus présenté à Lloyd Hughes.
M. Hughes est né et élevé à Bicbec (Arizona), et le seul changement de résidence qu'il eut effectué dans sa vie, fut son voyage à Hollywood. Le climat, la beauté du pays, ainsi que l’intérêt qu’il portait à tout ce qui concerne le cinéma, décidèrent Lloyd Hughes, qui dès lors (il y a huit ans de cela) choisit Hollywood comme résidence définitive. Ce casanier me dit pourtant:
— « Au printemps prochain j’ai l’intention de visiter New-York, et de là, je me déciderai peut-être à passer l’Atlantique, car depuis longtemps je caresse le désir de voir « Gay Paris! Ou-la-la! Oui! Oui!», me dit Hughes, en m’envoyant un coup de point dans l’estomac!
Comme jeune premier amoureux, devant l'objectif, Lloyd Hughes n’a pas son égal. Son premier rôle « stellaire » lui fut donné dans Heil the Woman, avec Madge Bellamy, et immédiatement après avoir terminé cette production, Hughes fut engagé par Mary Pickford comme « leading man ». C'est à la suite du succès remporté dans ce dernier film, que Lloyd fut proclamé Star par le public américain, car aux Etats-Unis, c’est le public qui confère ce titre envié...
Aussi, c’est à coup de bank-notes que les grandes compagnies américaines recherchent Lloyd Hughes, mais le jeune « star » désire rester indépendant, et ne veut être lié par aucun contrat de longue durée. — « Quand je me serai reposé un peu, après Tess of the Storm Country j’accepterai
sans doute l'offre de Tom Fro-man, le célèbre metteur en scène américain, pour jouer le rôle principal dans Are You a Fai~ Jure?dont le scénario me plaît infiniment. J’aime beaucoup mieux jouer un rôle qui me convient, dans un film, que d’être forcé pat-un contrat, de jouer tout ce qu’on m'ordonne. Vive la liberté! termina Lloyd Hughes, Full of pep .
M. Hughes a 29 ans, et est marié avec Gloria Hope, la délicieuse protagoniste de 1 rouble, avec Jsckie Coogan.
Lorsque je lui demandai s’il avait l’intention d’emmener sa femme, lors de son voyage probarbe au menton: il laissera plutôt pousser sa pleine barbe, quitte à commencer à tourner deux ou trois semaines plus tard. Ceci n’est rien: c’est la façon dont il contracte les muscles de sa face, et la manière dont il tient ces muscles en place jusqu'à la fin de la scène, qui ont rendu Hersholt célèbre. Tout le secretde ses succès réside dans son habileté de contorsionniste facial.
Fréquemment, Hersholt m’a fait des démonstrations de son art de contrôler chaque muscle de sa figure.
Jean Hersholt peut mouvoir le bout charnu de son nez d’un centimètre, soit vers la droite, soit vers la gauche, et, ce qui est plus, peut maintenir son nez dans cette position pour donner au metteur en scène et au « cameraman » le temps d’enregistrer son expression sur la pellicule. De même, il lui est possible d’aplatir son nez, sans l’aide aucune de toile enduite de matière collante, ou autre truc similaire. Et c'est vraiment curieux de voir comment cette seule action contribue à changer complètement l’expression faciale de l’acteur...
Il est vrai que Hersholt a étudié, pendant cinq longues années, l'art de contrôler chaque muscle de son visage indépendamment. Ajoutez à cela le fait que Hersholt est reconnu à Hollywood comme l’inventeur de certains secrets dans l’art du maquillage, et vous pouvez vous faire une idée des différentes incarnations que cet artiste peut réaliser.
Au courant de la prise de vues d’une scène de Tess, le metteur en scène demanda à Hersholt de changer son expression faciale, de façon à caractériser la face de Ben Letts (c’est-à-dire le rôle qu’il
jeté à Paris, il me demanda confidentiellement:
— Dites?... Lorsque vous allez au café, avez-vous l’habitude d’y aller avec une bouteille de bière dans votre poche?!!!...
JEAN HERSHOLT
Jean Hersholt, Danois de naissance, est le seul homme au monde qui ai jamais pu donner... une formidable raclée à Mary Pickford! Mais tranquillisez-vous, chers lecteurs, ce n’était que « pour le cinéma »; et malgré cela, lorsque Mary eut terminé cette scène brutale avec Hersholt, son pauvre petit corps était couvert de bleus!...
Dans Tess of the Storm Country, Jean Hersholt joue le rôle de Ben Letts, beau-père bestial et cruel de « Tess » (Mary Pickford).
Si jamais un producteur cinématographique ou un public de cinéma désire voir comment un héros ou un « vilain » de la planète Mars est fait, il n’a que de s’adresser à Jean Hersholt, reconnu dans les milieux cinématographiques comme le maître du maquillage. Ce maquillage ne consiste pas en fond de teints, crèmes ou fards: Hersholt est un des rares artistes, qui parvient à changer ses expressions faciales, et à maintenir l’expression qu’il s’est donnée, sans recourir aux bandes de toile gommée. Il est, sans doute, le seul acteur pour qui la boîte de maquillage remplit de si maigres fonctions. Si le rôle qui lui est attribué requiert un homme hirsute, Hersholt ne se contente pas dé se coller une fausse-
14 interprétait) en poursuivant l'adorabie petite «Tess». Hersholt, immédiatement, « déplaça » les muscles de sa figure, et la scène fut tournée. Après cela, le metteur en scène voulut accorder un peu de repos aux acteurs, avant de recommencer la même action (toutes les scènes sont prises deux fois, au moins). Il fut surpris de voir que Hersholt maintenait l’expression qu’il s’était donnée.
— Ça va. Monsieur Hersholt, reposez-vous une minute, lui dit Robertson.
Hersholt maintint sa grimace, et fit « non » de là tête. Robertson saisit la pensée de l’acteur, et fit immédiatement reprendre la scène sans délai. Cette reprise fut suivie de deux autres, pendant lesquelles pas un muscle de la figure de Hersholt ne changea de place. Après le « All right » final, Hersholt, non sans peine, parvint a reprendre l'expression naturelle de son visage.
— Si une chose vaut la peine d’être faite, dit-il pendant la petite pause? entre-scènes », ...faites-la bien!
Nos lecteurs se rappelleront, sans doute, le fils aîné du gendre allemand de Midas, dans les Quatre Cavaliers de ïApocalypse: ce rôle caractéristique fut interprété par Jean Hersholt. Parmi les autres films de ce maître du maquillage, citons: The Servant in the House, The U. S. T tail, I he Terror, The Mysterious Rider, When Romance Rides, The Man in the Forest, Golden Dreams, etc.
DAVID TORRENCE
La première apparition de David Torrence sur l’écran, fut dans The Inside of the Cup, suivi, peu de temps après, de Sherlock Holmes avec John Barrymore (Goldwyn Picture). Son dernier rôle important, est celui de Elias Graves, dans la superproduction de Mary Pickford Tess of the Storm Country, et c’est dans ce drame que M. Torrence nous montre combien un homme peut être vil et lâche, pour l’amour de l’art!
Son rôle dans ce film lui fait, notamment, commettre une suite de méfaits et de lâchetés destinés à rendre Tess aussi malheureuse que possible. Ces bassesses ne peuvent que lui attirer la haine du public tandis que la pitié des spectateurs ira toute vers la pauvre petite Tessib/e Skinner (Mary Pickford).
David Torrence incarne le véritable «vilain » que le scénario requiert, et je ne lui connais qu’un rival en « traîtrise » c’est son frère, Ernest Torrence, dans le rôle du traître de Tolerable David avec Richard Bartholomoce.
11 est difficile de s’imaginer qu'un homme aussi jovial et sympathique dans sa vie privée, puisse être traître et lâche à tel point sur l'écran 1...
M. Torrence est Ecossais de naissance, fort, bien bâti et ne ferait de mai a une mouche; mais dans
Tess, il est tellement impitoyable envers « la fiancée de l’Amérique » (America’s sweetheart), que le public serait enclin à le prendre pour tel dans sa vie privée!
Lorsque David Torrence quitta l’Ecosse, pour se rendre au Nouveau Monde, il se fixa d’abord au Mexique, dans l’intention de s'occuper de l'élevage du bétail; mais bientôt il constata que la fortune ne lui était pas favorable. Il se rendit à New-York, et fut engagé par une tournée théâÇrale. Bientôt, son dialecte écossais, ses bons mots sur la scène, au milieu du spectacle, le rendirent célèbre. Il fut recherché par plusieurs compagnies cinématographiques, et les offres alléchantes qu’on lui fit, le firent quitter la scène pour l’écran.
Quelques-uns de ses films: The Little Ministe/, Peter Pan, A Kiss for Cindore/la, sans parler de Smilin' Through, aver Norma Talmadge.
Alex. KLIPPER.
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