Bron: FelixArchief nr. 1968#647
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( Noire vedette: AGNES AYRES
Laissons la parole à la délicieuse vedette elle-même qui va nous conter comment elle fit son entrée au studio:
Il est un dicton banal qui dit que nos destinées sont souvent dirigées par une chance inattendue... Mais, pour ma part, c'est bien grâce à un de ces coups de hasard que je suis entrée au Cinéma.
Je vivais dans un de faubourgs de Chicago. J’allais fréquemment dons cette ville où je faisais mes études et dont j’aimais à fréquenter les magasins et les théâtres. Je n'avais jamais pensé à faire du théâtre, du cinéma encore moins.... D’ailleurs, le Cinéma n'était, à cette époque lointaine, qu’à ses débuts.
Un jour, une jeune fille de mes amies, qui connaissait un des Administrateurs de la Compagnie Essenay, vint me proposer de l’accompagner pour en visiter le Studio. Je ne connaissais rien des dessous du cinéma et ma curiosité ne put résister à sembable proposition. Simplement installé, le pauvre petit studio de ce temps-là, ferait bien piètre figure à côté des somptueux studios modernes, perfectionnés et luxueux.... Mais pour la petite écolière que j’étais alors, tout me sembla absolument féé-rique, et, soudainement, je fus tellement intimidée que lorsque mon amie me présenta à un des metteurs en scène, je fus incapable de prononcer une parole.
Il me regarda curieusement, murmura quelques mots qui m’échappèrent. Puis, nous continuâmes notre visite.
Quand nous eûmes termine, j’étais littéralement
Agnes Ayres et Clarence Burton achèvent leur toilette.
nbasourdie et l’impression produite sur moi était des plus profondes. Le metteur en scène qui m’avait regardée avec insistance nous attendait à la porte. II me regarda bien en face et me dit:
Avez-vous jamais pensé à, faire du cinéma?
— Moi? balbutiai-je... Mais non. Monsieur.
— Eh bien, vous avez un bon physique pour l’écran et il nous faut un grand nombre de figurantes pou.' une scène que nous tournons demain. Si vous voulez venir, vous serez la bienvenue.
. Je bredouillai timidement quelques mots pour dire qu’il me faudrait d’abord la permission de de ma mère, et j’entraînai mon amie, car j’étais incapable de prendre une décision. Seue dans le train qui me reconduisait à la maison, je réfléchis. « Pourquoi pas? » me demandai-je. Puis je consultai mes parents. Ils ne furent pas très emballés, et leur opposition ne fit qu’augmenter mon désir d’essayer, et finalement j’eus gain de cause!
Le lendemain, j’étais au studio. Je débutai dans une modeste figuration. Bientôt je fis partie à titre définitif de la Compagnie et toutes sortes de rôles, mères aux cheveux blancs, femme fatale... etc.; me furent distribués. Puis l’on m’offrit un engagement pour tourner à
New-York le principal rôle de courtes adaptations de 25 histoires de O’ Henri. J’eus la chance d’être remarquée dans ces productions; un journaliste m’ayant surnommée la « O’ Henri Girl » le surnom me resta.
Peu de temps après, paramount m’offrit( engagement et je partis pour le Studio Lasky en Californie que je n’ai jamais quitté depuis.
Mon premier très grand rcle a été l’héroïne de Le Fruit Défendu, sous la direction de Cecil
B. de Mille. Puis j’ai fait partie de la distribution d’étoiles des Affaires d'Anatole où je joue l’extravagante femme ce « Monte Blue ». J’ai joué aussi
depuis plusieurs films avec Wallace Reid.
Si de nombreux films n’avaient déjà familiarisé nos lecteurs avec le jeu simple et expressif de Miss Agnès Ayres, nous continuerions la liste déjà longue de ses créations, et les commenterions à loisir. Mais n’est-il point préférable de laisser le spectateur se former lui-même une opinion, le talent de notre vedette de ce jour étant de ceux qui peuvent se passer de tapageuses réclames?
MARNIX.
Demandez au Directeur de la salle, où vous avez la coutume d'aller, la date de programmation du film de notre Concours.
Lisez aussi les détails y ayant trait h la page 12 du présent fascicule.
Amateurs, vous trouverez A LA TOUR EIFFEL
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L'HUMOUR FRANÇAIS A L’ÉCRAN:
— CAMI —
Les films comiques ont fait et feront toujours la joie du public, mais combien d’entre eux méritent-ils qu’on leur applique la qualification d’« humoristiques »?
Les bons comiques sont extrêmement rares à l’écran; lorsqu'on voit, par exemple, les productions américaines d’un Mac Sennet, d’un Picratt, d’un Fatty, on peut douter du bon goût de leur plaisanterie; éternellement la môme, elle a besoin d’une douzaine de jolies: girls » du metteur en scène pour amuser le public. La France d un Max Linder, qui d’est révélé excellent. Quant à Charlie Chaplin, ce n’est pas ici qu’il faut faire son panégyrique.
En tout cas, l’on peut dire des comédies -comiques, que c’est toujours le scénario, le fond, qui est le plus faible.
Un pays qui compte parmi ses littérateurs •des humoristes tels que Xanrof, les frères Fisher, Hennequin, Tristan Bernard, Willy, Veber, Cami... devrait avoir à coeur de ne donner, dans un genre où il se distingue, que des productions au-dessus de la moyenne.
Malgré cela, que voyons-nous?... Ijes trop maigres bandes de « Vitagraphe », qui ne méritent pas une citation, et, sans Max Linder, honorable exception, on pourrait dire que le film humoristique n’existe pas en France.
Cependant, une étoile ne s’est-elle pas levée? Cami n’a-t-il pas écrit et découpé le fond des « Trois Mousquetaires et demi »? Avec un talent d’humoriste tel que le sien, ses scénarios ne pouvaient être que bons et spirituels. Quiconque a lu ses fameux drames, lui accordera sans peine un rare talent, augmenté d’un sens parfait de l’analyse psychologique des personnages, qui gardent l’empreinte de leur caractère d’un bout à l’autre du volume.
« Le Fils des Trois Mousquetaires », l’«Hom-me à la tête d’épingle », « Tarapataka », « La Fille du Pétardier », sont autant d’évocations du franc rire, qui devait secouer les panses de nos pères, à la lecture de «L’Anneau d’Hans Carvel », dans Rabelais.
Pourquoi Cami ne continue-t-il pas à écrire des scénarios? Pourquoi ne pas persévérer, après avoir doné un film aussi beau que le fut «Les Trois Mousquetaires et demi»? Pourquoi? Nous réitérons la question.
Cette seule production valait les meilleures bandes de même genre. I.es trouvailles du scénario faisaient de son film une parodie super-spirituelle du célèbre roman de Dumas
père. Tout portait l’empreinte de l’auteur, les personnages, la mise en scène, la présentation.
Le demi-mousquetaire était son fils; et ceux qui ont vu le film et lu « La Fille du Pétardier », ont pu retrouver dans le spirituel cadet de Gascogne, une synthèse physique et morale de tous les personnages sympathiques du roman.
Comparée à celle de Max Linder, cette parodie de Dumas la dépasse. Peut-être y a-t-il moins de mise en scène, moins de figuration
On n« saurait agiter le sujet “ Humour à l'écran „ sons penser au maître Max Linder, prince des humoristes. Le voici dans Sept ans de Malheurs, une de ses meilleures créations.
dans les « Trois Mousquetaires ét demi », mais en ne considérant que le point de vue « humour », oU est forcé de placer le film au-dessus de 1’« Etroit Mousquetaire ». Il est vrai que ce dernier passe avec tant de coupures que ce n’est vraiment plus l’œuvre de Max Linder que nous voyons, mais un amalgame ingénieux de bribes et de morceaux, plus ou
MICHEL MATTHYS PIANOS ELCKÉ, de Pari»
16, Rue de Stassart, BRUXELLES Téléphone: 153.92 Première marque de réputation univeraeile;
tS moins judicieusement choisis dans l’ensemble de sa pièce.
Max suit de près l’interprétation et le scénario de Douglas Fairbanks; Cami, dans son film, rompt, dès le début, avec l'imitation burlesque et banale qui caractérise une parodie trop assujettie. Il nous raconte une histoire très drôle, qui aurait pu parfaitement arriver aux héros de Dumas. Mais, ce que la plume de ce dernier n’a su immortaliser, son esprit, de l’Au-delà, nous le découvre: « En effet, un soir que Cami faisait tourner la table, il pria l’esprit d’Alexandre Dumas de lui raconter l’histoire des « Trois Mousquetaires et demi ».
Ainsi commence le film et je doute que, comme prologue, on ait trouvé mieux. Cami fait, tourner le guéridon établissant la com-
Btscot, Césarin le Rétameur, dans La Kevenante de Louis Feuillade.
munication entre l’Inconnu et ce bas monde, et par sa folle sarabande, il raconte l’histoire posthume que dicte Dumas père à son spirituel confrère. Cette histoire, vous l’avez deviné, constitue le film lui-même.
C’est pendant le développement du sujet que l’on rencontre ces « trouvailles » splendides qui caractérisent l’humour de Cami, Roi du Rite.
Résumer une chose inénarrable est impossible; aussi n’entreprendrai-je pas d’énumérer les détails qui constituent tout l’attrait du film. Qu’il suffise de savoir que les « Trois Mousquetaires et demi » parviennent à sç sau-r et à sauver une pure jeune fille des mains d’infâmes ravisseurs, que l’esprit fécond du demi-mousquetaire envoie dans la rivière.
Le demi-mousquetaire, un jeune Gascon, qui devait avoir pour père d’Artagnan, et pour mère — excusez la hardiesse — Cyrane de Bergerac, est confit d'idées géniales. Si le grand Corneille l’avait connu, c’est sûrement de lui qu’il aurait dit: « La valeur n’attend pas la nombre des années ».
C’est sur cet épisode que se termine la bande..
Si le fond par lui-même paraît banal, si l’action semble nulle lorsqu’elle est racontée sèchement, l’impression que l’on éprouve à la vision du film est tout autre.
Les détails, les épisodes séparés, en forment certainement la meilleure partie et le demi-mousquetaire, •— on ne saurait assez proclamer sa haute intelligence —, parvient tou-jours à sauver ses amis et à les tirer des situations les plus dangereuses.
Comme il est de la race de ceux « Qui pour leurs coups d’essai veulent des coups de maître », dès le début de l’action, il montre ce dont son esprit gascon est capable: Poursuivi, avec ses amis et leur belle protégée, il imagine ' de construire au moyen d’une vieille carriole d’un mât et d’une étoffe, un char à voiles qui laisse vite les poursuivants derrière lui. Mais l’essieu d’une roue se brise: la panne, inhérente à tous les moyens de locomotion, va livrer nos héros, qui se prépaient à vendre chèrement leur vie, lorsque le demi-mousque: taire a une idée. Il attache la voile au sommet, du mât et la gonfle au moyen d’un soufflet de forge que sa prévoyance a placé dans le chariot.
Celui-ci s’élève gracieusement, juste à temps pour voir les spadassins lancés à sa poursuite, pester de rage en le regardant s’échapper.
Si le Gascon est rusé, il est tout aussi adroit et l’une des meilleures scènes du film est celle où le demi-mousquetaire s’exerce à faire des crêpes. L'hôtelier, chez qui il est arrivé avec ses amis, a la prétention d’être un «as» de la fabrication de ce mets succulent, mais le jeune émule de d’Artagnan lui fait vite abdiquer ses prétentions au championnat: Il lance ses crêpes dans la cuisine, par la cheminée et les rattrape dans la rue...
Et ainsi, le film est plein de gasconnades, d’un bout à l-’autre. Il fait rire, et, lorsqu’il est fini, l’on regrette qu’il n’y ait plus une partie qui le prolonge.
Il supporte avec succès la comparaison avec l’Etroit Mousquetaire qui, lui aussi, renferme cependant quelques-unes de ces trouvailles qui font rire: « Les cheveux du Père Joseph »,
« La Marche funèbre de Bernajoux »; on doit aussi louer le bon usage des anachronismes, tels que le monocle d’Aramis, le téléphone de Pauvrelieu, la moto du Comte de Roquefort, la machine à écrire de la Reine, pour ne citer que ceux-là.. Mais il est évident que c’est là de l’esprit à meilleur marché que celui que déploie Cami dans ses « Trois Mousquetaires et demi »; et, en finissant, il ne nous reste qu’à souhaiter que l’auteur de tant de « drames comiques » se remette le plus tôt possible à écrire des scénarios qui seraient aussi spirituels que ses romans et que son seul film.
•*« Harold Lloyd, dont le succès va toujours grandissant achève de tourner Effrayé des Femmes. Ce grand comique nous réserve de bons moments!
*** Un nouvel artiste vient d’abandonner la comédie pour se tourner vers le drame.
Teddy, le fameux chien des Mack Sennetts comédies, a été prêté à la « Goldwyn Cosmopolitan »
pour jouer un rôle dans Wild Oranges (Oranges Sauvages), le film adapté du roman populaire de Joseph Hergesheimer.
*% Chaplin a commencé son nouveau film; cette fois, il promène son petit chapeau dans les neiges de l’Alaska, à la recherche de l’or convoité par tant d’autres! On peut s’attendre à des effets nouveaux autant qu’irrésistibles de ce mélancolique roi du fou-rire.
»% Une invention vraiment extraordinaire est celle du Professeur F. A. Osborn de l’Université de Washington. Grâce à certains procédés de photographie en couleurs, deux films pourront être projetés ensemble, sur le même écran: les spectateurs seront munis de lunettes cqloriées qui leur permettront de voir le film qu’ils auront choisi en oblitérant complètement l’autre film. Quel pourra être le résultat pratique de cette nouvelle découverte, on est en droit de se le demander... et comment s’arrangera-t-on pour faire concorder la musique avec les différentes phases des deux films?
*** En Angleterre, le club des femmes, souvent en opposition avec les amis du Cinéma, vient de mettre son veto en faveur .d’une loi permettant l’admission d’enfants dans les cinémas l'après-midi, sans être accompagnés d’une grande personne. On a toutefois stipulé que ces enfants doivent être placés dans une grande partie de la salle réservée pour eux et sous la surveillance d’une gouvernante.
Le tout dernier portrait de Pola Negri.
— Une scène des Dix Commandements, avec Théodore Roberts.
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A Madame Madebeine Maurice GLElZii.
BALLADE DU CINÉMA
Paroles de R. MITCHELL
Ml deFox-trot
Musique d Maud DARGEL
Peur rélus _ sir au Ci _ ne - ma Faut être un
ty _ pe ex_tra_or - di •_ nai _ re., Quandonnsait pas, on ncroi-rait
pas
Tout’s les chos’s qiïil faut pourvoir fai » re. Il faut pou-
-voir en marche ar _ rie - re Sur un’ qua_ tre-vingt - quinz* ehe -
_ vaux
Enliver dun main la jeun’ pre _ miè • re Etcflautreé(
REFRAIN
tran_gler*l’gi-go - lo. Ci - ne - ma! Pour fair* du CL né _
.ma. Faut a - voir du taJent, dla pra - tique Et sur .tout.
c, tout lmond’vous lÜi _ ra Faut êtUcêst linupor-tant phoio - gé _
Droits <\executiôn,de traduction et de roproduetiou réservés pour tous pa-
_ ni-que. Ci _ né - ma! Pho_to_gé_niqu’ que quc’est qu’pa! J’sais pas
à quoi conjsisJ.e cmachin - là dte_pa_tant! Ça doit être un mot eu -
_ bis- te. Ja-mais per_ sonn* pecsonn ne sait c que eest.
Î1 faut êtr’ capabl’ de grimper Sur la façad’ de Notre-Dame En nVaccrachant qu’par les doigts d’pieds • Pour sauver l.honneur dun’ bell’dame
Faut pouvoir sauter dsix étages Dans un’cinq chevaux Citroen Avec deux cents kilogs d’bagages Sans casser les r’ssorts des coussins. au Refrain
Il faut s promoter la tête en bas Et arpenter sans s’fair’de bile Le plafond cfsa chambre à grands pas. Essayez! C’est très difficile.
Eh bienîsi vous fait’s ce truc-la On vous dira d’faç-on très nette Que vous n’avez rien dîm’vedette Qu’au Ciné tout î mond’peut fair’çkî au Refrain
10
AU CINEMA!!
Le soir! ou va la foule?...
... La foule qui s’écoule Tout en pressant le pas...
La foule?... aux cinémas!...
Pour un débours modique Admire la mimique Des Astres dont l’écran:
Forme le firmament f
Au ciné l'on s'amuse Aux baisers de la Muse Que caresse: Dalton,
Meighah; Lee; Fergusson Et, c’est là que Wallace En auto fend l’espace.
Faisant rager Théo;
Mâchant son trabuco!
Parfois, Holt l'indomptable.
Cogne un indésirable.
Hart’s fait tous ses efforts Pour redresser les torts!
A la même séance.
L’on est certain d'avance:
De se documenter S'instruire et s'amuser!
Mais, chose inénarrable C’est quand Chariot l’instable.
En gentlemen abstrait,
Sur l’écran apparait!
L’hilarité totale S’empare de la salle,
Lorsque déambulant
Ce type extravagant! —
Un melon sur la tête.
En conquérant en fête,
Fajsant tourner son stick,.
Pour se donner du chic!
Sous son nez se détache Embryon de moustache Un sourire aigre-doux,
Fend son masque en saindoux.
Voilà pour sa frimousse Si, le désir vous pousse Vers ample supplément?
Voici son fourniment!
Redingote serrée Trop longue et découpée En forme de veston;
Un faux-col, en carton A ses pieds plats, d’énormes Godillots, tout difformes Bizarre pantalon:
Sans brayette et trop long!
C’est dans cette toilette Que la supervedette Qui fait tout de travers S'illustre en l'Univers!
Jamais ne fut monarque;
Tribun, lanceur de marque Aussi vite en renom,
Que ce gai polisson!
Et, dont la politique Est dans l’art qu’il pratique A jouer de bons tours Aux méchants, aux pandours.
Au ciné qui délasse L’heure trop vite passe Et, l’on dit, à demain Lorsque s’annonce: fin.
Alors, toute la foule Sans hâte se déroule Quitte le cinéma Et rentre à petits pas!
Victor DEL AM ARE.
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Il est toujours intéressant pour les amateurs de ciné de connaître les petits incidents, qui pullulent dans l’existence assez mouvementée d’un moving picture actor. Celui que je vais vous narrer aujourd'hui est certainement un des plus caractéristiques et... prouve, selon l'expression de la délicieuse Maë Bush, que rien ne vaut la souffrance pour former une actrice
Lorsque Maë Bush, l’étoile de la * Goldwyn-Cos-mopolitan >, que nous avons vue dans Folies de Femmes, Calvaire d'Apôtre, Ames à Vendre, etc., eut atteint l’âge de seize ans, elle débuta au théâtre où la regrettée Sarah Bernhardt, alors en tournée de représentations aux États-Unis, donnait I une de ses oeuvres préférées. La grande tragédienne, séduite par le charme de la jeune fille, l'avait appelée près d’elle et après l’avoir longuement considérée, elle lui avait déclaré: » Un jour viendra, ma petite, où lorsque vous aurez bien souffert, vous serez une artiste célèbre! »
Cette prédiction s’est réalisée. Maë Bush ne se cache pas d’avoir souffert dans sa vie et le public yankee, depuis longtemps déjà, la considère comme une artiste de grand talent.
Les paroles de Sarah, ont eu, déclare-t-elle, une grande influence sur toute sa vie d’actrice. Au cours d’une interview, elle disait l’autre jour qu’impressionnée par l'opinion de la « divine Sarah » chaque fois qu’elle avait éprouvé une contrariété violente, un chagrin, une souffrance morale quelconque, elle avait pensé à observer devant un miroir l'expression de sa physionomie, l'attitude de son corps et les gestes de ses mains.
— Je me suis rendu compte alors, dit-elle, que 1a véritable douleur morale ne se traduit pas par des
(gestes violents, comme semblent le croire certains jeteurs, qui se rongent les ongles ou s’arrachent les cheveux pour simuler le désespoir.
C’est à mon avis, le mouvement des muscles de
la gorge, qui donne le plus éloquemment l’impres- Il sion d’une grande détresse. Lorsque je'tourne, j’essaie de reproduire, le plus fidèlement possible, mon attitude au cours des expériences pénibles que j’ai rencontrées dans l’existence.
De l'avis des critiques américains, Maë Bush a réalisé dans Name the Man, le film que Victor Sjoström a mis en scène pour la « Goldwyn-Cos-mopolitan », une très belle composition de la douleur.
Maë Bush, accablée, ne remue à peine, mais l’expression de détresse, qui se lit sur son visage en larmes, les sanglots, qui contractent sa gorge, sont si impressionnants, que le spectateur en emporte une sorte de hantise.
Maë Bush est plus qu'intéressante. C’est une grande « étoile » qui brille au firmament du Septième Art. Ses ambitions sont justifiées et Burning Busch (Buisson ardent), comme l'ont surnommée ses camarades de studio, est appelée à briller d’un éclat de plus en plus vif. Henry A. PARYS.
Lénine devant l’objectif
Un reporter américain a eu la bonne fortune de pouvoir interviewer cinématographiquement Lénine, à Moscou quelque temps avant sa mort. Cela permet à une firme d'actualités de sortir un morceau extrêmement intéressant sur la vie publique et privée du dictateur russe.
Un progrès
La pudibonderie qui se couvre de prétextes moralisateurs accuse actuellement, aux Etats-Unis, ' une régression dont on Tie peut que se féliciter.
C’est ainsi qu’une mesure a quelques chances d’être adoptée permettant l’entrée des cinémas dans l’après-midi, aux mineurs de 16 ans, non accompagnés, sous la seule réserve qu’une femme appointée par les établissements y veillent spécialement sur le public enfantin auquel des emplacements spéciaux seront réservés.
. MICHEL MATTHYS ——— P'«no* reproducteur« électriques PHILIPPS DUCA, Pianos ift D,.a a. et,..,,* lUMivmce .. TéU.1. • ici oa reprodnetaur» combiné* électricité «t pédales PHILIPPS-16, nue de StilUrt, dHIIacLLcS ••« ' elepn. . 153.92 DUCARTIST.— Reproduction du Jeu de* maître* du piano
12
EM YUE DU FILM DE UOTRE CONCOURS
Une Révolte à l’Olympe
En vue de la programmation très prochaine du film,- Une Révolte à l'Olympe, sur l’écran de nombreuses salles de ciné, il nous paraît utile de donner encore ici quelques détails et directives ayant trait à notre Concours:
Comme il est juste, des prix importants seront attribués et aux lauréates, et aux votants. En voici la nomenclature:
Pour les spectateurs votants: Un prix de 5000 fr. est attribué à celui ou à ceux qui auront- répondu -de façon satisfaisante.
Pour les candidates: Un prix de 2000 fr. à la lauréate; de 1000 fr. à la 2« candidate choisie; de 300 fr. à la 3*; de T00 fr. à chacune des suivantes.
Le film de notre Concours, Une Révolte à l’Olympe, passe dans l'un ou l'autre établissement, où Ciné-Revue est vendu, accompagné du programme de la séance. Au cours de ce film, les vingt candidates du Concours nous apparaissent dans de petits rôles, permettant de juger quelque peu de leurs aptitudes pour le cinéma, de leur mimique, de leur photogénie.
Après la projection dtt film, chacun des spectateurs, ouvrant son Ciné-Revue, y trouve encarté un bulletin de vote, donnant les noms* et portraits des vingt candidates du Concours. Il est dès lors très simple, en se remémorant les particularités de jeu et d’expression de chacune d'elles, d’établir ses préférences. Pour fixer les idées de nos lecteurs, nous donnons d’ailleurs ci-contre les portraits de nos candidates, ainsi quq la réduction du bon de notre Concours. Il va sans dire qu’il serait malaisé de juger de la beauté, de l'attrait, des aptitudes de charme de ces Dames et Demoiselles, à la seule vue de petits portraits que nous en donnons; ce sont, en effet, des coupures du film lui-même, qui à l’écran nous apparaissent plusieurs milliers de fois agrandis.
Fixé sur ces détails de lieu et de temps, il ne restera plus à chacun et chacune qu'à s'armer de jugeotte, et à être fin prêts pour le vote F... C. R.
Réduction du bulletin de vote de notre concours
L’écran et
Depuis nombre d’années, les détracteurs de cinéma ne manquent pas, pour bien montrer en quelle piètre estime ils le tiennent, de faire, * entre l’écran et la scène, d’élogieuses comparaisons en faveur du théâtre.
Ils en vantent les innombrables mérites, distillent méticuleusement les joies qu’il procure aux yeux et à l’ouïe, savourent les éclatantes couleurs des décors et le chatoyement des costumes portés par les interprétés. Il n’est pas jusqu’à Ha demi-obscurité de la salle pendant que se déroule l’action qui ne soit appréciée par ces fervents admirateurs d’un art qui a droit, reconnaissons-le, à tous les éloges.
Mais pourquoi donc ces mêmes personnages s'entendent-ils pour trouver au ciné tous les « défauts »? Ils l’accusent de tous les crimes, le regardent comme un grand destructeur de la société, l'accablent des pires injures et s’amusent à le ravaler au rang d’une industrie de bas étage.
(Ne dites pas, lecteurs, que cela n’est pas vrai. Nous sommes en contact tous les jours aw.ec des écrivains, des critiques, des musiciens qui refusent jusqu’à maintenant a accorder quelques mérites au cinéma. Les films les plus beaux, les acteurs les mieux doués, les photographies les mieux venues les laissent indifférents, sinon avivent encore, s’il est possible, leur incompréhensible* hostilité. Faut-il citer aussi ceux qui, n’ayant jamais assisté à un spectacle cinématographique, ne sont pas loin de croire qu’il est un instrument du démon? Non, sans doute, car 11 vous est certainement arrivé d'en rencontrer plus d’un au cours de vos labeurs quotidiens.
Et pourtant que de reconnaissance ne devons-nous pas à ceux qui nous ont donné le cinéma, ce merveilleux instrument, et cet art unique, encore à ses débuts, mais qui, néanmoins, a déjà révolutionné le monde.
Qui dira jamais la stupeur et l’enthousiasme du grand public à la vue d'un programme choisi, d’une œuvre forte, qui le fait vibrer, le secoue, l'empoigne au point de le laisser pantelant et un peu penaud à la vive clarté des lampes rallumées pour le replonger aussitôt dans la plus folle gaîté avec une bouffonnerie et l’émerveiller à nouveau avec un paysage étincelant aux lumières du matin?
Nous défions bien tous les amateurs de théâtre de nous dire s’ils ont éprouvé devant la scène autant de sensations diverses et parcouru aussi rapidement toute la gamine des émotions humaines.
Un exemple typique erftre plusieurs: nous avons vu au théâtre plusieurs drames de Bernstein. Nous les avons revus au ciné. Faut-il dire que ces œuvres nous ont plu davantage
la. scène
sur l’écran que sur la scène? Ne passerons-nous pas à notre tour pour une sorte de sectaire? Cependant, en toute sincérité, force nous est d’avouer que, malgré le concours de la voix, du costume, de l’apparition vivante du sujet sur les planches, nous n’avons pas thouvé les émotions qui devaient nous attendre au cinéma. C’est le cas notamment pour « La Rafale ». Evidemment, au théâtre, l’on assiste aussi, le cœur serré, aux péripéties multiples qui doivent aboutir à la mort de Chanceroy. Mais là nous avons l’impression que le drame est du « théâtre », que la vie, malgré tout, n’est pas aussi terrible et les artistes, si bons soient-ils, nous donnent l’impression d’être un peu des fantoches. Devant l’écran, au contraire, grâce à des ressources que le théâtre ne possède pas, c’est une apparition saisissante de vérité que nous saluons, les jeux de physionomie des premiers rôles, considérablement agrandis, nous permettent de saisir les moindres sensations ressenties par eux à tels moments angoissants ou agréables. Il y a aussi dans te film des trouvailles du metteur en scène. Telle l’horloge qui apparaît régulièrement après chaque tentative de l'infortunée jeune femme et qui montre la marche implacable du temps. Cela seul est poignant, déchirant et la vue de cette pendule inconsciente qui marque les minutes envolées à jamais est plus saisissante que n’importe quelle tirade d'un acteur célèbre. Et, également dans-la même pièce, la vue du « central téléphonique » avec les demoiselles négligeant de répondre immédiatement à cet appel pathétique qui doit sauver l’homme au bout du fil, n’est-elle pas faite pour vous broyer le cœur et ne vaut-elle pas non plus tous les jeux de scènes possibles et imaginables!
Le théâtre, c’est entendu, reste au premier rang, il est en sorte le parvenu qui attirera toujours à lui une foule d'admirateurs. Car, soyez-en persuadé, il se trouvera toujours un public pour applaudir sur la scène un acteur célèbre et une actrice de grande beauté et se donner aussi l'impression de les connaître — d’être un peu leur ami — puisqu’on pourra les voir plus tard, les attendre et les saluer au sortir de leur loge! Il y aura aussi, pour retenir le public au théâtre, ces beapx décors, les feux de lu rampe, ces meubles cossus, ces tapis silencieux, et surtout cette atmosphère charmante et un peu désuète dê la scène en' général.
Personnellement, nous avons l’impression que le théâtre est arrivé au maximum de la perfection scénique et artistique. En est-il de même au cinéma? Non, pas encore; l’on devine, bien que les sensationnelles découvertes des Américains et des... Allemands, nous aient
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•donné cette impression ces temps derniers, que le cinéma a encore quelques étapes à parcourir dans ces domaines et dans d’autres. Mais son passé triomphal répond de son avenir. La Science, mise au service de l’Art, va conquérir de nouveaux lauriers pour le ciné. Après la photo en couleurs, dont on nous annonce, de source particulièrement bien informée, la prochaine vulgarisation, ne parle-t-on pas de nous doter de la cinématographie en ‘relief? Il paraît que les essais tentés sont littéralement splendides et l'on attend avec impatience la projection de ces films uniques dns le grand public, qui va leur réserver l’accueil que vous devinez.
- Dans ces conditions, il est plus que certain que nous aurons, soit au cours de cette année ou de l’année prochaine, franchit un grand pas. Imaginons quele sensation nouvelle nous allons ressentir lorsque nous verrons se profiler sur l'écran un film en couleurs et en relief représentant un palais mauresque avec ses colonnades de marbre rose, ses mosaïques polychromes, le ciel bleu, le jet d’eau dans la vasque du jardih fleuri. Qu’allons-nous dire •lorsque nous saluerons au passage la sultane îuxueusemnet parée et vêtue de chatoyantes couleurs, lorsque nous la verrons s’étendre mollement sür les coussins soyeux et multicolores? lEt quelle sera notre joie d’apercevoir tout, cet ensemble admirable et saisissant- de
vérité? Vous souvenez-vous de votre premier coup d’oeil dans un stéréoscope et de votre béate admiration devant les premières plaques autochromes? Quand le cinéma en sera arrivé là, et nous avons dit que les essais tentés permettent de croire que ce sera bientôt, nous ne serons plus beaucoup éloignés de la perfection, et le génie de nos metteurs en scène, de nos Antoine; de nos Gémiér futurs aidant, il ne restera plus énormément d’étapes à franchir pour faire de l’art muet un merveilleux instrument de progrès qui raiera bien -vite alors tous les suffrages de ceux qui doutent et hésitent encore aujourdhui et qui seront, demain, les premiers à se repentir de leur manque de confiance. F. M ARCTGNY.
“ Sous la Robe Rouge „
Plusieurs acteurs de théâtre et non de» moindre» font leurs débuts à l’écran dans «Sous la Robe Rouge », pour compte de la Cosmopolitan Picture tiré du roman historique de Stanley Weyman et dont l’action se déroule à l’époque du cardinal de Richelieu.
Parmi les principaux interprètes, nous relevons les noms de Charles Thomas, notable chanteur d’operettes et de café-concert; Otto Kruger, qui interprète actuellement un premier rôle dans «The Nervous Wreek » Evelyn Gosnell, qui a tourné dans plusieurs productions de A. H. Woods, et Robert Mantel), qui revient à l’écran après une absence do plusieurs années.
Petites nouvelles des studios
*** Edwin Ga re we et son co-directeur René Plaisetty, qui sont à présent en Algérie, tournent « A Son of the Sahara », ont trouvé de jeunês beautés qui, chose rare, ont refusé de poser devant l’appareil .de prises de vues. Elles appartiennent à la tribu de Ou.lad-Nail et même la vue de pièces Manches n’a pu les décider à subir l’épreuve.
Edwin Gare we avoue que c’est la première fois qu’il se trouve en présence d’une telle -anomalie, car -le» beautés américaines ont besoin plutôt d’une barrière pour les empêcher d’approcher de l'appareil.
*** Dans son dernier film, «The Goldfish», Constance Talmadge a quatre maris!... Cela prouve 'avec quelle facilité on en change en Amérique!
*** Après une « Vieille Marquise très riche », M. E. Ghampetier tournera, toujours avec Mlle Blanche Montel, un nouveau scénario dont il est l’auteur: « Les Fantoches de la Vie ».
*** L’opérateur Lesaint qui fut au service de la Propagande pendant la guerre un « as » de la prise de vues, est parti en Afrique occidentale où il doit réaliser un grand documentaire sur la race noire.
Qni veut trop prouver...
La censure new-yorkaise vient d’arrêter l’œuvre filmée d’un clergyman, intitulée « Le Doigt de la Justice ». Dans soft impérieux désir de catéchiser les spectateurs de cinéma, le brave pasteur s’était tellement complu à décrire les horreurs du mal que son film en était tout simplement obscène!
Les grands films auraient vécu en Amérique?
« Famous-Player« » annonce que pour 1924 ses grands films n dépasseront pas 2,000 mètres. Il y aura bien çà et là quelques exceptions, mais la généralité se (tiendra dans cette limite. C’est déjà beau pour Un film et en Amérique comme partout ailleurs, il semble que le règne des longueurs est passé.
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ROYAL - ZOOLOGIE CINEMA
FROU-FROU
Louise, l’aînée, Gilberte, la cadette, surnommée: Frou-Frou.
Au château do M. Brigard soul reçus plusieurs hôtes: M. de Valréas, jeune mondain oisif, le baron et la baronne de Oambri, deux échantillons typiques du Tout-Paris, et M. de Sartorys, élégant d -plomate.
Valréas et Sartorys sont épris tous deux do Gilberte. Mais tandis que le premier aioue son amour à la jeune fille au milieu d’une conversation banale qui ne le fait prendre au sérieux ni par Frou-Frou, ni par son père, Sartorys, lui, en diplomate avisé, commence à s’allier les bonnes grâces de Louise, et lui fait scs confidences.
Se sacrifiant donc pour sa sœur cadette, l ouis; persuade à Frou-Frou d’accepter la demande du jeune diplomate.
Cinq ans oui passé. M. et Mme de Sartorys liabi- 5. lent un superbe pavillon près du Bois, et ont lin «* ravissant bébé de quatre ans. 0
Toute à ses plaisirs, Gilberte néglige son enfant et la direction de sa maison.
Aussi, lorsque Louise vient passer quelques jours chez sa sœur, M. et Mme de Sartorys insistent-ils pour la garder définitivement auprès d’eux.
Frou-Frou a accepté de jouer chez la baronne de Cambri, une opérette mondaine avec Valréas comme partenaire. Fl le soir de la représentation, il lui avoue impérieusement qu’il n’a jamais cessé de l’aimer. Frou-Frou le repousse, et comprenant sa faiblesse, lui écrit le lendemain en le suppliant A. de s’éloigner.
Plus sérieuse que scs dehors frivoles le .... s?- q raient supposer, elle comprend enfin la lég reté et - *»„ l’inconscience de sa conduite, et supplie son mari Q, de lui redonner les rênes de sa maison. Mais Sar-iorys lui répond que tout marche très bien sous la 0 direction de Louise.
Avant de quitter Paris, M'Aie Valréas a voulu 0 dire un dernier adieu à Gilberte. Mais, au moment de la quitter, il avoue une fois de plus à Frou-Frou qu’il l’aime éperdûment, et essaye de l’entraîner avec lui. Frou-frou affolée n’a qu’une sauvegarde: son fils, qu’elle prie la camériste de lui amener.
Mais l’enfant est sorti avec Louise... Gilberte cm- ploie son ultime courage à repousser M. de Valréas.
Une lettre de M. Brîgard la ramène à la réalilé en lui apprenant qu’on vient de lui demander la main de Louise, 0
Louise refuse comme elle a refusé à Sar’orys. <î» Alors, dans une scène violente, Frou-Frou reproche 0 à sa sœur d’avoir pris sa place à son foyer et de lui *{• avoir enlevé l’amour de son mari et l’affection d‘ 0 son enfant, et farouchement décidée, fuit le loi! %• conjugal pour aller rejoindre Valréas. 0
Mais résolu à venger son honneur et celui *1“ de son fils, M. de Sartorys y est arrivé aussi. 0
Une rencontre au pistolet est décidée. Valréas parvient à la cacher à Frou-Frou, mais Sartorys, 0 venant rendre à sa femme sa dot, lui apprend qu’il V va se battre. 0
PROGRAMME du 27 AVRIL au 1 MAI
PROGRAMMA van 27 APRIL tot 1 MEI
Athalie . . . .'....Mendelsohn
, (marche des Prêtres)
Slsterow
(voyage)
Gharley et son copain
(comique)
Les Saltimbanques....L. Oanne
(ouverture)
L’Hmpreinte
drame
6. Danses espagnoles
Moskowsky
FR0U-FR0U
d’après la pièce de Meilhac et Halévy avec Gina Palerme dans le rôle principale
(mardi der Priesters)
Sisieroii
Mendelsohn
Parley en zijn vriend
(klucht)
De Barakspelers
(openiusgstuk)
De afdruk
drama
Spaanschc dansen
FR0OPR0O
naar liet werk van Meilhac en Halévy
met Gina Palerme in den titelrol
GftSTOn
Semaine prochaine mervielleux comédien
MflDOT
dans le film sensationnel
grand drame d’aventures
La rencontre a lieu, et Valréas est tué.
Gilberte désespérée, veille au chevet de son amant mort. La baronne de Ganibri vient l’avertir que Mme do Valréas mère est là... Gilberte n'a pas le temps do se retirer, et les deux femmes se trouvent face à face...
Mais ces émotions successives ont eu raison de la santé de Frou-Frou. Elle se sail perdue, et avant de mourir, elle veut revoir son fils, et l’envoie chercher par Louise... Sartorys impitoyable refuse.
action dramatique inconjaarable
Soudain à la porte du salon, Frou-Frou apparaît chancelante, et vaincue, tombe à genoux devant son mari.
Sartorys ne pont plus Inder contre lui-même, el se précipite pour la relever. Mais l’émotion a brisé le cœur de la pauvre Frou-Frou, et elle meurt au milieu des siens, pardonnée par sou mari, et donnant, dans un ultime geste, son enfant à Louise.
Moskowsky
Imprimerie FROU-FROU M. Brigàrd heeft twee dochters: Louise, de oudste, en Gilberte, de jongste, Frou-Frou genaamd. De Valréas, een joqge mondaine nietsdoener, en de Sartorys, een reeds zeer geprezen diplomaat. De eerste doet een liefdebekentenis in een banaal gesprek en wordt. lioch door Frou-Frou, noch door dekes vader in ernst genomen; de Sartorys integendeel ais diplomaat, doet een beroep op Louise’s medewerking. Zich voor haar jongere zuster opofferend zoo wordt Frou-Frou Mevr. de Sartorys. Vijf jaar zijn voorbij. Trots de liefde van haar man (mi eopi schat van een kindje, heeft Frou-Frou zieh met hart en ziel in liet mondaine leven der hoofdstad geworpen. Wanneer Louise dan ook eenige dagen bij de Sartorys komt doorbrengen, verzoeken deze laatslen haar bij hen te blijven, ’.vat zij aanrieemt met een dubbele reden: om haar zuster aangenaam te zijn, eerstens; om bij de Sartorys te zijn, tweedens... Frou-Frou gaat nu bij de baron de Cambri. Het is een nieuwe gelegenheid om haar onaandacht-zaam leven voort te zetten. De Valréas maakt van de gelegenheid gebruik om Frou-Frou te bekennen dat hij slechls één teeken wacht om haar minnaar te worden. Terwijl Frou-Frou zich gansch overgaf aan haar vermaak, heeft Louise de leiding van het huisgezin gansch op zich genomen, tot zelfs de opvoeding van het kind. Frou-Frou, ernstiger dan haar lichtzinnigheid zou doen vermoeden, begrijpt eindelijk de dwaasheid van haar gedrag en wil de « huisvrouw» worden. Doch haar man, weinig vertrouwend op die voornemens, vindt dat alles nu uitstekend zijn gang gaat... De Valréas, vooraleer Parijs te verlaten, heeft Frou-Frou een laatste maal willen weerzien. Met een opperste poging gelukt zij erin haar eigen passie voor de Valréas te bedwingen, maar stort in tranen neer wanneer hij vertrokken is. Een brief van Dr Brigard, waarin hij meldt dal hem de hand van Louise wordt gevraagd schijn! haar de redding. Maar Louise weigert. Dan, in een geweldige twist met haar zuster verwijl Frou-Frou deze de liefde van haar man, de genegenheid \an haar kind Ie hebben afgenomen en in he’ paroxysme van haar opwinding verlaat zij het huis om... de Valréas te traan vervoegen. Doch de Sartorys beeft hen gevolgd, komt aan Frou-Frou haar bruidschat weergeven en doodt de Valréas in een tweegevecht. Na een pijnlijke ontmoeting met de Valréas’ moeder aan het doodsbed, vertrekt Gilberte met M. Brigard en Louise die ook zijn komen opzoeken. Doch te veel ontroeringen hebben de lichtzinnige Frou-Frou geknakt en zij sterft, na nog éénmaal haar man en haar kind — dat zTj in een ultiem gebaar aan Louise geeft — te hebben weergezien.