Bron: FelixArchief nr. 1968#671
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Jenny Hasselquist dans L'Épreuve du Feu.
La célèbre vedette suédoise Jenny Hasselquist, que les spectateurs du Théâtre du Parc ont pu applaudir dans son merveilleux concert de Danses, vient de quitter Bruxelles pour se rendre à La Haye.
Nul doute qu'elle reçoive là-bas le chaleureux accueil dont le public bruxellois l’a saluée.
Cette magnifique artiste fit ses débuts à l'âge de onze ans à l’Opéra Royal de Stockolm. Elle eut pour professeur, le renommé maître de ' ballet de Fokin dont on peut dire qu’il fut le créateur des ballets russes. Avant lui, la Suède ne connaissait en fait de chorégraphie que l’école française. Sous sa direction, Jenny Hasselquist se révéla bien vite
comme un sujet extraordinaire. Elle se produisit à Christiania, à Copenhague et entreprit de grandes tournées à travers l’Europe, se faisant notamment applaudir à Berlin, Londres et Paris.
Attirée par le cinéma, elle abandonna le théâtre de 1921 à 1923 et tourna sous les ordres de Stiller et de Sjöström, deux réalisateurs de race dont les productions ont étonné le monde et qui tournent en ce moment en Amérique.
Jenny Hasselquist débuta dans un film intitulé La Reine, du Ballet, une très jolie intrigue champêtre. Ensuite, elle joua le rôle principal dans: A travers les Rapides, les Emigrés, l’Epreuve du Feu, le Vaisseau Tragique- et enfin la Légende de Gosta Berling — œuvre de la fameuse femme de lettres suédoise Selma Lagerloff — qui obtint le prix Nobel de Littérature.
Ce dernier film fut réalisé par Stiller et eut pour opérateur de prise de vues le talentueux Julius, à qui l’on doit l’inoubliable photographie du Trésor d’Arne et de la Charrette Fantôme.
Dans les scènes puissamment dramatiques de L’Epreuve du Feu, comme dans les délicieux tableaux agrestes d'A travers les Rapides, Jenny Hasselquist est une interprète infiniment captivante
Consciencieuse à l’extrême, elle ne se soucie pas de se faire une physionomie de poupée invariablement frisée et pomponnée comme tant d’autres artistes, mais elle tâche do s’assimiler physiquement comme moralement le personnage qu’elle nous présente et trouve, tant est profonde la compréhension de chacun de ses rôles, l’expression juste des moindres nuances sentimentales.
Elle mène une vie des plus réglées et consacre ses loisirs à l’étude approfondie de la chorégraphie sans toutefois négliger la lecture des ouvrages philosophiques.
Pour l’interprétation d’une œuvre, elle s’imprègne des mœurs de l’époque en s'attardant dans les musées et les bibliothèques. Elle recherche et étudie les textes originaux des légendes sur lesquelles sont basés certains ballets, tâche qui lui est facilitée par sa connaissance des langues anglaise, allemande et-française.
4 Elle nous a dir-son étonnement de voir combien est minime la production cinématographique belge, alor s que notre pays'abonde en villes historiques et en sites pitoresques.
Après son séjour à La Haye, Jenny Hasselquist ira se produire à Paris, à Londres et en Amérique, oii elle est impatiemment attendue.
Elle gardera un, excellent souvenir de sa visite en Belgique et de l'accueil quelle y rencontra.
Jean-Jacques FORTIS.
scénario vraiment très beau, d’un intérêt palpitant et d’un goût parfait.
Sa digne partenaire sera Linda Moglia, que le public parisien connaît déjà pour l’avoir admirée dans « Cyrano de Bergerac » où elle a créé le rôle de Roxane.
Nons aurons donc un nouveau film d’Auguste Genina.
*** C’est un écrivain américain, Miss Eleonore Browne, qui écrira le scénario du film exé-
Jenny Hasselquist dans Le Vaisseau Fantôme.
Petites Nouvelles .et Échos
André I logon termine « IL’Arriviste », avec Pierre Blanchar et Henri Baudin comme vedettes principales.
*** Auguste Genina, le metteur en scène italien très connu sur les écrans parisiens, commencera bientôt sa nouvelle production.
Ruggero Ruggeri, le grand acteur italien, sera cette fois-ci à côté du jeune artiste pour assurer à sa nouvelle réalisation l’interprétation la plus puissante.
Tl s’est décidé à abandonner pour quelque temps le théâtre (où il est. l’interprète de toutes les célèbres pièces françaises), séduit parla lecture du scénario qu’il devra interpréter,
cuté à la gloire de notre héroïne nationale. Un capital de 10,000,000 de francs a été réuni dans ce but par les différentes sociétés Jeanne-d’Arc de Paris et de province.
***• « L’Homme Noir », de A. Machin et Wulsehleger, sera terminé incessamment. Romuald Joubé et de Gravone erTsônt les principaux protagonistes.
*** Nous apprenons que Ludtz-Morat vient d’être engagé par Louis Naples pour mettre en scène « Sur œuf ».
***. Un rôle important a été confié par L. Nalpas,- à la charmante tMad (Erickson, dans «Le Vert Galant» que (Fescoùrt mettra en »cène pour le compte des Cinéromans-E’iTms de France.
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I Le Drame Américain |
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Le drame américain est bref et excellemment dramatique.
Le scénario peu compliqué, parfaitement découpé en scènes multiples, présente, pour l’écran, divers avantages: ceux d’intéresser la masse du public (le populaire) à l’oeuvre, de le comprendre, et par là exciter sa réflexion, de l’analyser. Ainsi, pour elle, l’œuvre devient obsédante, et le frappe particulièrement.
Le principal interprète, qu’il soit masculin ou féminin, est toujours mis en relief. La mise en scène est soignée jusqu'à être fouillée, les décors répondent exactement aux désirs de l’auteur et des spectateurs, les éclairages sont exacts et suffisants, les ombres sont proportionnées, l’interprétation homogène, et — pour toucher le côté photographique ajoutons les vues jolies, nettes, claires, virages impeccables, sous-titres artistiques, peu nombreux. Nous est ainsi rendue l’expression de la réalité.
Trop souvent on a reproché au drame américain, son intrigue facile. Cependant, qu’y a-t-il là d’éton-nant? Le cinéma est essentiellement démocratique, il est destiné à la masse et non à l’intellect. Il est un spectacle simple et modique. Il appelle le peuple entier. Nous sommes d’accord avec nombre de nos confrères pour proposer d'élever peu à peu le niveau artistique de l'Art muet. Le cinéma doit servir à l’instruction, à la moralisation, à la récréation des esprits.
Pourquoi demander à l’écran ce qu’il ne peut donner. L'écran .est encore jeûne. S'il a pu s’imposer aux foules en un temps relativement court, il ne peut dans le même temps être l’instrument merveilleux d’éducation, de vulgarisation et de propagande. Lentement, i! gagne des sphères plus élevées. Nous qui suivons pas à pas .son ascension — plus lente aujourd’hui — nous voyons se lever pour lui des voiles d’ombre et des aubes nouvelles.
Que sera le drame cinégraphique de demain? Nul ne le sait. Sera-t-il toujours traduit en noir et blanc, ou en couleurs artificielles ou naturelles? Connaîtra-t-il toujours les sous-titres explicatifs? Aura-t-il toujours besoin pour apparaître de l’appareil de projection? Sera-t-il agrémenté d un orchestre par T. S. F.? Lui adjoindra-t-on une partie théâtrale? Sera-t-il absorbé par le théâtre ou le théâtre par le cinéma? Deviendra-t-il spectacle mixte? Connaîtrons-nous la télévision?
Les plus belles espérances sont permises.
Faisons confiance au cinématographe. Il résume notre vie contemporaine. Il ne peut disparaître.
A notre avis nous croyons qu’il est entré dans une période de gestation, nous préparant de grandes surprises.
Prenons un drame américain type, une des dernières productions de Georges Fitzmaurice:
* Expérience ».
Si le scénario, tiré de la pièce de George V. Hobart, est simple, il est naturel — une phase de la vie humaine — ce qui n'est pas synonyme de faiblesse.
Roland a vingt ans. Il est fiancé. Il rencontre un jour un riche industriel. Celui-ci lui promet une brillante situation s’il veut le suivre. Sur le bateau qui le conduit à New-York, il rencontre un illustre écrivain qui se propose d’écrire un roman vécu dont le thème serait: La jeunesse aux prises aveç la vie (Expérience). Cet adolescent sensible, fougueux, sera pour lui un admirable sujet. Il s’attache assidûment à ses pas.
Roland, avide de tout connaître — nous le comparons au Huron de Voltaire — fréquenté les bars de
nuit, les « boîtes » où l'on s’amuse.en brisant sa
Son esprit émerveillé se grise délicieusement de lumières, de flons-flons, d’odeurs âpres, de danses... Broadway!
Entretemps, sa mère chérie meurt. La petite fiancée envoie aussitôt un télégramme à New-York« et ce télégramme arrive dans un restaurant à la mode... Mais il est subtilisé par une jeune personne, prêtresse du Luxe et de la Passion. Roland a pour elle une vive sympathie, il est son ombre. Au moment de l’étreindre, le remords entraîne .sa conscience dans un tourbillon impérieux. Il slenfuit. Cette honteuse créature, dépitée,, promet de se venger d’un tel affront.
Roland, en sauvage, court de nouveau aux plaisirs mortels. Sa fiancée, sans nouvelles de lui, vient à New-York.La ville est énorme; inconnue... Désespérée de ne pouvoir le rencontrer, elle s’en retourne au pays.
Le jeune homme, possédé par la fièvre, va, vient, virevolte sous les feux mortuaires de la nuit.
Adieu, santé, courage, travail, honnêteté!
La roulette, toujours, encore 1.. La bille tourne, folie.
Aisance, richesse,... vagues dorées, pauvreté, misère. La bille tourne, folle, folle...
Le malheureux garçon est réduit à offrir ses services dans un bouge. Garçon de taverne. Travaux épuisants, dans une atmosphère empestée, au milieu du vice, du crime.
MICHEL MATTH YS PIANOS ELCKÊ, de Paris
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Il erre près du fleuve, l’eau verte s’achemine vers l’inconnu. La lumière matudinale. Le fleuve le côtoie, le poursuit, l'eau verte est aimante, l’eau verte l’hypnotise, le désire impérieusement.—
lin homme l’interpelle, lui propose « une affaire ».
— « Ne te sépare pas de ta vie 1 »
11 marche derrière le voyou, hébété... Les cloches dansent, folles, les insectes dansent dans les rais de soleil... les quais s’animent, les bateaux fuient. Ils passent devant une petite église. Les orgues frémissent, les chants divins gravissent les degrés des . .nuages, gagnent le ciel. Les cierges fumeux animent les vitraux. L’encens le touche de son parfum.
La vie est belle, la vie est douce, la jeunesse est heureuse.
Paix aux hommes de bonne volonté!
L’enfant prodigue revoit le pays natal.
Voici le village, maisons, clocher, fleurs et arbustes, végétations des jardins et des bois acclament leur cher petit.
Sur la tombe de maman, derrière la grande croix qui s'incline et pardonne, des roses ont grçndi.
L’amour l’attend.
Cette oeuvre ne tend pas aux effets mélodramatiques. Elle ne recherche pas non' plus le coup de théâtre final. Elle résume un exemple de la jeunesse aux prises avec la vie.
Ce drame est-il essentiellement cinéma, au sens complet du mot? Non. Nous attendons autre chose du moulin à images; mais si nous nous plaçons du côté technique — de l’image elle-même — nous devons avouer l’existence du corps — sans âme peut-être — vivant cependant. Trop d’esthètes recherchent actuellement la seule spiritualité. Le cinéma ne nous a pas encore donné son âme.
Ce sera le progrès de demain.
Les Films au service de l’hygiène
Depuis quelque temps déjà, la Y. W. C. A. — rUnion chrétienne de jeunes filles — notamment en Amérique, en Australie, en Chine, consacre beaucoup d’attention aux questions sanitaires, et parmi ses multiples branches d’activité, on compte de florissantes écoles Je. culture physique. Les Indes suivent le mouvement; en Europe, c’est la Tchéco-Slovaquie qui se montre la plus enthousiaste. Partout — aux Etats-Unis surtout, — une propagande active, par les moyens les plus divers, a été entreprise, et le Bureau- National d’éducation sociale de la Y. W. C. A. se montre fertile en ressources. Vous ne serez pas surpris d’apprendre que le cinéma est mis en réquisition d’une façon suivie pour les démonstrations destinées à influencer les spectatrices. Les films sanitaires de Carlyple Ellis font le tour des Etats; de nouveaux tableaux illustrant par des scènes variées tel défaut, telle mauvaise habitude physique — en regard, le modèle à suivre — accroissent sans cesse la
collection; plusieurs ont déjà obtenu de réels succès pratiques. Citons-en quelques-uns d'après une intéressante et amusante étude que consacre à ce sujet Miss Marie S. Barrell, actuellement “ scénarïoïste „ — le néologisme n’est pas de mon crû — attachée au service social et aux films sanitaires pour Carlysle Ellis, après avoir été successivement inspectrice de fabrique “ industrial investigator et labor adjustor
Dans la Fifth Avenue — supposons à New-York — Miss Barrel est un jour interpellée en plein jour à l’heure du lunch, par une sienne connaissance, qui déclare l’avoir suivie depuis quelques minutes sans qu’elle eût, un seul instant, levé les yeux au-dessus du pavé.
En effet, Miss Barrell était aux aguets dans cette attitude depuis une heure entière, car elle cherchait une paire de chaussures aux talons défórmés d’une façon spéciale. C’est ce qu’elle explique rapidement à l’inter-pellatrice, ajoutant: “ Dans une demi-heure, il nous faut notre cliché, pendant qu’il y a encore du soleil,,, et aussitôt de s’écrier en se sauvant: “ Les voici I Elle court et arrête au passage une jeune fille qui, si surprise soit-elle, accepte l’explication hâtive et — n’est-ce pas là bien américain? se laisse aisément persuader à suivre son interlocutrice, afin de compléter par son exemple le tableau intitulé Foot-Folly (La folie des pieds).
Ici, une petite digression est nécessaire. Après avoir discuté la manière la plus sûre pour obtenir un effet sur le public, le service des “ Health Films „ avait conclu qu'il fallait exclure la fiction et s’en tenir à ce programme: personnages réels accomplissant des actes réels. Rire des gens en riant avec eux atteint son but mieux que tous les sermons.
Mais revenons à Foot-Folly: Premier tableau avec cette légende: “ La plupart d’entre nous commencent leur existence avec des pieds forts, flexibles et sans défauts. Leur beauté durerait toute la vie sans notre “ folie des pieds „. Scène I: des enfants jouent sur une plage et creusent des trous dans le sable avec leurs pieds libres et parfaits de forme. Scènes suivantes: une jeune fille s’apprête à aller au bal. Elle achète des souliers à talons hauts. Son plaisir de la soirée est totalement gâté par ses pieds douloureux. Mais elle ne se déclare pas encore battue et préfère continuer à souffrir jusqu’au jour où, son talon étant pris dans les rails d’un tram, elle n’arrive à échapper saine et sauve qu’en s’arrachant avec violence au malencontreux soulier. Inutile de dire que la voilà guérie et qu’elle va immédiatement s’acheter des chaussures confortables.
Pour finir, on voit sut l’écran le pied de la Vénus de Médicis s’enfonçant dans une chaussure à la mode du jour; puis, un groupe de soldats qui portent des bottines de femmes aux talons et font des efforts désespérés pour se livrer tout de même à leurs exercices militaires. Légende: “ Ce qui est vrai pour les hommes en temps de guerre peut être vrai pour les jeunes filles en temps de paix „.
On assure que les bottiers américains ont reçu, à la suite de ces représentations, de nombreuses commandes de femmes désirant des chaussures normales... Ce qui est bon pour l’Amérique, le serait-il d’aventure pour l’Europe?... M. PREIS.
Ce que nous verrons sur l'écran:
LA MAIN VENGERESSE
Tom Mix, Eva Novak, Claire Mc Dorvell, J. Arthur Mackley, John Casser et quelques autres de moindre envergure, composent le cast de ce film. C’est dire que l’interprétation est digne du scénario et de la photographie, tous deux des meilleurs comme on en pourra juger.
Le récit filmé se situe au temps béni des crinolines — Béni? L’expression est paradoxale, du moins pour les contrées du Far West américain, où des haines de famille — véritable vendettas — se transmettaient d’une génération à l’autre; où lès hommes, tous bons tireurs, étaient rompus à tous les exercices physiques, et tiraient autant gloire de l’esprit de‘chevalerie qui les animaient que de la proverbiale beauté de leurs compagnes. Oui, époque bénie quand même, puisqu'elle donna naissance à la génération actuelle au caractère trempé, aux idées larges, è l’esprit inventif, apanage de l'Américain moderne.
Donc, au temps béni des crinolines dans -le lointain Ouest, vivaient les familles Summers et Lynch que séparaient de vieilles querelles. Dans les deux clans, les hommes étaient vaillants, les femmes jolies, tout semblait indiquer que ces êtres de force et de beauté devait s’unir et prospérer pour le plus grûnd bien de tous; mais l'inimitié restait creuser entre’eux un infranchissable sillon.
Deux êtres jeunes, pourtant, échappaient à cette esprit de la haine. C'étaient Jere Lynch et Betty Summers. Ils s'aimaient, mais leurs rencontres étaient clandestines. La vieille négresse Nancy leur permettait de se voir dans sa hutte, loin des regards indiscrets, à l’abri des balles qu’on n'eût point manqué de leur tirer si leurs sentiments avaient été connus. Nancy était ou croyait être une voyante; et elle avait prédit aux jeunes gens qu’un jour une union aurait lieu entre un Lynch et un Summers, mais qu'avant cela la mort exigerait son tribut dans
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les deux camps. Les parents de Betty lui destinaient Cal Brown, un
Îiarent éloigné qui, sur l’invite des Summers, était venu s'installer sous e toit de la famille.
Nuis étaient cependant les progrès que ce soupirant faisait dans le cœur de la jeune fille, lin jour que Cal faisait une promenade en voiture, en compagnie de Betty, le cheval s’emballa; Jere qui se trouvait par hasard à proximité, s'élança sur la bête et la força à s’arrêter; mais un furieux coup de sabot le fit s’étendre et perdre connaissance... Il va sans dire que l’on s’occupa du blessé qui avait risqué sa vie dans un élan généreux. On le transporte donc chez les Summers, où il est parfaitement soigné. Mais à la découverte d’un médaillon contenant le portrait de Betty, pendu à son cou, la colère du père Summers ne connait plus de bornes. Une âpre discussion s'engage entre les deux pères, qui jurent tous deux de canarder Jere s’il ne renonce pas à Betty. Les amoureux prirent le parti de fuir, mais on s’aperçut de la visite faite par Jere au pasteur, et une fusillade nourrie commença, dans laquelle le frère de Betty tua le père de Jere. Dans son indignation, Jere tua l'assassin de son père. Il trouva encore le temps d’avertir Betty de sa fuite, la supplia de l’attendre jusqu’à son retour de l’Ouest.
11 arriva à Santa Fe, et aida des fermiers à transporter des troupeaux de buffles. Un accident lui survint, le blessant à la jambe. Une jeune fille qu’il avait rencontrée — Rey Saunders •— et dont le père avait
trouvé la mort dans le désert, le soigna, hâta sa guérison, et se lia d’amitié avec lui.
Entretemps la sœur de Betty avait mis tout en œuvre pour tuer en Betty jusqu’au souvenir de Jere; elle prétendit que Jere avait trouvé la mort au cours d’une chasse, et écrivit à Jere même que Betty était mariée à Cal Brown. Le temps passa, et n’entendant plus rien l’un de l’autre, Betty épousa en effet Cal Brown, tandis que Jere prenait Rey Saunders pour compagne. Jere cependant, mourut bientôt des suites de blessures contractées au cours d’une expédition contre les Indiens, laissant un petit garçon qui grandit sous le nom de John Smith.
Trente ans passèrent., John Smith rencontra un jour Betty Summers Brown, la fille de Betty et de Cal. Leurs relations acquirent bientôt un caractère de cordialité, présage d’amour. Pourtant la vieille haine devait une fois encore troubler le bonheur des amoureux, la grand’mère de Betty ayant reconnu en John un membre de la famille Lynch. Elle fit si bien que John quitta la compagne qu’il s’était choisie. Mais à quelque temps de là, un ami lui apprit que sa Betty hébergeait un hôte auquel elle semblait très attachée. La jalousie incite John à disputer à 'ce rival la femme qu’il a abandonnée, mais il se trouve en présence de l’enfant né de son union avec Betty. Des pleurs et des rires d’enfant, des paroles d’amour scellent la réconciliation entre les Lynch et les Summers, et une aurore de bonheur se lève pour le jeune ménage de Betty et de John.
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LE CINÉMA A L’ARMÉE
Au récent congrès du Cinéma éducateur, M. le major Tasnier, directeur au ministère de la Défense nationale, lut une communication extrêmement intéressante dont nous donnons ici les principaux passages relatifs à fintroduction de l’emploi du film dans l'instruction de la troupe et du cadre:
Parmi les notions, qu’il est indispensable d'inculquer aux soldats, sont celles se rapportant au fonctionnement des armes automatiques (fusil-mitrailleur, mitrailleuses, pistolets, etc.).
fOr, de l’avis des instructeurs, il n’est pas aisé de -e comprendre clairement le fonctionnement intérieur des engins et des armes automatiques. Certes, il peut être fait usage des dessins, voire de matériels sectionnés, mais il manque à ces images la chose capitale: le mouvement.
Le dessin animé, qui intervient pour une* arge part dans les films techniques militaires, réalise tous les desiderata des instructeurs.
L’instruction du soldat comporte également l’indication des notions relatives aux armes autres que la sienne.
C’est ainsi que le fantassin doit au moins avoir vu une fois, durant son temps de service, les diffé-
En observation.
Position du tireur.
rentes pièces d'artillerie dont dispose l'armée, le matériel à l’usage de l’aviation, les chars d’assaut, les troupes du génie, etc., etc.
Evidemment, l'idéal serait de pouvoir, au cours de visites, faire de l’observation directe, mais les contingences de temps, d'espace, d’argent, s’y opposent.
Le film s’impose dans cette partie de l’instruction du soldat.
11 en est de même, si l’on veut donner à l’homme une vue d’ensemble des manœuvres où participent les différentes armes et services et dont il est un exécutant.
Les scénarios des films techniques militaires sont rédigés par des officiers instructeurs. Se rendant compte journellement des difficultés à surmonter pour arriver — dans • le court temps de service actuel — à donner aux soldats une instruction et une éducation complètes, ils sont les plus à même de signaler les services que peut rendre la cinématographie.
L’armée a recours aux films quand les autres moyens intuitifs sont insuffisants ou inexistants.
Les films techniques suivants existent:
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13
La position du fusil.
I. Marques de respect et service de garnison; 2. Enseignement du tir au fusil; 3. Emploi des grenades; 4. Renseignements sur l'artillerie; 5. Camdu-flage des positions d’artillerie; 6. Utilisation du sachet de pansement; 7. Emploi du masque anti-gaz; 8. La photographie aérienne; 9. Le fusil mitrailleur; K). Les mitrailleuses; 11. Ponts et passerelles pour le génie; 12. Pose d'une voie ferrée; 13. Les éclaireurs.
D'autres sont en élaboration.
L'appareil cinématographique d’instruction en usage à l'armée réunit les conditions suivantes:
1. Solidité; 2. Grande luminosité; 3. Combinaison de la projection fixe et de la projection animée; 4. Arrêt possible de la projection.
Actuellement. 36 régiments et établissements d’instruction possèdent une installation cinéma-
Etude de la trajectoire.
Jpgraphique, celle-ci réalisée le plus souvent par l'aménagement d’une chambrée de soldats.
Elle peut contenir de 40 à 50 auditeurs. En dessous de l’écran existe un tableau noir, éclairé par une lampe. Afin de permettre à l’instructeur de surveiller ses élèves et à ses derniers de voir les objets manipulés ou dé prendre des' notes au cours de la leçon, la salle est éclairée au moyen de lampes dont la lumière diffuse et projetée vers le bas ne nuit aucunement à la production.
L’opérateur peut réaliser un éclairage intensif du local au moyen d’une lampe de 200 bougies.
Les premières séances d’instruction avec ciné-matograghie donnaient nettement l’impression que l'instructeur était a la disposition du film, alors que logiquement ce devait être le contraire.
La liaison entre l’opérateur et l’instructeur n’existait pas: d’où tâtonnements et palabres,
Actuellement, les sous-officiers opérateurs reçoivent une instruction spéciale au Service Cinématographique de L Armée que dirige av.ec compétence, depuis 1919,1e commandant F. Pagnard Chaque film technique est accompagné d’une notice explicative, et dans les divers corps et établissements d’instruction, le commandant Poireau, gradué en Sciences Méthodologiques de l’Université Libre de Bruxelles, prépare les instructeurs, sous-officiers et officiers aux méthodes nouvelles.
Nous pouvons affirmer qu’après avoir été contre-battu, comme le sont toutes les idées neuves ou tout progrès, l'emploi du film pour l’instruction et l’éducation des cadres et de la troupe, a rallié à l’armée belge tous les suffrages.
Certes, l’organisation du service cinématographique ne réalise pas une perfection et, en ce
Le fonctionnement du masque anti-gaz.
temps de compressions et d’économies, il ne lui est guère possible, avec les crédits mis à sa disposition, de satisfaire à toutes les demandes.
D’autre part, la luminosité insuffisante de l’atmosphère des diverses contrées de la Belgique est un sérieux obstacle pour la prise de vues des films, lesquels réclament égale’ment une certaine mise en scène et des acteurs au courant de 1 technique du métier.
Quoi qu’il en soit, l’armée continuera, grâce aux films cinématographiques, à perfectionner ses. méthodes d’instruction. Formant des jeunes gens qui lui sont confiés, des soldats aptes à remplir leurs devoirs sur le'champ de bataille, elle rendra au pays des citoyens meilleurs physiquement et moralement, qui contribueront à la grandeur et à la prospérité de la Belgique.
Jean TASNIER.
Explosion de l'obus.
L'un des plus récents portraits- de Hoot Gibson.
, * „ Sait-on que les Indiens Peaux-Rouges ont eu des chameaux? Il n’y a pas plus de soixante-dix ans, dans, le désert de Californie, le chameau servait de monture à l’Indien. On ne se représente pas du tout une attaque de Peaux-Rouges à dos de chameaux... et cependant c’est exact.
Le gouvernement américain importa à nouveau' il y a cinquante ans, des chameaux de Smyrne mais l’expérience n’eut pas de succès.
On revit cette monture en Californie il n’y a
as très longtemps, car pour les Dix Commandements il ne fallut pas moins de cinq cents chameaux.
* * „ Tully Marshall, le < vieux scout » de La Caravane vers / Ouest, était assez * occupé » pendant la prise de vues de ce film. En effet, il tournait à la fois dans cinq autres films. Dans l'un il jouait un roi de France, dans un autre un usurier juif, puis un contrebandier d’opium, un instituteur, un ermite du Moyen-Age. De son avis c’était un peu excessif et il a pris lu résolution de ne plus recommencer.
* * * On apprend des studios de Charlie Chaplin à Hollywood que La Ruée vers l'Or est le titre de la nouvelle comédie que Charlie Chaplin réalisera avant Le Club des Suicidés. On organise déjà la mise en scène de la production dont le grand artiste prépare le scénario.
L action se passe en T849, à l’époque de la ruée frénétique du monde entier vers les mines d’or découvertes à l'Ouest de l’Amérique, en Californie. C haplin y paraîtra avec les fameux pantalons accordéon, les vieux godillots et le fidèle melon. De l’appréciation des « gens bien renseignés », le film offrira au Roi du Rire le rôle le plus comique qu’il ait jamais interprété.
* * * Mae Bush, de la Goldwyn Cosmopolitan, que Victor Sjostrom a choisie pour interpréter le principal rôle de son film Name the Man est une ' véritable fille de Thespis. Elle fit sa première apparition devant un public à l’âge tendre de deux ans et quatre mois, dans des circonstances amusantes. Son père, chef d'orchestre du grand Orchestre Symphonique Australien de Melbourne et sa mère chanteuse d’opéra étaient fort aimés du public-australien.
Ce soir-là, son père conduisait l’orchestre pendant que sa mère chantait un solo, lorsque l’on vit un bébé se précipiter en courant sur la scène, agitant un doigt ensanglanté. L'orchestré s’arrêta de jouer, la cantatrice de chanter et celle-ci s’agenouilla pour consoler la petite Mae qui, laissée seule dans la loge maternelle s’était blessée en jouant avec des ciseaux.
Ce fut, sa fille dans les bras, que la maman de la future étoile reprit son chant, applaudie par tous les spectateurs.
Une amusante caricature.de Brownie, Je cheval én.île qui fait de si bonne besogne aux Studios Universal.
14 „% Lew-Cody, l'artiste de la Goldwyn Cosmopolitan, qui interprète un des principaux rôles du film de Rupert Hughes Reno, donnait dernièrement quelques représentations dans les prisons américaines.
Il reçut peu de jours après une lettre d'un prisonnier sur le point d’être libéré qui demandait en grâca à l'artiste de lui envoyer un de ses vieux costumes pour lui permettre d’entreprendre une nouvelle vie.
Cody qui a très bon coeur a exaucé ce désir.
,% Francis Bushman, qui se rend en Italie pour y tourner le rôle de Messala dans Ben-Hur, le super-film de la Goldwyn Cosmopolitan, s’est - arrêté quelques jours en Espagne. Il a télégraphié à ses amis de Hollywood que les Espagnols se représentent Los Angeles comme Le Paradis Terrestre, que le vin et le climat d’Espagne sont également excellents mais que les courses de taureaux sont un * rotten sport » (sports pourri).
« * . Mae Bush, l'étoile de la Goldwyn Cosmopolitan est très aimée par le’petit personnel des studios de Culver-City parce qu’elle « n’est pas fière » et qu'elle s’entretient volontiers familièrement avec les uns et les autres. Cependant, un jour, un metteur en scène lui ayant fait observer qu’une attitude plus distante convenait mieux à son rang d’étoile, elle se contenta de dire « bonjour » froidement au portier du studio.
Le brave homme, habitué à entendre la vedette
le questionner affectueusement sur la santé de sa sa femme, ses enfants, sa mère, son grand-père lui demanda ingénument si elle était malade.
Depuis Mae Bush a repris ses petites causettes amicales avec les employés et les figurants.
,% Dans une des scènes de Reno, le film sur le divorce aux Etats-Unis que Rupert Hughes a mis en scène pour la Goldwyn Cosmopolitan, Carmel Myers, Lew Cody, Dalle Fuller, William Orlamond, jouent une partie de Mah-Joug, le nouveau jeu chinois qui, après avoir fait fureur aux Etats-Unis, vient de faire son apparition en France. Pendant que cette scène était tournée. George Walsh qui, dans le film, semble s’intéresser à la partie, se pencha vers Carmel Myers et lui dit:
— Carmel, quel est votre avis, le < Mah-Joug »
est-il un art ou une science? (
— Ni l’un ni l'autre, répondit l’artiste, c’est uné maladie dangereuse.
*** Hjolmar Bergman, écrivain et auteur dramatique suédois connu, vient de terminer l’adaptation ciématographique du roman dé l’écrivain anglais Edward Booth: The Tree in the Garden (L’arbre dans le jardin) que lui avait demandé Victor Sjostrom pour la Goldwyn Cosmopolitan. Bergman, qui est un ami intime du célèbre metteur en scène suédois, était venu spécialement en Amérique pour écrire cette adaptation. Ce travail terminé, il va quitter Los Angeles, pour regagner l’Europe.
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Doris de Lis;», fille d'un père espagnol el d'ufté mère américaine, est un curieux mélange de pas- Q sion. d’excentricité et de sentimentalisme.
Elle est la Heine de toute réception et la joie de toutes les fêtes de Broadway, au grand effroi de sa tante, la vieille marquise de Lisa, et de Ralph, son fiancé.
Loin de chercher à réfréner les instincts de sa fille, le père de Doris, Edouard de Lisa, prend plaisir à la voir courir les fêtes et les soupers, convaincu qu'elle ne fera jamais mal.
La marquise de Lisa obtiem néanmoins que sa nièce la suive en Espagne, dans l'espoir que, soustraite à son milieu de fêtes, elle redevienne ce qu'elle devrait être: une jeune fille convenable. Doris s'en alla donc en Espagne. Tout y fui nouveau pour, elle, mais ce qui la séduisait surtout ce fut la couleur locale des villes espagnoles, les fêtes en grande pompe, l'éclat des soies el des ois ru. tilants.
Or, un jour, elle fit la connaissance du célèbre toréador Carrita, l'homme dont la gloire éclipsait toutes les autres. Grâce à un ami commun, Doris obtient d’être présentée à Carrita au cours d'une soirée où la jeune fille n'avait rien trouvé de plus-original que de se travestir et de mimer une curieuse danse qu’elle avait appelée «La Danse de l'Arène ».
Ce soir-là, la bande de fêtards allait finir la soirée au cabaret de « La Parola », une danseuse qui fut autrefois célèbre.
Ce même soir Ralph et Edouard de Eisa arri. valent dans la vieille demeure de la marquise de Lisa qui fut obligée d’avouer que Doris n’avait plus reparu à la maison depuis de déjeuner.
Affolés, les parents se mirent à la recherche de la disparue et leurs recherches les amenèrent au cabaret de « La Paröja », mais Doris à la vue de son père se cacha auprès de ses amis et ce qu’elle \il la surprise et l’inquiéta. La Parola et Edouard de Eisa se connaissaient, et quelques minutes après, Ions deux se retiraient à l’étage au-dessus.
Le mystère intriguait Doris qui réussit à suivre son père, et entendit à travers la cloison une conversation qui la terrifia. La Parola accusait Edouard d’abandon, menaçait de faire du scandale s'il ne consentait pas h lui donner une grosse somme d’argent. Excédé Edouard quitta la Parola tandis que Doris restait anéantie derrière une porte. Quel mystère existait donc entre la danseuse et Edouard de Lisa?
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chambre de la Parola, celle-ci telle une furie, se jetait sur la jeune fille lorsque tout à coup la porte s'ouvrait laissant le passage à Carrita.
Le toréador saisit la Parola par les poignets et' son étreinte de fer a fait gémir la danseuse qui lâche prise.
— Pitié pour ta mère, Carrita.
Et Doris apprend ainsi que le toréador n’est autre que le fils de la Parola.
—Senorita, ma mère est un peu vive, mais, sur mon honneur, ici vous n’avez rien à craindre.
La Parola a bondi, elle jette alors toute sa colère et son secret aux deux jeunes gens:
— Ton honneur, Carrita! tu peux en parler, tu n es qu’un bâtard, ton père..., je viens de le retrouver..., il était là tout à l’heure, c’est Edouard de Lisa qui m’avait abandonnée.
Doris comprend alors la terrible vérité. Elle supplie Carrita de ne pas croire aux paroles de sa mère...
Carrita tel un fou se rendit chez de Lisa et voulut exiger de celui-ci qu’il répara ses torts en épousant la femme qu’il avait trompée.
De Lisa veut éconduire l’intrus et comme les deux hommes sont prêts à en venir aux mains, la porte s’ouvre et Doris apparaît.
Et comme la jeune fille se jette entre son père et Carrita, elle s’affaisse, soudain atteinte par l’arme que le toréador dirigeait contre son père.
A son fiancé accouru sur les entrefaites elle murmura dans un souffle:
—- Ralph, mon bon Ralph... n’est-ce pas que je meurs... comme une femme moderne.
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Naar Spanje gekomen, wordt Doris de Dsa onweerstaanbaar aangetrokken door den torreador Carrita.
Deze is de bastaardzoon van de danseres La Parola en van Edward de Lisa, Doris’ vader.
Wanneer zijn moeder, in een oogenbllk van razende woede, hem het geheim van zijn leven in het gelaat slingert vóór Doris, zal hij naar Edward de Lisa toegaan om hem te dwingen den eens be-ganen misstap te herstellen. Deze weigert; de beide mannen worden handgemeen. Doris werpt zich tusschen beiden en zinkt neer, zieltogend, getroffen door het wapen dat de torreador op haar vader richtte.
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