Bron: FelixArchief nr. 1968#937
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Vendredi nn Samedi pta sept. Dimanche Vrijdag Zaterdag Sept. Zondag 1 Lundi n Jeudi g- octobre t q t t A Maandag ** Donderdag J October i j
1. Eclair-Journal 1. Eclair-Nieuwsberichten '!
Actualités sonores Aktualiteiten op den klankfilm 1
2. L’Océan n’a plus de 2. De Oceaan heeft geen !
secrèt geheimen meer ! '
Documentaire Documentiilm j
Disques PARLOPHOIVE - Qrammofoonplaten )
Jamais je ne pourrais vivre loin de toi. (Valse) Fidèle (Tano)
Après tout, faire un peu, les fous (Fox-trot) Prenez-Garde Messieurs (Paso-doble) :
par LILIAN HARVEY du film L'ETOILE de VALENCIA } •
du film 1IMPÉRATRICE et MOI. No B 17171 No 85681
3. Moi et l’Impératrice 3. Ik... en de Keizerin i !
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Le Duc de Campo Formio . . . CH BOYER
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L’Impératrice ....
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Le Médecin Major . . . . Carette
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Les deux Inventeurs . .
MOI ET L'IMPÉRATRICE
Au milieu du second Empire, à la belle époque des crinolines, une jarretière et une valse faillirent être la cause d’un scandale épouvantable à la Cour.
A cette époque, où grâce au « vélocipède », on pouvait mener sur les routes un train d’enfer à peu près de 12 km. à l’heure et où les perfectionnements de la téléphonie électrique permettaient d’entendre la voix d’un correspondant, à plus de 100 mètres de distance, le Dde de Campo était un des gentilhommes les plus en vues à la Cour, aussi bien par sa fortune que par son originalité. Voici l’aventure que nous conte la chronique, et dont il fut à la fois la victime et le héros.
Un jour, à la chasse, le duc aperçoit sur le chemin, une ravissante jarretière de femme. C’était bien un objet à captiver son attention. Il veut descendre de cheval pour la ramasser, mais l aminai fait un écart, Ile désarçonne et le traîne sur un long parcours.
Juliette, coiffeuse de Sa Majesté l’Impératrice Eugénie, a vu l’accident, elle se précipite et appelle à l’aide. D'eux soldats accourent et transportent le blessé jusqu’à la caserne proche. La jeune fille reconnaît tout à coup dans la main crispée du Dde la jarretière qu’elle avait perdue, elle veut la reprendre, mais les soldats lui interdisent l’entrée du quartier.
Profitant d’un moment d inattention, elle s introduit jusque dans la chambre du blessé, qui, dans sa demi inconscience, la prend pour Marianne, son premier amour, et lui demande de chanter. Juliette, émue, se prête à cette comédie et chante une valse que son fianpé Didier, élève d’Of-fenbach, a composée pour elle, puis elle
se sauve en emportant sa jarretière. Déjouant tous les diagnostics, le Dde se rétablit rapidement et apprend le subterfuge dont il a été victime. Il n’a plus qu une idée, retrouver celle dont la voix 1 a charmé, ainsi que la musique dont quelques vagues passages lui sont restés en tête, mais l’un et l’autre demeurent introuvables.
Ot, voici qu’en allant rendre ses devoirs à l’Empereur à Saint-Cloud, le duc entend une voix, qui chante la valse entendue naguère. Il se précipite et trouve l’Impératrice fredonnant les dernières mesures de l’air qui l'obsède, pendant que Juliette la coiffe.
Il en déduit sans hésitation que sa mystérieuse inconnue n’était autre que l’Impératrice en personne. Juliette, témoin de sa méprise, ne sait comment lui faire comprendre la vérité. L’Impératrice est offusquée des regards du Dde, ainsi que des allusions qu’il fait, auxquelles, bien entendu, elle ne comprend pas un traître mot.
A la Cour l'histoire de Campo Formio est connue, car les courtisans n ont pas été sans remarquer lattitude du Dde auprès de l lmpératrice. On commence à jaser, Je scandale est près d éclater.
Juliette, pour sauver la situation, va trouver le Dde chez lui et lui explique tout. 11 comprend enfin son erreur, mais le charme de la jeune fille lui fait vite oublier ce rêve irréalisable; de son côté Juliette, désillusionnée par son fiancé qui ne pense qu’à sa musique, ne résiste pas à l’attrait du beau Dde.
Ainsi se termina le plus heureusement du monde une aventure fertile en péripéties, née d’une jarretière et d une valse.
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IK... EN DE KEIZERIN
W n het midden van het tweede keizerrijk, I in den schoonen tijd der crinolinen, waren een kouseband en een wals bijna oorzaak van een groot schandaal aan het Hof.
In dien tijd toen men, dank zij het rijwiel, reeds de fantastieke snelheid van 12 km. per uur kon bereiken en de electrieke telefoon toeliet iemands stem op honderd meter afstand te hooren, was de hertog de Campo Formio een der best geziene edellieden van het Hof, zoowel wat betreft zijne fortuin als zijne originaliteit.
Ziehier het avontuur waarvan hij zoowel het slachtoffer als de held was:
G'p jacht zijnde vindt de hertog een schoone vrouwenkousenband op den weg. Hij wil afstijgen om hem op te rapen maar het paard schrikt, werpt hem uit den zadel en sleurt hem een groot eind weegs mede.
Juliette, haarkapjler harer Majesteit Keizerin Eugenie, heeft het ongeval bemerkt en roept om hulp. I wee soldaten komen toegelcopen en dragen den gekwetste naar de kazerne. Het meisje herkent eensklaps in de toegeklemde hand des hertogs den door haar verloren kousenband; zij wil hem terugnemen maar de de soldaten weigeren haar den toegang tot de kazerne.
Van een oogenblik onoplettendheid gebruik makend, gelukt zij erin tot bij den gekwetste te komen welke, half onbewust, haar aanziet voor Marianne, zijne eerste liefde, en haar vraagt te zingen. Ontroerd, leent Juliette zich tot deze komedie en zingt een wals welke haar verloofde Didier, leerling van Offenbach, voor haar getoondicht heeft; dan vlucht zij weg en
neemt haar kousenband mede. Alle diagnostieken ten spijt, herstelt de Hertog spoedig. Hij heeft slechts eene gedachte, haar terugvinden wier stem hem bekoord heeft zoowel als de muziek, waarvan eenige vage deelen hem bijgebleven zijn: maar een en ander zijn onvindbaar.
Cp weg om zijne plichten te vervullen bij de Keizer te Saint-Cloud, hoort de hertog eene stem welke de vroeger gehoorde wals zingt. Hij snelt toe en vindt de Keizerin welke de laatste tonen neuriet, terwijl Juliette haar haartooi schikt.
Zonder aarzelen denkt hij dat zijne geheimzinnige onbekende niemand anders is dan de Keizerin zelve. Juliette, getuige zijner vergissing, weet niet hoe hem de waarheid bekend te maken. De Keizerin is geërgerd door de blikken en zinspelingen van den hertog, waarvan zij natuurlijk niet het minste begrijpt.
Aan het Hof is het voorval Campo Formio bekend geworden, want de hovelingen hebben de handelswijze van den hertog tegenover de Keizerin bemerkt. Men begint te babbelen, het schandaal is op het punt uit te breken.
Om den toestand te redden gaat Juliette den hertog thuis opzoeken om de zaak uit te leggen. Hij begrijpt eindelijk zijne vergissing, maar de bevalligheid van het jonge meisje doet hem snel zijnen onmo-gelijken droom vergeten. Van haren kant weerstaat Juliette niet aan den schoonen hertog, ontgoocheld als zij is door haar verloofde die enkel aan muziek denkt.
Zoo eindigt heel gelukkig een avontuur, rijk aan wederwarigheden, ontstaan door een kousenband en een wals.
Au Temps des Crinolines
Le Second Empire fut une époque de gaîté et d’amusements dont Paris et la Cour impériale étaient les centres principaux.
Lorsque la Comtesse Eugénie de Montijo devint l'Impératrice Eugénie, elle trouva une cour tout à fait à son goût. Les spectacles et les bals se succédaient l’un à l’autre. La gaîté rayonnait de partout. Les compositeurs et les poètes étaient fêtés. Cç sont ces quelques années brillantes que nous fait revivre «Moi et l’Impératrice», le film qui passe sur notre écran. Interprétée par Lilian Harvey et Charles Boyer, cette superproduction Erich Pommer de la Ufa est bercée par une musique adaptée d’airs d’Offenbach, d’Audran et Le-cocq. Une délicieuse valse très Second Empire et composée par Fr. Holländer, complète agréablement « Moi et l’Impératrice » à qui tout semble présager un succès égal à celui du «Congrès» d’heureuse mémoire.
Les autres interprètes sont: Pierre
LILIAN HARVEY
Brasseur, Danièle Brégis, Renée Devil der, Pierre Stephen, J. Falkensteyn, Ca rette, Michel D'uvau, Hilda Dûplessy, Fer nand Frey, MM:. Léardy et Verly.
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LA SEMAINE PROCHAINE
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UNE RAVISSANTE COMEDIE MUSICA LE AVEC LE CELEBRE TITO1 SCHIPA.
Les unes après les autres, toutes les grandes vedettes du chant viennent au cinéma. Ce fut d abord André Baugé dans « La Route est belle » et « La Ronde des Heures »; ensuite, ce fut le tour de Muratore, dans « Le Chanteur inl’heure actuelle, comme le plus grand chanteur du monde. C’est un véritable enchantement que d’entendre sa voix admirable détailler avec une rare virtuosité de tendres et fraîches mélodies, pleine d’un charme infini. Oh est comme envoûté par
connu»; Richard Tauber, Kiepura, d autres encore ont suivi. Voici, aujourd hui, que la toile blanche va nous dévoiler la personnalité du fameux Tito Schipa, qui n’est pas seulement le plus célèbre ténor italien, mais qu'on peut considérer, à
cette voix puissante, au timbre clair et pur, qui fait vibrer jusqu à nos sentiments les plus secrets.
Le film qui a servi de prétexte aux débuts à l’écran de Tito Schipa est d ailleurs tout à fait charmant, d'une sentimentalité
DE VOLGENDE WEEK
prenante qu’accentue encore par contraste, des scènes d'une fantaisie étourdissante et d’une folle gaieté.
L’anecdote semble empruntée à un chapitre nouveau sur l’éternelle vie de bohème. Elle est simple, amusante, pleine d’humour.
La musique est suave et certaines mélodies auront tôt fait de conquérir le public.
Enfin, il y a Tito Schipa, le plus grahd
més par la virtuosité qu’il déploie dans chacune des scènes où sa voix chaude et nuancée crée un enchantement infini.
Aux côtés de Tito Schipa, il y a le prestigieux comédien Pasquali qui prodigue les trésors de son étourdissante fantaisie dans le rôle de Gilbert; il y a également l’humoristique Jean Gobet et la charmante Simone Vau dry.
« Trois hommes en habit » recueillera
chanteur du monde, et sa voix admirable. A.vec cette comédie musicale, il ne pouvait y avoir de sujet meilleur pour servir le talent d’un aussi célèbre chanteur. Les nombreux amateurs du « bel canto », qui se presseront pour l entendre, seront charcertainement un gros, très gros succès; c est un film qui doit plaire à tous les publics.
Onversaagden I
I r* r werd te Londen een eigenaardige I ï' vereeniging gesticht: « The League Î of Death ».
Het ware echter een groote vergissing t te gelooven dat hare leden, al hebben ze! zich vereenigt onder het teeken des doods,
/ het op een andermans leven gemunt heb-j ben. De leden dezer vereeniging zijn vijf ï jonge acteurs, welke op zich genomen j hebben al wat ze ondernemen te volvoe-: ren of te sterven. Inderdaad, het zijn vijf
Sder beroemdste dubbelgangers die de fabelachtigste rollen, waarvoor alle andere j acteurs terugdeinzen, aannemen.
MET ZIJN VIJVEN!
I Dte vijf leden der « League of Dteath » j zijn bereid deel te nemen aan botsingen i per trein of per vliegmachien, duivelach-5 tige autorennen, sprongen in het water, s op den rug van een op hol geraakt paard t of buffel, in één woord tot het wagen van ( hun leven op gelijk welke manier als... er ) maar genoeg voor betaald wordt.
I Het is niet zonder belang deze vereeniging, eenig in haa.r aard, van dichtbij te • onderzoeken.
De Voorzitter, ML Red Kavanagh, is ( alom gekend onder den naam « Dé roode j duivel ». Hij is trotsch op dien bijnaam, j welke hij in groote letters op de deur van 5 zijn bureel heeft staan. Red Kavanagh's? specialiteit is de wedstrijd « diet track »,
• welke een bijeenbrengen is van zeer ge-( vaarlijke koersen. In Breslau, te 1930, l sloeg hij een record dat tot nogtoe door I niemand werd overtroffen. Melden wij 5 hier dat hij de eenige overblijvende is van j een groep van zes leden, die de eene na: de andere den dood vonden in het vol-
{ brengen van de gevaarlijkste waaghalze-j rijen. Ml Kavanagh heeft zelf al menig-J31—
maal den dood van nabij aanschouwd; zijn lichaam heeft er dan ook menig spoor van behouden. Twee jaar geleden nam hij deel aan een zeer gevaarlijke vliegtocht, in gezelschap van den beroemden Deutschen vlieger Otto Miller. Het vliegmachien kantelde en kwam naar beneden, doch wijl Miller er zijn leven bij inschoot kwam Kavanagh er met vijf gebroken ribben van af. Voor het oogenblik is hij een « truc » aan t repeteeren welke nog nooit zijn voorgaande had, namelijk het afspringen van een in duivelsche snelheid rijdende auto op een laag vliegend vliegmachien, en, terwijl het laatste zich in de hoogte begeefd zal hij er ongelooflijke gevaarlijke acrobatieën op uitvoeren.
DE STOUTMOEDIGHEID DER VIJF.
De andere leden der vereeniging moeten voor M. Kavanagh niet onderdoen. Een van hen, M. Wingdam, bijgenaamd Wing, heeft zijn roem verkregen in de studio s te Hollywood, waar hij de bijzonderste rol doubleerde van de filmen «D'e Vleugels» en «Het laatste Escadron».
Het derde lid, M. Roy Sherman, heeft zich gespecialiseerd voor de auto-ongeval-ljn. Hij houdt van botsingen van allen aard en laat zich, zoo het noodig is, aan een onbewaakten overgang verpletteren.
Nummer vier van het gezelschap, Mi. Long Longinetto, houdt van alle « vallen ». Hij wierp zich menigmaal uit een vliegmachien of... van een tafel. Hij beweert dat voor hem het tweede menigmaal gevaarlijker was dan het eerste.
Eindelijk, het vijfde lid is Mi. Pepper Fletcher, vroeger danser van beroep, welke nu een as geworden is van de renbaan.
« The League of Death » is een der modernste vereenigingen van dezen tijd waar de dorst naar avontuur en heldenmoed wonderbaar gepaard gaat met den zakengeest.
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Dans quelques semaines, M. Fritz Lang commencera à Joinville la réalisation de son premier film français « Liliom ». M1. Erich Pommer sera le directeur artistique de cette production.
L’autre jour, ici meme, M. Erich Pommer avait exposé ce qui était alors un projet... C’est aujourd’hui une certitude.
Grand, mince, mais musclé — glacial même — Ml. Fritz Lang, de prime abord, étonne. Comment, c’est l’auteur de ce poème visuel « Les Niebelungen », cet homme à la figure fortement sculptée, au regard dur, auquel le monocle donne plus de dureté encore? Mais qu’il cause — assez avare de paroles pourtant — et doucement, imperceptiblement, il vous charme.
Par son aspect, Mi. Fritz Lang aurait pu jouer les pandoures; mais il a préféré animer pour notre joie et notre émotion des personnages de légendes, des aventuriers, ou tout simplement des héros de faits divers, auxquels son sens du cinéma donne un saisissant relief d’humanité sincère.
« LES TROIS LUMIERES».
M!. Fritz Lang ne veut rien déceler de ce qu’il fera... 11 tournera à Paris... On verra... Ce début — détail révélateur d’une sensibilité aiguë — intimide ce maître de l’écran qui débuta en dotant l’Allemagne d'une oeuvre prestigieuse qui fit école: «Les trois lumières».
va tourner a P ans î
Puis ce furent le « Docteur Mabuse »,
les « Niebelungen », premier film aile-? mand qui passa sur les Boulevards après { la guerre; « Metropolis », où Bfigitte Helm j se révéla; les « Espions », « Une femme 2
dans la lune », « Le Maudit » et enfin «Le j
Testament du docteur Mabuse ».
Quand on parle à M. Fritz Lang de la j version française de ce film, il vous re- s garde avec ironie. t
— Je ne l’ai jamais vue... Que voulez- ï
vous, on ne me montre pas tout... D’ailleurs le montage n’a pas été fait par moi... j
Eh! F,h! Voilà qui explique bien des j choses. j
— Le montage, poursuit Ml. Fritz Lang, j
c’est tout aussi important et... peut-être j
plus important que la mise en scène...
M. Erich Pommer, qui survient à cet [ instant, chargé de dossiers, des maquettes ï de costumes sous un bras, un grand rou- ( leau de papier sous l’autre, approuve cet- 2 te affirmation. Entre ces deux hommes — j également sûr de leur métier — une vieille j amitié s’est affirmée. M. Fritz Lang n’a-: t-il pas débuté au temps du muet sous les j auspices de M'. Erich Pommer, collabora- j tion qui dura jusqu’à « Metropolis »? Le ) hasard de la vie devait les rapprocher. 'j
Mais, pour M!. Fritz Lang, l’heure de j travailler est venue... Sur la grande table,: un secrétaire a déroulé un plan. M!. Fritz f Lang et Ml. Erich Pommer, penchés sur j ces images, travaillent en une cordiale ) sympathie. J
CHARLES
BOYER
Le Procès de Mary Dugan, Big House, Tumultes, I. F. I né répond plus, Moi et l’Impératrice, cinq films d’esj prit divers dont M. Charles Boyer a incomparablement campé le personnage... A / ses cinq créations répondent d'autres créa-j tions à la scène: « Mélo », par exemple, ï ou « Le Bonheur ».
Aux mêmes heures, les mêmes soirs, l M!. Charles Boyer est applaudi à la scène i et sur l’écran avec « Le Bonheur » et « Moi
et 1 Impératrice », sans compter les salles où passe ni. F. I ne répond plus».
— L’acteur de cinéma est multiple, l’acteur de théâtre est un, nous disait un jour Ml Charles Boyer.
Mais ne redoutez pas une interview où deux messieurs gravent échangent comme balles de tennis questions et réponses, l'avantage du « set » demeurant au plus hardi.
M'. Charles Boyer est un acteur — seul
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pour lui compte le résultat de l’effort et s’il ne veut point le formuler, redoutant le péché d’orgueil, il vous dirait volontiers: » Allez au cinéma et au théâtre, et jugez moi », car Ml. Charles Boyer possède au suprême degré cette mesure de bon aloi qui chasse tout cabotinisme. 11 est allé tourner en Amérique à un moment où partir là-bas c’était sinon découvrir le Nouveau Monde, du moins découvrir — chose bien plus grave pour un artiste! — ses possibilités photogéniques. M. Charles Boyer n’accorda aucune interview, ne fit point de déclarations, mais il donna un film: « Big House »!
Pour connaître un artiste, inutile de le poursuivre sur le « set » ou le « plateau », fin de noter ses réactions, en ces minutes de création ou la nervosité le dispute parfois à la patience. Certains artistes, et ML Charles Boyer est de ceux-là, ne manifestent rien de leur effort. Ils travaillent... Jugeons-les, puisque tel est le mot, sur ce qu’ils nous proposent.
Nous nous souvenons d’avoir rencontré pour la première fois au studio. Mi. Charles Boyer, il y a quelques mois. Il tournait alors un rôle de marquis dans un film que ML Alberto Cavalcanti réalisait d après « Le Capitaine Fracasse » de Théophile Gautier. C’était encore le temps des mises en scène compliquées et le grand studio de la rue Francœur était encombré de nombreux animaux, qui devaient peupler la grange où les comédiens errants prenaient gîte avant de paraître au château. ML Charles Boyer, en costume de ville, assistait à une prise de vues et discutait d’un détail de mise en scène avec M. Cavalcanti. De leur entretien nous nous souvenons d’un mot: « D'e la simplicité ». Mais ML Charles Boyer, interrogé, ne voulut rien répondre, ne se croyant pas
augure pour dévoiler ce que pour lui était l’avenir du cinéma...
Ironie des choses! C’est au Cirque d’Hiver, durant une répétition de la fête de l’Union des Artistes, que nous pûmes mieux connaître son opinion sur son art. Il ne tournait pas, il ne jouait pas, il préparait simplement — chose difficile cependant — un numéro d’acrobatie à bicyclette.
— Le théâtre est une grande chose, et par atavisme comme par notre culture, disait-il, assis sur la banquette, nous le considérons comme un art supérieur, alors que le cinéma n’est encore pour beaucoup qu’une suite d’images. Mais c est aussi la vie... Tenez, le metteur en scène qui rendra le grouillement de ce cirque en travail, qui nous montrera par l’image, que vous appelez gros plans, des visages où nous lirons la pensée de chacun, celui-là sera un cinéaste...
Aucun nom ne fut prononcé, mais peut-être ML Charles Boyer songeait-il à cette technique qui devait se développer si vite et faire du cinéma un art d expression dont la puissance dans la simplicité pourrait égaler certaines scènes de théâtre.
Or, l’art même de ML Charles Boyer — voyez-le dans « Le Bonheur », souvenez-vous de lui dans «LF. 1 ne répond plus » — est la puissance dans la simplicité. Une spectatrice nous disait un soir: « Charles Boyer joue avec ses yeux ». Et elle ajoutait cependant: « Il a aussi une bien belle voix! ».
Remarquez le masque de cet artiste. Visage osseux, traits accusés, ensemble tourmenté qu’éclaire ce regard magnétique qui « porte » mieux qu’aucun geste — serait-il précis. Sobre de paroles, lorsque le texte le lui permet, et ne le lui permettrait-il pas il forcerait le texte, il parvient
à donner un sens aux moindres mots. Mi. Charles Boyer n’a point une carrure athlétique, il semble presque fluet parfois et pourtant, qu’il soit en scène ou qu’il paraisse à l'écran, on ne voit plus que lui, il s’impose et mène le jeu, son pouvoir a quelque chose de magnétique...
M. Charles Boyer est de tous nos acteurs celui qui garde un romantisme dans le modernisme. Parce qu’il incarna souvent à l’écran les mauvais garçons, on l aurait presque classé dans le genre «gars du milieu». Quelle erreur! Rien de poncif chez ses dévoyés, mais des violents, des passionnés, des gens qui n’abdiquent pas et aucune grossièreté! Mi. Charles Boyer sait aussi, lorsque son rôle l'exige
L’ANGLETERRE VA AVOIR UN INSTITUT NATIONAL DU CINEMA
La création d’un Institut national du cinéma en Angleterre, qui avait recommandé avec insistance l’institution d’une commission des films éducateurs et « culturels », peut maintenant être regardée comme chose faite.
Toutes les difficultés qui s opposaient à la réalisation de cette idée, ont été surmontées et le mois prochain la nouvelle organisation commencera à fonctionner régulièrement.
Le but général poursuivi par l’Institut national sera d’encourager l’usage et le développement du cinéma comme moyen de distraction et d instruction.
L’Institut n'exercera aucune censure, mais il s’emploiera à contribuer à l’élévation du niveau intellectuel des films fabriqués en Grande-Bretagne.
Il sera une sorte de « Clearing house », centrale d informations se rapportant à toutes les branches d’activité cinématographique.
— et cette exigence lui plaît — être un gentleman, voire même un duc romantique qui, pour une chanson entendue, bouleverserait une cour impériale!
Nous ne pouvons dire que Mi. Charles Boyer est ceci ou cela, il est humain avant tout et pour connaître ce qu est Part d'un acteur, après avoir vu « Moi et P Impératrice », opérette filmée, voyez « Le Bonheur ».
D'ans laccusé qui suit les dépositions et dont les yeux disent le drame intérieur, vous ne reconnaîtriez pas le duc de Cam-po Formio qui, poursuivant un rêve ailé, devient le très doux mari d'une jolie coiffeuse de l’impératrice.
Jean MARGUET. (Journal « Excelsior »)
L’Institut possédera également une grande bibliothèque de films et il est probable que la riche collection accumulée par 1« Empire Marketing Board» passera entre ses mains.
Les sommes nécessaires pour couvrir les dépenses de l’Institut national, proviendraient, en partie, des recettes des taxes supplémentaires sur les spectacles du dimanche des cinémas et, en partie, des souscriptions privées.
L'institut sera complètement autonome, libre de tout contrôle de l’Etat, néanmoins la constitution de cette commission a été élaborée en collaboration avec le « Board of Trade » (le ministère du Commerce) .
11 aura à sa tête un comité de direction composé de dix membres, dont l'un avec fonctions de président.
Neuf membre du comité — à part le président — seront répartis de la façon suivante: trois nommés par l'industrie cinématographique, trois par la « Commission des films éducateurs » et trois représenteront l’intérêt du public.
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